Education nationale: Quatre syndicats en grève cyclique de deux jours

Alors que le ministre de l’Education nationale tente de désamorcer la crise qui secoue le secteur de l’éducation, en ouvrant les portes du dialogue avec le partenaire social, la coalition syndicale, composée de quatre syndicats du secteur, est passée ce mardi à l’action. Elle a entamé sa grève cyclique de deux jours, prévue pour se […] The post Education nationale: Quatre syndicats en grève cyclique de deux jours appeared first on Le Jeune Indépendant.

Fév 11, 2025 - 16:01
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Education nationale:  Quatre syndicats en grève cyclique de deux jours

Alors que le ministre de l’Education nationale tente de désamorcer la crise qui secoue le secteur de l’éducation, en ouvrant les portes du dialogue avec le partenaire social, la coalition syndicale, composée de quatre syndicats du secteur, est passée ce mardi à l’action. Elle a entamé sa grève cyclique de deux jours, prévue pour se répéter chaque semaine.

L’appel à la grève lancé par ce collectif composé du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), du Conseil des enseignants des lycées algériens (CELA) et de l’Organisation des enseignants du moyen (Majal), a été massivement suivi le premier jour, selon les premières estimations fournies par la coalition, engendrant ainsi des perturbations dans les établissements du moyen et du secondaire.

Aussitôt arrivés au seuil des établissements scolaires, un grand nombre d’élèves ont été contraints de rebrousser chemin. Les enseignants des deux paliers de l’enseignement ont, en effet, répondu à l’appel de leurs syndicats respectifs.

En plus de la grève hebdomadaire de deux jours, des sit-in seront organisés au niveau local, régional et national, notamment devant les directions de l’éducation de chaque wilaya, et ce à partir d’aujourd’hui.

Il convient de souligner que la décision d’aller vers une grève cyclique de deux jours par semaine a été prise à l’issue de réunions internes des quatre organisations syndicales. Celles-ci ont exprimé leur « rejet du contenu des statuts particuliers », qu’elles jugent en décalage avec les orientations du chef de l’Etat. Selon elles, les augmentations salariales accordées aux enseignants « ne répondent pas aux priorités » et sont insuffisantes pour couvrir les dépenses quotidiennes, face à la détérioration du pouvoir d’achat et à la flambée des prix.

Les syndicats estiment que le nouveau statut particulier des fonctionnaires de l’éducation nationale, récemment publié, ne reflète pas les attentes des enseignants et ne respecte pas les instructions du président de la République. Ils demandent une révision des aspects liés aux catégories, missions, fautes professionnelles, sanctions et promotions.

Les organisations syndicales réclament, en outre, une revalorisation significative des primes et indemnités, ainsi que la création de nouvelles primes.

Les quatre syndicats exigent également l’application du nouveau statut et régime indemnitaire « avec effet rétroactif à partir de janvier 2024 en application de la décision du Président prise en conseil des ministres du 24 décembre 2023 ». De plus, ils mettent l’accent sur « la nécessité de mettre en application les instructions du président de la République relatives à la préparation d’un statut particulier pour l’enseignant ».

Pour rappel, le décret exécutif n° 25-54 du 21 janvier 2025 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et le décret exécutif n° 25-55 du 21 janvier 2025 instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale ont été publiés à la fin du mois de janvier dans le Journal officiel.

Face aux critiques exprimées par plusieurs syndicats, le ministère de l’Education a rendu public, le dimanche 26 janvier dernier, un communiqué dans lequel il apporte des « clarifications » par rapport à certains aspects, comme « les fonctionnaires des services économiques », « le droit de bénéficier de cinq années avant l’âge légal de la retraite », « l’interdiction pour le fonctionnaire du secteur de l’éducation d’exercer tout autre activité lucrative à titre privé » ou encore concernant « la date de la mise en œuvre » de ce statut.

Le ministre Saâdaoui a également initié une série de rencontres avec les syndicats représentatifs des travailleurs du secteur. Ces consultations, qui ont débuté au début du mois de février, s’inscrivent dans le cadre d’un dialogue social visant à examiner les revendications professionnelles et sociales des acteurs du secteur, notamment en ce qui concerne le statut particulier et le régime indemnitaire. Sous la supervision directe du ministre, une commission d’écoute a entamé ses travaux en recevant cinq syndicats, et ce afin d’étudier leurs préoccupations et propositions.

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