Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles, l’acteur va faire appel
Accusé d’avoir agressé une décoratrice et assistante réalisatrice sur le tournage du film «Les Volets verts» en 2021, l’acteur a été condamné ce mardi 13 mai, deux mois après un procès intense et ultra-médiatisé.Alors que s’ouvre la 78e édition du Festival de Cannes, Gérard Depardieu, l’une des plus grandes figures du cinéma français, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles. L’affaire concerne deux femmes : Amélie, une décoratrice de 54 ans présente au tribunal lors du jugement, et Sarah, une assistante réalisatrice de 34 ans. Les faits remontent à 2021, sur le tournage du film *Les Volets verts*. L’acteur, qui n’était pas présent à l’audience ce mardi 13 mai, va faire appel, selon son avocat.
Le tribunal a jugé Gérard Depardieu coupable en prenant en compte son âge, son état de santé, son casier judiciaire comportant quatre condamnations, ainsi que les conclusions d’une expertise psychiatrique le déclarant apte à être condamné pénalement. Le président du tribunal, Thierry Donard, a aussi ordonné son inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) ainsi qu’une peine d’inéligibilité de deux ans. Le jugement souligne la constance des témoignages des deux plaignantes, contrastant avec les versions fluctuantes fournies par l’acteur au cours de la procédure.
Le tribunal a également estimé que les plaignantes avaient subi une victimisation secondaire en raison de la durée des débats et de certains propos tenus par l’avocat de la défense, jugés particulièrement violents. Gérard Depardieu devra ainsi leur verser 1000 euros chacune à ce titre, en plus de 4000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2000 euros à Sarah pour le préjudice moral. Une somme de 1040 euros est également due à Sarah pour ses frais médicaux.
Lors de l’audience de mars dernier, l’acteur avait nié les faits, déclarant qu’il ne voyait pas pourquoi il s’amuserait à peloter une femme et qu’il n’était pas "un frotteur dans le métro", tout en reconnaissant un comportement parfois vulgaire, selon lui hérité "des temps anciens".
Le président du tribunal a décrit Gérard Depardieu comme une personnalité ambivalente, connue pour son franc-parler, son langage cru et ses plaisanteries déplacées. Concernant Amélie, elle affirme avoir été agressée en septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement à Paris. Alors qu’ils discutaient du tournage, l’acteur lui aurait tenu des propos à connotation sexuelle particulièrement explicites et l’aurait saisie physiquement. Sarah, quant à elle, a déclaré avoir été touchée aux fesses alors qu’elle l’accompagnait de sa loge au plateau.
À l’issue du procès, Me Jérémie Assous, avocat de l’acteur, a dénoncé une justice expéditive dans les affaires d’agression sexuelle, estimant qu’il suffisait d’être accusé pour être condamné, même en présence de contradictions et d’éléments incohérents. Il a critiqué le principe d’indemnisation pour victimisation secondaire, qu’il considère comme une remise en cause du droit à la défense.
Les avocates des plaignantes ont salué la décision comme une avancée significative. L’une d’elles, Me Carine Durrieu Diebolt, a estimé qu’il s’agissait d’un signal fort pour les victimes et a exprimé le souhait que le monde du cinéma prenne position en solidarité. Elle a souligné l’importance de la reconnaissance par la justice de la violence exercée à l’audience.
En mars, le procureur avait requis 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de soins psychologiques, d’une inéligibilité de deux ans et de l’inscription au fichier des délinquants sexuels. Par ailleurs, Gérard Depardieu est toujours mis en examen pour viols et agressions sexuelles dans une autre affaire, à la suite d’une plainte déposée par Charlotte Arnould en 2020. L’enquête a été clôturée en avril 2024, et le parquet de Paris a demandé son renvoi devant la cour criminelle départementale. La décision finale appartient désormais au juge d’instruction.
Malgré sa récente condamnation, Gérard Depardieu a repris le chemin des plateaux de tournage. Il participe actuellement au prochain film de Fanny Ardant, tourné dans l’archipel portugais des Açores.
Accusé d’avoir agressé une décoratrice et assistante réalisatrice sur le tournage du film «Les Volets verts» en 2021, l’acteur a été condamné ce mardi 13 mai, deux mois après un procès intense et ultra-médiatisé.Alors que s’ouvre la 78e édition du Festival de Cannes, Gérard Depardieu, l’une des plus grandes figures du cinéma français, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles. L’affaire concerne deux femmes : Amélie, une décoratrice de 54 ans présente au tribunal lors du jugement, et Sarah, une assistante réalisatrice de 34 ans. Les faits remontent à 2021, sur le tournage du film *Les Volets verts*. L’acteur, qui n’était pas présent à l’audience ce mardi 13 mai, va faire appel, selon son avocat.
Le tribunal a jugé Gérard Depardieu coupable en prenant en compte son âge, son état de santé, son casier judiciaire comportant quatre condamnations, ainsi que les conclusions d’une expertise psychiatrique le déclarant apte à être condamné pénalement. Le président du tribunal, Thierry Donard, a aussi ordonné son inscription au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (Fijais) ainsi qu’une peine d’inéligibilité de deux ans. Le jugement souligne la constance des témoignages des deux plaignantes, contrastant avec les versions fluctuantes fournies par l’acteur au cours de la procédure.
Le tribunal a également estimé que les plaignantes avaient subi une victimisation secondaire en raison de la durée des débats et de certains propos tenus par l’avocat de la défense, jugés particulièrement violents. Gérard Depardieu devra ainsi leur verser 1000 euros chacune à ce titre, en plus de 4000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2000 euros à Sarah pour le préjudice moral. Une somme de 1040 euros est également due à Sarah pour ses frais médicaux.
Lors de l’audience de mars dernier, l’acteur avait nié les faits, déclarant qu’il ne voyait pas pourquoi il s’amuserait à peloter une femme et qu’il n’était pas "un frotteur dans le métro", tout en reconnaissant un comportement parfois vulgaire, selon lui hérité "des temps anciens".
Le président du tribunal a décrit Gérard Depardieu comme une personnalité ambivalente, connue pour son franc-parler, son langage cru et ses plaisanteries déplacées. Concernant Amélie, elle affirme avoir été agressée en septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement à Paris. Alors qu’ils discutaient du tournage, l’acteur lui aurait tenu des propos à connotation sexuelle particulièrement explicites et l’aurait saisie physiquement. Sarah, quant à elle, a déclaré avoir été touchée aux fesses alors qu’elle l’accompagnait de sa loge au plateau.
À l’issue du procès, Me Jérémie Assous, avocat de l’acteur, a dénoncé une justice expéditive dans les affaires d’agression sexuelle, estimant qu’il suffisait d’être accusé pour être condamné, même en présence de contradictions et d’éléments incohérents. Il a critiqué le principe d’indemnisation pour victimisation secondaire, qu’il considère comme une remise en cause du droit à la défense.
Les avocates des plaignantes ont salué la décision comme une avancée significative. L’une d’elles, Me Carine Durrieu Diebolt, a estimé qu’il s’agissait d’un signal fort pour les victimes et a exprimé le souhait que le monde du cinéma prenne position en solidarité. Elle a souligné l’importance de la reconnaissance par la justice de la violence exercée à l’audience.
En mars, le procureur avait requis 18 mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de soins psychologiques, d’une inéligibilité de deux ans et de l’inscription au fichier des délinquants sexuels. Par ailleurs, Gérard Depardieu est toujours mis en examen pour viols et agressions sexuelles dans une autre affaire, à la suite d’une plainte déposée par Charlotte Arnould en 2020. L’enquête a été clôturée en avril 2024, et le parquet de Paris a demandé son renvoi devant la cour criminelle départementale. La décision finale appartient désormais au juge d’instruction.
Malgré sa récente condamnation, Gérard Depardieu a repris le chemin des plateaux de tournage. Il participe actuellement au prochain film de Fanny Ardant, tourné dans l’archipel portugais des Açores.