Une organisation sahraouie exhorte le comité du Prix Nelson-Mandela à reconsidérer la candidature marocaine

L’Association des familles de prisonniers et de disparus sahraouis (AFAPREDESA) a affiché son opposition à la candidature marocaine au Prix Nelson-Mandela des Nations unies, exhortant le comité de ce prix à « reconsidérer cette nomination ». « Au nom de la société civile sahraouie et des défenseurs des droits humains engagés pour le respect des droits fondamentaux, la […]

Mai 13, 2025 - 12:23
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Une organisation sahraouie exhorte le comité du Prix Nelson-Mandela à reconsidérer la candidature marocaine

L’Association des familles de prisonniers et de disparus sahraouis (AFAPREDESA) a affiché son opposition à la candidature marocaine au Prix Nelson-Mandela des Nations unies, exhortant le comité de ce prix à « reconsidérer cette nomination ».

« Au nom de la société civile sahraouie et des défenseurs des droits humains engagés pour le respect des droits fondamentaux, la justice et l’autodétermination, nous exprimons notre profonde préoccupation quant à l’éventuelle attribution du Prix Nelson-Mandela 2025 à Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) du Maroc », a écrit l’AFAPREDESA dans une lettre adressée aux membres du comité du prix Nelson-Mandela.

Pour cette association sahraouie, « une telle décision trahirait les valeurs universelles défendues par Nelson Mandela et enverrait un message désastreux aux peuples en lutte pour leurs droits légitimes ».

Rappelant que le grand militant Nelson Mandela a consacré sa vie à la libération des peuples opprimés, l’AFAPREDESA a affirmé que « décerner ce prix à une personnalité dont les actions contredisent ses idéaux équivaudrait à bafouer sa mémoire ».

« Mandela n’aurait jamais pardonné le déni des droits d’un peuple sous occupation », a-t-elle soutenu. L’association a exhorté, à ce titre, les membres du comité à « reconsidérer cette nomination ».

« Le Prix Nelson-Mandela doit récompenser des personnalités dont l’engagement coïncide avec les principes de justice, de dignité et de liberté, et non celles qui les compromettent », a-t-elle plaidé, exprimant son souhait de voir le comité « privilégier l’éthique aux considérations politiques ».

Elle a tenu, dans ce contexte, à rappeler aux membres du comité les positions « contraires aux principes d’autodétermination et de justice internationale » de cette candidate qui « a publiquement soutenu l’annexion par le Maroc du Sahara occidental (…), niant ainsi le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, consacré par la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale des Nations unies du 14 décembre 1960 sur la décolonisation ».

« Ses déclarations, alignées sur la position officielle du Maroc, contreviennent à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 16 octobre 1975, qui a rejeté toute souveraineté territoriale marocaine sur le Sahara occidental.