Développement de la pêche continentale : La production multipliée par deux à Jijel

La wilaya de Jijel prévoit une production record de plus de 130 tonnes de poissons d’eau douce pour l’année 2025, soit près du double des 70 tonnes enregistrées en 2024. Cette croissance significative témoigne du développement accéléré du secteur de la pêche continentale dans la région, particulièrement dans les barrages et les digues. Cette évolution […] The post Développement de la pêche continentale : La production multipliée par deux à Jijel first appeared on L'Est Républicain.

Fév 25, 2025 - 01:36
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Développement de la pêche continentale : La production multipliée par deux à Jijel

La wilaya de Jijel prévoit une production record de plus de 130 tonnes de poissons d’eau douce pour l’année 2025, soit près du double des 70 tonnes enregistrées en 2024. Cette croissance significative témoigne du développement accéléré du secteur de la pêche continentale dans la région, particulièrement dans les barrages et les digues. Cette évolution marque un tournant majeur pour une activité qui était encore méconnue avant 2008. La modernisation des techniques de pêche et une meilleure gestion des ressources en eau ont permis au secteur de s’imposer comme un complément essentiel à la pêche maritime traditionnelle, notamment dans les zones montagneuses et rurales. Les pêcheurs locaux ont progressivement adopté des méthodes plus sophistiquées pour améliorer leurs rendements. L’utilisation de filets triplés de 88 millimètres, équipés de flotteurs et de billes de plomb, permet désormais de couvrir des surfaces importantes, allant de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de mètres. La technique appelée localement « Bati-Bat », consistant à créer des vagues pour diriger les poissons vers les filets, s’est également généralisée. Les barrages de Kissir, Boussiaba et Iraguen Souissi constituent des zones stratégiques pour cette activité. Ces plans d’eau regorgent entre autres de carpes à grande bouche, de carpes ordinaires, de barbeaux et de poissons-ciseaux, des espèces particulièrement prisées pour leur qualité nutritionnelle. Le succès de ces produits a même permis d’ouvrir des marchés à l’exportation, notamment vers le Sénégal et le Burkina Faso. Pour exercer cette activité, les pêcheurs doivent obtenir une licence annuelle auprès de la direction régionale de la Pêche maritime et de l’Aquaculture, moyennant une redevance de 50.000 dinars. Le dossier doit comprendre une demande écrite, un rapport de contrôle de l’embarcation et une assurance pour le bateau et l’équipage. Mohamed, jeune pêcheur artisanal installé près du barrage d’El Agram à Kaous, illustre le potentiel de ce secteur : « J’ai commencé il y a deux ans après avoir suivi une formation à la Chambre de la pêche. Le barrage d’El Agram est réputé pour ses poissons pouvant atteindre plus de sept kilogrammes », explique-t-il. « Aujourd’hui, cette activité me permet non seulement de subvenir aux besoins de ma famille mais aussi d’épargner pour l’avenir », ajoute-t-il avec fierté. Cette expansion de la pêche continentale continue de dynamiser l’économie locale en créant des emplois et en diversifiant les sources de revenus. Les perspectives de croissance restent prometteuses, tant sur le marché local qu’international, grâce à l’amélioration des infrastructures et à une gestion durable des ressources naturelles.

M. Bouchama

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