Dans une première, 7 mineurs « réussissent » leur harga : La responsabilité collective interpellée
Les habitants de la petite localité balnéaire, Tamentefoust (ex-La Perouse) , à la pointe Est de la baie d’Alger sont encore sous le choc d’une nouvelle Harga de sept enfants de ce paisible quartier, célèbre pour son port , ses plages et surtout son poisson frais qui fait la réputation de ses restaurants. Ces dernières années, […] The post Dans une première, 7 mineurs « réussissent » leur harga : La responsabilité collective interpellée first appeared on L'Est Républicain.

Les habitants de la petite localité balnéaire, Tamentefoust (ex-La Perouse) , à la pointe Est de la baie d’Alger sont encore sous le choc d’une nouvelle Harga de sept enfants de ce paisible quartier, célèbre pour son port , ses plages et surtout son poisson frais qui fait la réputation de ses restaurants. Ces dernières années, il y a eu des tentatives de Harga depuis le petit port de « La Perouse » ou un peu plus loin, à Ain Taya, plus à l’Est, dont certaines se sont soldées par des drames, les barques ayant chaviré en mer. Mais c’est une première d’apprendre que sept garçons de cette localité, tous des mineurs âgés entre 17 et 14 ans ont tenté la traversée dans la nuit du mardi à mercredi en volant à un pauvre pêcheur sa barque pourtant solidement amarrée au quai. La bonne nouvelle, si tant est qu’on puisse parler de « bonne nouvelle » est que ces sept gamins sont arrivés à bon port, comme le montre les vidéos où ils se sont exprimés en relatant les détails de leur odyssée. Les médias publics n’ont pas pipé mots sur cette « Harga », pas plus qu’ils n’ont informé sur les vagues successives qui ont débarqué sur les plages espagnoles en provenance de l’Algérie. On ne guérit point une poussée de fièvre en cassant le thermomètre qui l’indique, bien au contraire, il faut regarder la réalité en face au lieu de l’occulter. « Mal nommer les choses, c’est ajouter au mal du monde », dit le grand écrivain Albert Camus. Parler du phénomène de la migration clandestine, c’est juste reconnaitre l’existence du problème au lieu de le passer sous silence et toute solution passant par la nécessité de le poser (le problème) dans des termes sereins et réalistes pour une solution radicale. Que des mineurs, seuls, fassent la traversée, est un phénomène qui questionne tout le monde, c’est-à-dire les autorités publiques, mais aussi la société, à travers la famille ses organisations dédiées. Dans son discours prononcé devant les participants à la quatrième édition de la Foire interafricaine du commerce (IATF 2025), le président de la République, s’adressant aux responsables européens (qui brandissent le spectre de la migration, leur demanda de l’aide pour fixer sur place cette jeunesse africaine en quête d’horizons meilleurs. L’Algérie, à l’inverse d’autres pays du continent, conduit des politiques en faveur des jeunes, à travers des dispositifs, comme l’ANADE (ex-ANSEJ), l’allocation chômage, des aides à l’auto-entrepreneuriat. C’est loin d’être négligeable, même si ce n’est pas suffisant pour tarir le phénomène de l’émigration clandestine qui est aussi un danger pour les pays émetteurs qui se voient déposséder de leurs élites. Le problème de la migration clandestine, parce qu’il concerne tout le continent, doit trouver une réponse à l’échelle de tout le continent africain, en agissant sur les ressorts invisibles du phénomène. C’est en cela que l’aventure des sept gamins de Tamentefoust, raisonne comme un warning !
H.Khellifi.
The post Dans une première, 7 mineurs « réussissent » leur harga : La responsabilité collective interpellée first appeared on L'Est Républicain.