L’industrie pharmaceutique algérienne à la conquête du marché africain : Des contrats de 400 millions de dollars en vue
La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger, a offert une vitrine de choix à l’industrie pharmaceutique algérienne, appelée à jouer un rôle moteur dans la coopération économique africaine et la quête de souveraineté sanitaire du continent, où les perspectives s’annoncent prometteuses avec des contrats de 400 millions de dollars […] The post L’industrie pharmaceutique algérienne à la conquête du marché africain : Des contrats de 400 millions de dollars en vue appeared first on Le Jeune Indépendant.

La quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), organisée à Alger, a offert une vitrine de choix à l’industrie pharmaceutique algérienne, appelée à jouer un rôle moteur dans la coopération économique africaine et la quête de souveraineté sanitaire du continent, où les perspectives s’annoncent prometteuses avec des contrats de 400 millions de dollars qui devraient être signés entre des entreprises algériennes et leurs homologues africaines.
En visite ce dimanche au palais des Expositions des Pins-Maritimes, à la Safex, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, s’est montré fort optimiste quant à l’issue des échanges entre les différents opérateurs. « Dans le secteur pharmaceutique, nous avons enregistré la participation de 22 opérateurs algériens et les perspectives laissent entrevoir que la conclusion des accords avec leurs homologues africains serait évaluée à près de 400 millions de dollars », a indiqué M. Kouidri, ajoutant qu’après quatre jours de l’ouverture de la 4e édition de l’IATF, il estime que « c’est une édition réussie ».
Pour le ministre, la tenue de cet événement continental à Alger marque une étape importante dans la consolidation de la coopération Sud-Sud. L’industrie pharmaceutique se place en tête des secteurs stratégiques capables d’apporter des solutions concrètes aux besoins du Continent africain. « Avec plus de 1,4 milliard d’habitants, soit 20 % de la population mondiale, l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 4 % à la production mondiale de médicaments. Un Africain sur quatre souffre d’une maladie nécessitant un traitement, ce qui illustre le fossé entre les besoins et les capacités de production », a-t-il souligné.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors que le marché mondial du médicament a atteint 1 645 milliards de dollars en 2024, le marché africain ne représente que 27 milliards de dollars. Un écart considérable qui, selon M. Kouidri, constitue « une opportunité stratégique majeure ». En investissant dans la recherche, l’innovation et la production locale, l’Afrique pourrait bâtir une industrie pharmaceutique intégrée et compétitive, garante de la souveraineté sanitaire de ses peuples, a signalé le ministre.
L’Algérie ambitionne de renforcer ses exportations mais se heurte encore à des contraintes réglementaires. « Notre principal handicap reste lié au niveau LM3 de régulation, qui limite l’enregistrement et la commercialisation massive de nos produits. Nous visons à atteindre le niveau 4 de maturité réglementaire, et une évaluation de l’OMS est prévue à la fin d’octobre », a indiqué le ministre. L’obtention de ce statut permettrait à l’Algérie de faciliter l’homologation de ses médicaments à l’échelle africaine et internationale, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives à ses opérateurs.
Les entreprises algériennes en première ligne
Cette ambition se reflète également dans le dynamisme des entreprises algériennes de l’industrie pharmaceutique présentes à l’IATF. C’est le cas de Sadid Diagnopharm, spécialisée dans la fabrication de dispositifs et de réactifs médicaux, qui profite de cette manifestation pour la conclusion d’accords avec plusieurs pays africains, dont le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Ethiopie.
« Nous exportons déjà vers la Mauritanie, le Tchad et la Tunisie, et nous visons à élargir notre présence sur le continent. Nos produits, conçus avec une technologie locale et fabriqués par des compétences algériennes, constituent une fierté nationale », a affirmé Abdessalam El Bachir Izri, représentant de l’entreprise.
Depuis 2018, Sadid Diagnopharm fabrique différents types de réactifs médicaux — allant des tests de glycémie aux analyses d’immunologie et de biochimie — ainsi que des appareils de diagnostic. L’entreprise s’est particulièrement illustrée pendant la pandémie de Covid-19, en produisant du gel hydroalcoolique et des masques. « Notre objectif est de démocratiser l’accès aux analyses médicales et de contribuer à la souveraineté sanitaire de l’Afrique », a ajouté M. Izri.
Avec plusieurs partenariats exclusifs et des contrats conclus avec des hôpitaux universitaires en Algérie, l’entreprise souhaite désormais s’imposer sur le marché africain. Pour elle, l’IATF représente une opportunité unique de multiplier les partenariats et de s’aligner sur la vision des autorités algériennes, qui encouragent l’intégration économique africaine.
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