Agriculture: des experts appellent à l'élargissement de la culture du quinoa au sud

ALGER - Des experts et ingénieurs agronomes ont mis en avant, lundi à Alger, le potentiel du quinoa en tant que culture alternative adaptée aux zones agricoles confrontées à la salinité des sols et au manque de fertilisants, soulignant ses qualités nutritionnelles et son intérêt croissant parmi les agriculteurs et investisseurs. Réunis lors d’une journée organisée par la Chambre nationale d’agriculture en coordination avec l’Association nationale pour la protection des cultures, à l’occasion de la Journée mondiale de la consommation du quinoa, les participants ont échangé sur les perspectives de développement de cette culture introduite en Algérie en 2014, notamment dans le sud du pays. Le secrétaire général de la Chambre, Saad Missoum, a indiqué que l’expérience algérienne du quinoa a permis la mise en place d’une véritable chaîne de production, avec des retombées économiques et sociales, telles que l’autonomisation des femmes rurales et la valorisation de cultures alternatives sans gluten, notamment pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque. Halima Khaled, directrice de la ferme de semences El Borhan dans la wilaya d’El M’ghair et responsable de l’Institut technique du développement de l’agriculture saharienne, a relevé un intérêt croissant pour le quinoa, soulignant qu’il représente une filière en devenir, à la fois sur le plan nutritionnel et économique. Originaire de l'Amérique latine, le quinoa est riche en protéines, fibres, minéraux et acides aminés. Il est consommé localement comme substitut au blé ou au riz, et peut également servir de fourrage. Il est actuellement cultivé dans plusieurs wilayas, dont Biskra, El M’ghair et Ouargla, où les conditions climatiques sont peu favorables aux cultures conventionnelles. A ce titre, Mme Khaled a appelé à soutenir les initiatives agricoles innovantes et les start-up, notamment dans les secteurs de la santé et de la nutrition spécialisée (centres d’autisme, hôpitaux). Fouad Bendjeddou, directeur général de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne, a estimé que le quinoa représente une piste sérieuse dans les zones touchées par la salinité et les températures extrêmes, sans pour autant le présenter comme une solution unique aux défis de durabilité agricole. De son côté, Abdellatif Dilmi, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, a mis en avant l’intérêt des formations agricoles organisées dans ce domaine, plaidant pour une meilleure intégration du quinoa dans l’industrie agroalimentaire. Présent à cette rencontre, l’ambassadeur du Pérou en Algérie, Jorge Eduardo Wurst Calle, a rappelé que son pays est l’un des principaux producteurs mondiaux de quinoa, affirmant sa disponibilité à renforcer la coopération avec l’Algérie. Il a souligné que cette plante constitue une composante importante du patrimoine alimentaire péruvien, cultivée depuis des siècles dans des conditions difficiles. Les participants ont convenu de l’intérêt d’élargir les partenariats, d’encourager les recherches agronomiques sur cette plante et de sensibiliser les consommateurs à ses apports nutritionnels.

Juil 7, 2025 - 20:13
 0
Agriculture: des experts appellent à l'élargissement de la culture du quinoa au sud

ALGER - Des experts et ingénieurs agronomes ont mis en avant, lundi à Alger, le potentiel du quinoa en tant que culture alternative adaptée aux zones agricoles confrontées à la salinité des sols et au manque de fertilisants, soulignant ses qualités nutritionnelles et son intérêt croissant parmi les agriculteurs et investisseurs.

Réunis lors d’une journée organisée par la Chambre nationale d’agriculture en coordination avec l’Association nationale pour la protection des cultures, à l’occasion de la Journée mondiale de la consommation du quinoa, les participants ont échangé sur les perspectives de développement de cette culture introduite en Algérie en 2014, notamment dans le sud du pays.
Le secrétaire général de la Chambre, Saad Missoum, a indiqué que l’expérience algérienne du quinoa a permis la mise en place d’une véritable chaîne de production, avec des retombées économiques et sociales, telles que l’autonomisation des femmes rurales et la valorisation de cultures alternatives sans gluten, notamment pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque.

Halima Khaled, directrice de la ferme de semences El Borhan dans la wilaya d’El M’ghair et responsable de l’Institut technique du développement de l’agriculture saharienne, a relevé un intérêt croissant pour le quinoa, soulignant qu’il représente une filière en devenir, à la fois sur le plan nutritionnel et économique.

Originaire de l'Amérique latine, le quinoa est riche en protéines, fibres, minéraux et acides aminés. Il est consommé localement comme substitut au blé ou au riz, et peut également servir de fourrage. Il est actuellement cultivé dans plusieurs wilayas, dont Biskra, El M’ghair et Ouargla, où les conditions climatiques sont peu favorables aux cultures conventionnelles.
A ce titre, Mme Khaled a appelé à soutenir les initiatives agricoles innovantes et les start-up, notamment dans les secteurs de la santé et de la nutrition spécialisée (centres d’autisme, hôpitaux).

Fouad Bendjeddou, directeur général de l’Institut technique de développement de l’agriculture saharienne, a estimé que le quinoa représente une piste sérieuse dans les zones touchées par la salinité et les températures extrêmes, sans pour autant le présenter comme une solution unique aux défis de durabilité agricole.

De son côté, Abdellatif Dilmi, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens, a mis en avant l’intérêt des formations agricoles organisées dans ce domaine, plaidant pour une meilleure intégration du quinoa dans l’industrie agroalimentaire.

Présent à cette rencontre, l’ambassadeur du Pérou en Algérie, Jorge Eduardo Wurst Calle, a rappelé que son pays est l’un des principaux producteurs mondiaux de quinoa, affirmant sa disponibilité à renforcer la coopération avec l’Algérie. Il a souligné que cette plante constitue une composante importante du patrimoine alimentaire péruvien, cultivée depuis des siècles dans des conditions difficiles.

Les participants ont convenu de l’intérêt d’élargir les partenariats, d’encourager les recherches agronomiques sur cette plante et de sensibiliser les consommateurs à ses apports nutritionnels.