Voyage en Algérie : aventure inédite dans les montagnes de Kabylie

À la découverte de la Kabylie à travers les yeux de deux voyageurs passionnés. Voilà ce que proposent Camille Hinas et Illiès Boussaha, alias « Artisans de... The post Voyage en Algérie : aventure inédite dans les montagnes de Kabylie appeared first on Visas & Voyages Algérie.

Fév 23, 2025 - 15:40
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Voyage en Algérie : aventure inédite dans les montagnes de Kabylie
Voyage Algérie

À la découverte de la Kabylie à travers les yeux de deux voyageurs passionnés. Voilà ce que proposent Camille Hinas et Illiès Boussaha, alias « Artisans de Demain », youtubeurs français connus pour leurs voyages en terre inconnue.

L’une de leurs dernières vidéos sur YouTube est une aventure inédite en Algérie, précisément dans les montagnes kabyles. Dans un petit village de la wilaya de Tizi Ouzou, ils font la connaissance d’une dame kabyle qui va leur ouvrir sa porte et les surprendre de bien des manières.

Kabylie : rendez-vous avec une grand-mère de l’Atlas

L’aventure de Camille et Illiès prend vie dans le village de Oumadene, commune de Iflissen, Tigzirt. Un périple organisé par l’agence franco-algérienne Riwaya Travel et qui prend les allures d’un reportage grâce au soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC).

Comme accompagnatrice et traductrice, les voyageurs ont à leur côté Wardia, mère du réalisateur algérien Malik Bourkache.

Dès leur arrivée dans le village niché entre la mer Méditerranée et les montagnes, dans « la plus grande chaîne de montagne du continent », Camille et Illiès sont accueillis avec chaleur par leur hôte, Khalti Chabha (tante Chabha), une dame kabyle au sourire bienveillant, qui pourrait être la grand-mère de chaque Algérien.

Le village, aux maisons de pierre et aux ruelles sinueuses, respire l’authenticité. Ici, le temps semble suspendu, la vie est rythmée au gré des traditions kabyles, des coutumes millénaires perpétrées par « une population ancestrale ». 

Très vite, le courant passe entre Khalti Chabha et ses invités, d’autant que la grand-mère, même si elle ne parle que le kabyle, comprend parfaitement le français.

Vêtue d’une robe traditionnelle berbère et d’une mharma (foulard), la dame, tout en gaieté et convivialité, leur fait découvrir sa demeure à l’architecture bien connue dans nos montagnes kabyles : les pièces de la maison donnent sur une cour, l’intérieur est décoré de peintures et de poteries anciennes, et l’extérieur est orné de plantes verdoyantes.

Très vite, le couple est immergé dans la culture kabyle : Camille est immédiatement prise de côté pour revêtir une tenue traditionnelle composée d’une robe, d’une fouta (étoffe nouée autour de la taille) et d’un foulard.

Quant à Illiès, il découvrira plus tard que l’habit traditionnel réservé aux hommes est le burnous, un manteau long de laine brune ou blanche immaculée, tissé à la main.

À la découverte des traditions kabyles

Leur première activité immersive les plonge dans un héritage ancestral : la cueillette des olives, une tradition millénaire que les familles algériennes perpétuent chaque année.

Là, dans les champs, les visiteurs seront surpris de trouver tout un verger qui assure des produits naturels à Khalti Chabha et sa famille.

« Il y a des olives, des grenades, des oranges, des mandarines, du raisin, des pommes, des cerises… La richesse de ce potager est incroyable », décrit Camille.

Petite parenthèse de mélancolie lorsque la grand-mère montre des oliviers qui ont repris vie après avoir été incendiés par les colons français pendant la Guerre de libération nationale.

« Ces arbres datent de la Guerre, ils ont tous été brûlés, et maintenant, ils ont repoussé », dit-elle. Et quand Camille lui demande « pourquoi les Français ont brûlé les arbres », elle répond sur le ton de la confidence : « Les Français n’aiment pas les Kabyles. Ils n’aimaient pas l’Algérie ».

L’aventure se poursuit à la maison, en fin de journée, au retour de la cueillette. La grand-mère va initier Camille à la préparation du couscous aux fèves vertes fraîches, tout en leur révélant des bribes de la riche culture kabyle.

« Le sirop n’existait pas chez nous, on donnait aux malades de l’huile d’olive. L’origan aussi est bon pour la santé, ça fait baisser la fièvre. Le romarin est également efficace. Voilà le remède des Kabyles », confie-t-elle.

Quant au secret de sa bonne santé à un âge avancé, il tient à un mode de vie sain et naturel, ainsi qu’à des convictions religieuses inébranlables :

« Je crois en Dieu, je suis heureuse et satisfaite de tout ce qu’Il me donne, bon ou mauvais soit-il. Je transmets la bénédiction, celle que nos ancêtres ont laissé ».

Une générosité sans limites

Comme toute femme algérienne et particulièrement kabyle, Khalti Chabha ne laissera pas ses hôtes repartir les mains vides, même pour quelques heures.

Alors qu’ils vont seulement la quitter pour la nuit, elle s’empresse de leur remplir les bras de quelques « trésors » qu’elle garde dans sa « caverne d’Ali baba » : de la tisane du jardin contre la grippe, des figues séchées, de l’huile d’olive et des potirons de son potager.

Les voyageurs retrouveront leur hôte singulière le lendemain, à 6h du matin, et Khalti Chabha emportera encore une fois Camille dans une tradition qui lui est chère : la prière du matin.

Dans la salle de bain, sans souffler un mot, elle lui apprend à faire ses ablutions, puis, dans la pièce de vie, elle l’initie à la prière.

Hôte et invités passeront ensuite à table pour petit-déjeuner, avec les incontournables café, lait, sfenj (beignets) et msemens, bien que selon la grand-mère, « les figues séchées marinées à l’huile de l’olive sont meilleures pour la santé que le café ».

Le déjeuner sera une autre variété de couscous aux fèves sèches que les voyageurs préparent en partie seuls, et qu’ils partageront en famille dans un grand plat en bois.

Outre les découvertes culinaires, cette deuxième journée dans les montagnes algériennes permettra aux visiteurs français de s’initier à l’artisanat kabyle.

Ils apprendront plus concernant les poteries et la mouture des grains de blé ou d’orge dans une meule à grains en pierre.

Ils seront également invités dans l’atelier d’une autre grand-mère du village. Installée derrière son métier à tisser qu’elle manie depuis des décennies, elle leur montre comment entrelacer des fils de laine pour en faire un majestueux burnous.

« C’était une expérience extraordinaire »

Pour marquer la fin de cette aventure haute en couleurs, le couple sera invité à porter les habits que portent les époux kabyles : pour Camille, ce sera une robe aux motifs brodés colorés et élégants, et des bijoux en argent sertis de corail rouge ; pour Illiès, un long burnous blanc, symbole de prestance.

« C’est triste de quitter cette dame. C’était une expérience extraordinaire. On apprend plein de choses à chaque fois, on crée des liens, et ça, ça n’a pas de prix », expriment les voyageurs à la fin de leur périple.

La même nostalgie est observée du côté des internautes. Deux jours après la publication de la vidéo, celle-ci compte plus de 350.000 vues et près de 3.000 interventions dans la section commentaires.

Parmi elles, des Algériens de l’étranger nostalgiques de leur chère Kabylie et leurs mères attentionnées, des Algériens d’autres régions du pays qui découvrent les traditions kabyles, et des étrangers surpris de voir autant de richesses de la terre et de l’esprit dans un pays qu’ils méconnaissent.

« Cette femme a tant de bienveillance et d’amour envers les gens », « Je suis Mozabite du sud de l’Algérie, on a les mêmes traditions avec un climat différent. Chez nous, on ramasse les dattes, et chez nos frères Kabyles, on ramasse les olives », « Voilà pourquoi on est fiers d’être Kabyle et Algérien. C’est un mélange extraordinaire d’humanité, de bienveillance et d’amour », lit-on parmi les commentaires.

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