Dégringolade des prix du brut : Un économiste préconise la révision des transferts sociaux

Jusqu’où ira le président des Etats-Unis dans sa guerre commerciale déclenchée pratiquement contre 180 pays ? La plupart des experts dans le monde, confirmés ou autoproclamés, évitent scrupuleusement de spéculer à propos de cette question. Ils préfèrent concentrer leurs réponses sur l’impact de la hausse des taxes, imposée par Donald Trump, sur les relations commerciales internationales […] The post Dégringolade des prix du brut : Un économiste préconise la révision des transferts sociaux first appeared on L'Est Républicain.

Avr 13, 2025 - 15:06
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Dégringolade des prix du brut : Un économiste préconise la révision des transferts sociaux

Jusqu’où ira le président des Etats-Unis dans sa guerre commerciale déclenchée pratiquement contre 180 pays ? La plupart des experts dans le monde, confirmés ou autoproclamés, évitent scrupuleusement de spéculer à propos de cette question. Ils préfèrent concentrer leurs réponses sur l’impact de la hausse des taxes, imposée par Donald Trump, sur les relations commerciales internationales ou la déstabilisation du marché des hydrocarbures. Pourquoi de tels choix, alors qu’il y’a quelques heures, le président américain a opéré un spectaculaire recul face à la Chine, en retirant ses surtaxes sur les Smartphones et les ordinateurs ? Rien n’indique donc que la situation de guerre commerciale va se prolonger dans le temps. Cela va dépendre des consensus et autres arrangements. En Algérie, la chute des cours du pétrole ; dont dépend à plus de 97% l’économie du pays, domine les préoccupations de économistes en particulier. Dans un entretien publié par TSA, le professeur Brahim Guendouzi renvoie la dégringolade des prix du baril à trois facteurs : l’escalade de la guerre commerciale enclenchée par le président américain Donald Trump entre les Etats-Unis et la Chine, la décision de l’OPEP d’augmenter sa production à partir de mai 2025, et enfin, des prévisions concernant l’offre mondiale de pétrole qui pourrait dépasser la demande de 1,2 million de barils par jour en 2025. Citant la banque d’investissement américaine, Goldman Sachs, parle d’un baril à hauteur de 40 dollars d’ici la fin de 2026. Selon lui, « il faut s’attendre à des effets contraignants aussi bien sur les équilibres externes qu’internes ». D’après lui, « un retournement du marché pétrolier international aura incontestablement un effet direct sur les ressources budgétaires de l’Etat à travers la fiscalité pétrolière qui représentait près de 45 % en 2024 ». De là, il préconise le rationnement des dépenses publiques suite à une contraction des recettes budgétaires, « tout en préservant les services essentiels et en soutenant son développement économique ». Pour lui, il est nécessaire de « revoir la question des transferts sociaux, car les subventions, bien qu’elles aient un rôle social important, elles sont aussi coûteuses et dans bien des cas inefficaces ». En un mot, il se dit partisan de la fin du système généralisé de subventions, préconisant « la réduction des coûts administratifs grâce à la numérisation, une meilleure maîtrise des effectifs de la fonction publique, et surtout, effectuer un audit et un contrôle pour identifier les dépenses inefficaces et réduire les gaspillages ». A propos de la monnaie nationale, le professeur d’économie s’attend à une dépréciation du dinar. « Il est fort probable que la Banque d’Algérie aille vers une dépréciation graduelle du dinar afin de s’adapter à la nouvelle donne de l’économie mondiale, mais aussi pour préserver un certain équilibre dans la balance commerciale et dans le budget de l’Etat, pour les mois à venir », estimant que l’Algérie « dispose encore de marges de manœuvre grâce à l’importance de ses exportations gazières puisqu’elle se positionne comme le troisième fournisseur de l’Europe ». « Il existe une forte demande en gaz naturel compte tenu du rôle important qu’il joue dans la transition énergétique et dans la composition du mix énergétique européen », indique-t-il tout en faisant savoir que « les prix du pétrole restent très sensibles aux événements mondiaux, ce qui rend les prévisions incertaines ».

Mohamed M

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