Eléments de la DGSI expulsés par l’Algérie: L’infiltration de deux agents de Retailleau déjouée

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France connaissent un nouvel accès de tension. Deux agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française ont été arrêtés puis expulsés du territoire algérien après avoir tenté d’y pénétrer sous de fausses identités diplomatiques, selon des informations relayées par la chaîne publique Al24News. Par Meriem […]

Mai 11, 2025 - 20:25
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Eléments de la DGSI expulsés par l’Algérie: L’infiltration de deux agents de Retailleau déjouée

Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France connaissent un nouvel accès de tension. Deux agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) française ont été arrêtés puis expulsés du territoire algérien après avoir tenté d’y pénétrer sous de fausses identités diplomatiques, selon des informations relayées par la chaîne publique Al24News.

Par Meriem B.

Cette affaire ravive les tensions diplomatiques déjà vives entre Paris et Alger. Les deux individus, rattachés directement au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, auraient tenté de se faire passer pour des membres de l’ambassade de France à Alger. Détenteurs de faux passeports diplomatiques, ils ont été rapidement identifiés par les services de sécurité algériens comme appartenant aux services de renseignement français. Ne disposant d’aucune accréditation officielle, ils ont été expulsés immédiatement et interdits de séjour en Algérie. Selon Fayçal Métaoui, journaliste et chargé de mission à la Présidence de la République, cette opération a été menée dans le strict respect du droit international. Ayant constaté que la partie française « n’a pas respecté la procédure en la matière », l’Algérie a tout de suite déclaré les agents en question persona non grata et a procédé à leur expulsion. « C’est une procédure tout à fait légale, parce que lorsqu’on entre dans un territoire avec un passeport diplomatique, il faut informer toutes les parties en respectant la convention de Vienne et les accords consulaires existant entre les deux pays », a expliqué le journaliste. Fayçal Métaoui a également dénoncé une « nouvelle manœuvre » orchestrée, selon lui, par Bruno Retailleau, dans le cadre d’une campagne de déstabilisation contre l’Algérie. « Cette tentative d’infiltration s’inscrit dans une série de pressions exercées contre notre pays, qui continue à affirmer sa souveraineté face aux ingérences étrangères », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, l’agence APS a indiqué avoir appris, de sources informées, que le Chargé d’affaires de l’Ambassade de France en Algérie a été reçu dimanche au siège du ministère des Affaires étrangères. Cette convocation du diplomate français serait intervenue après le constat de manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures consacrées en matière d’affectation d’agents auprès des représentations diplomatiques et consulaires françaises en Algérie. En effet, ajoute la même source, sur la période récente, il aurait été constaté par les services compétents algériens l’affectation de pas moins de quinze agents français devant assumer des fonctions diplomatiques ou consulaires sans que ces affectations n’aient fait, au préalable, l’objet, ni de notifications officielles, ni de demandes d’accréditation appropriées comme l’exigent les procédures en vigueur. Ces agents, titulaires auparavant de passeports de service, se sont vu accorder des passeports diplomatiques pour faciliter davantage leur entrée en Algérie. En outre, et comme il en a déjà été fait état, cette liste incluait deux agents relevant du Ministère français de l’Intérieur et devant manifestement suppléer partiellement à ceux qui ont été récemment déclarés persona non grata. Ces affectations, irrégulières au regard des procédures habituelles observées par les deux pays jusqu’à présent conformément aux conventions internationales et à la pratique diplomatique, sont intervenues alors même que des ressortissants algériens titulaires de passeports diplomatiques se sont vu refuser l’accès au territoire français et que deux Consuls Généraux nommés aux postes de Paris et de Marseille et sept autres Consuls attendent toujours de recevoir l’accréditation des autorités françaises depuis plus de cinq mois. En conséquence, les autorités algériennes ont demandé que l’ensemble des agents français, objet d’une affectation dans des conditions irrégulières, fasse l’objet d’un rapatriement immédiat vers leur pays d’origine.
M. B.