Avantage

Si en France le camp du centre sur l’échiquier politique veut avoir une sérieuse chance de peser lors des prochaines élections présidentielles, il devra essayer coûte que coûte de bâtir une alliance avec Les Républicains. Mais ces derniers semblent décidés à avoir leur propre candidat, malgré le cuisant échec de Valérie Pécresse en 2022, qui […]

Mai 12, 2025 - 21:16
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Avantage

Si en France le camp du centre sur l’échiquier politique veut avoir une sérieuse chance de peser lors des prochaines élections présidentielles, il devra essayer coûte que coûte de bâtir une alliance avec Les Républicains. Mais ces derniers semblent décidés à avoir leur propre candidat, malgré le cuisant échec de Valérie Pécresse en 2022, qui a fini la course à l’Élysée avec moins de 5% des voix. Un score humiliant qui ne décourage toutefois pas les responsables de droite qui cherchent par tous les moyens à se présenter comme les meilleures alternatives pour 2027. À moins d’une semaine du congrès LR lors duquel sera tenu le premier tour du vote de la présidence du parti, le candidat Bruno Retailleau a promis de remettre la droite en position de force pour le scrutin présidentiel. « Nous avons vocation à avoir notre étendard LR […] en 2027 », a affirmé le ministre de l’Intérieur, lors d’un grand meeting de fin de campagne. « Nous serons une droite audacieuse, courageuse, victorieuse, parce que (…) nous remporterons une belle victoire. Et cette victoire sera le prélude à d’autres victoires. Je vous le promets. Car le chemin qui va commencer dimanche prochain sera un chemin lumineux, un chemin sur lequel nous cheminerons d’un pas sûr, d’un pas fier », a lancé Bruno Retailleau, devant ses partisans. Il répond ainsi à l’une des attaques de son rival, Laurent Wauquiez, qui a évoqué « des bruits » sur un pacte pour la présidentielle entre Bruno Retailleau et Édouard Philippe, le dirigeant du parti centriste, Horizons. Alors que le président du groupe LR de l’Assemblée lui reproche de ne pas avoir les mains libres au gouvernement, l’ancien sénateur apporte là aussi sa réponse. « Bien sûr, on a des limites, on a des contraintes. Je ne peux pas faire tout ce que j’aimerais, tout ce que je révérais de faire. Mais on a préparé l’avenir, en faisant bouger des lignes. Si je suis entré au gouvernement, c’est pour prendre les Français à témoins, pour leur dire ce que nous pourrons faire aussi demain. Nous avons déjà un bilan », déclare le candidat. Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé face à un public acquis, au premier rang duquel figuraient des ténors du parti. Parmi eux, le président du Sénat Gérard Larcher, celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas et la présidente de la fédération de Paris Agnès Evren. Chez les militants présents, on salue « un homme volontaire ». « Les Français voient que quand les hommes politiques veulent, ça peut se traduire dans les actes », lance l’un d’eux. « Laurent Wauquiez je l’aime bien, mais il est un peu trop mou. Il est moins affirmé que Bruno Retailleau. Et Retailleau franchement, il dit les termes, il est sincère dans son discours », apprécie un autre. Néanmoins, pour le moment, le meilleur atout du prochain candidat de droite sera surtout de n’avoir, probablement, pas Marine Le Pen face à lui. Cette dernière attend encore son procès en appel et espère que son inéligibilité pour 5 années sera levée à temps pour participer à la présidentielle de 2027 pour laquelle elle reste la grande favorite. Mais sans la figure de proue du Rassemblement National, le candidat LR, qui qu’il soit aura un avantage, surtout si le candidat choisit par le RN s’avère être le très inexpérimenté Jordan Bardella qui fêtera son trentième anniversaire en fin d’année. F. M.