Zones humides Nadjiba Djilali préside l’installation de la Commission nationale des aires protégées
La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali, a présidé, hier à Alger, l’installation de la Commission nationale des aires protégées, une instance de dialogue et d’échange chargée d’examiner et d’approuver les études relatives au classement des aires et zones protégées. Composée de représentants des principaux acteurs concernés par […]
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La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali, a présidé, hier à Alger, l’installation de la Commission nationale des aires protégées, une instance de dialogue et d’échange chargée d’examiner et d’approuver les études relatives au classement des aires et zones protégées.
Composée de représentants des principaux acteurs concernés par la préservation de ces zones des différents départements ministériels, cette commission a été installée en marge d’une journée d’étude organisée par le ministère à son siège, sous le thème «Protéger les zones humides pour notre avenir commun», et ce, dans le cadre de la Journée mondiale des zones humides, célébrée le 2 février de chaque année.
Dans son allocution, Mme Djilali a souligné que l’installation de cette commission témoigne de «l’engagement indéfectible de l’Algérie quant à la protection de sa richesse biologique, suivant une approche globale garantissant un équilibre entre le développement et la préservation des ressources naturelles», d’autant que cette instance veillera à coordonner les efforts pour garantir «une gestion durable» de ces zones vitales et à suivre la mise en œuvre des stratégies nationales et internationales visant à protéger la biodiversité. Cette commission, dont l’installation intervient en application des dispositions du décret exécutif N° 16-259 du 10 octobre 2016, fixant la composition, les modalités d’organisation et de fonctionnement de la Commission nationale et des commissions de wilaya des aires protégées, aura pour mission d’assurer une gestion «intégrée et efficiente» des ressources naturelles du pays pour limiter la dégradation de l’environnement et promouvoir une exploitation rationnelle de ces espaces. La ministre a insisté également sur le rôle «crucial» des zones humides dans la concrétisation des Objectifs de développement durable (ODD), particulièrement ceux liés à la sécurité alimentaire et hydrique ainsi qu’à la prévention des risques de catastrophes naturelles. Elles constituent aussi une destination touristique incontournable, une source pour l’économie locale, un espace pour l’éducation environnementale des différentes catégories, notamment les enfants et les jeunes, et un espace expérimental naturel pour les études et la recherche scientifique, a-t-elle ajouté. Dans ce cadre, Mme Djilali a rappelé la «grande diversité» des zones humides en Algérie, qui compte 16 complexes de zones humides, 103 sous-complexes et 2 375 zones humides (2 056 zones naturelles et 319 zones artificielles), réaffirmant l’engagement de «l’Algérie à préserver ces zones à travers leur exploitation rationnelle et durable et la mise en place de plusieurs mécanismes et mesures». Parmi ces mesures, figurent la promulgation de lois relatives à la protection des aires protégées, en particulier celles à caractère humide, ainsi que l’élaboration de plusieurs stratégies, notamment la Stratégie nationale et le plan d’action national pour la biodiversité en Algérie 2016-2030, la stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières, la stratégie nationale de gestion des écosystèmes de zones humides, le Plan national climat (PNC) et le programme national de lutte contre la désertification. Au plan technique, quatre études ont été réalisées pour la classification des zones humides dans les wilayas d’El Tarf, Oum El Bouaghi, Djelfa et Ghardaïa, ajoute Mme Djilali, précisant que depuis le début de l’année en cours, des études ont été lancées pour la classification de plus de 11 zones humides comme aires protégées au niveau de dix wilayas. Par ailleurs, dans le cadre des activités de la journée d’étude organisée à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, le Commissariat national du littoral (CNL) a procédé à la signature de conventions de partenariat avec l’Office national de l’assainissement (ONA), l’Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediène (USTHB), et le Jardin d’essais El Hamma, sous la supervision de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie. Ces conventions visent à renforcer la coopération pour la protection des zones humides, la valorisation de la biodiversité et la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD), selon les explications fournies lors de l’évènement.
A noter que la Journée mondiale des zones humides est célébrée chaque année depuis 1971, dans le but de sensibiliser à l’importance de ces écosystèmes qui jouent un rôle clé dans la préservation de l’équilibre biologique et le renforcement de la sécurité alimentaire et des ressources en eau.
Racha Gh.