Election au Conseil de paix et de sécurité de l’UA : Retentissant échec diplomatique du Maroc

La diplomatie marocaine vient de subir un véritable camouflet à Addis-Abeba. Un échec cuisant que des médias et autres relais du Makhzen s’efforcent maladroitement de cacher à leurs opinions locales, en annonçant que l’Algérie a échoué dans la course à l’obtention d’un siège au Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. Ils ont même crié victoire, évoquant un chimérique rôle de leur diplomatie.

Car ces relais de l’intox et du mensonge ont évité de dire la vérité, comme toujours, à savoir que le Maroc était aussi candidat pour ce poste et qu’il a reçu une claque magistrale. La Libye était aussi en lice lors de ces élections, mais elle n’a obtenu que quelques voix et a été évincée dès le début.

En réalité, l’Algérie a obtenu 30 voix, alors que le Maroc n’en a eu que 17. Lors du premier round, la candidate algérienne a obtenu 30 voix sur les 33 requises, devançant ainsi le Maroc à tous les tours du scrutin avec un écart conséquent. Pour le prochain vote, qui aura lieu en mars prochain, le Maroc est déjà out. Le Makhzen a été battu à tous les tours, l’excluant ainsi de la course après six tours.

Rappel des faits que les haut-parleurs de la désinformation de Rabat occultent : trois pays, la Libye, l’Algérie et le Maroc, étaient en lice pour devenir membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour la région de l’Afrique du Nord, pour un mandat allant de 2025 à 2027. Les élections ont eu lieu le premier jour de la réunion du conseil exécutif de l’UA, et ce processus électoral s’est étalé sur sept tours consécutifs.

Lors des sept tours, l’Algérie a devancé les autres candidats. Au sixième tour déjà, l’Algérie a éliminé le Maroc par 30 voix contre 17. Il manquait uniquement trois voix à la candidate algérienne pour décrocher le siège convoité. Mais, c’est en raison de l’obligation d’obtenir les deux tiers des voix des pays votants (33 voix), que la commission de l’UA a été contrainte de reporter les élections au mois prochain.

Pour les observateurs et les diplomates présents, Rabat a prouvé son incapacité de rivaliser avec l’Algérie vu l’écart dans le nombre des voix. Selon eux, l’Algérie a de grandes chances d’obtenir ce siège lors des prochaines élections, qui ont été reportées au mois de mars.

Ainsi donc, l’Algérie est bien placée pour évincer le Maroc du CPS et s’emparer du siège réservé à l’Afrique du Nord. Ce résultat reflète l’influence de l’Algérie dans le Continent africain et son poids diplomatique, contrairement au Maroc, qui ne cherche, depuis son retour à l’UA, qu’à entraver les efforts de l’Algérie et ses initiatives, lesquels servent l’action collective africaine au service des intérêts des peuples africains.

Depuis sa réadmission au sein de l’UA, Rabat n’a d’autre but que de freiner la position forte de l’Algérie, de l’empêcher d’accéder à des postes de responsabilité au sein des instances africaines, et même internationales, ainsi que de semer la zizanie et la division dans les rangs des pays membres de l’UA. C’est l’unique obsession diplomatique du Maroc sur la scène internationale.

Il est devenu clair aux yeux des diplomates du continent que le Maroc ainsi que quelques pays membres de l’UA n’ont aucun objectif diplomatique respectable, aucune revendication légitime, aucun plaidoyer ou appel pour promouvoir la paix, le développement et le progrès du continent.

Ces derniers jours, dans les couloirs de l’UA, le principal sujet de discussion est cette histoire de pots-de-vin marocains pour acheter des voix. De nombreux délégués des pays membres ont d’ailleurs exprimé leur mépris et leur dégoût de cette pratique.

Il faut dire qu’avec sa sale réputation, le Makhzen excelle dans cette politique de corruption, puisqu’il l’a pratiquée de longues années au Parlement européen, achetant des voix de députés en échange d’euros et de séjours gratuits dans des palaces de Marrakech et d’Agadir.

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