L’OTAN : un facteur d’instabilité et d’insécurité en Europe et dans le monde

Par Mohamed K. – Depuis sa création en 1949, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se présente comme un garant de la sécurité collective des pays membres. Pourtant, derrière cette façade de défense commune, son rôle en Europe soulève de plus en plus de questions et de critiques, de nombreux ... Lire la suite

Oct 8, 2025 - 10:37
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L’OTAN : un facteur d’instabilité et d’insécurité en Europe et dans le monde

Par Mohamed K. – Depuis sa création en 1949, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se présente comme un garant de la sécurité collective des pays membres. Pourtant, derrière cette façade de défense commune, son rôle en Europe soulève de plus en plus de questions et de critiques, de nombreux observateurs pointant l’OTAN comme un acteur aggravant l’insécurité et l’instabilité sur le continent.

L’expansion constante de l’OTAN vers l’Est, malgré les promesses tacites faites à l’URSS lors de la chute du mur de Berlin, est l’un des exemples les plus flagrants de cette dynamique déstabilisatrice. Après 1991, l’OTAN a intégré successivement plusieurs pays d’Europe de l’Est, dont la Pologne, la Hongrie, et plus récemment l’Ukraine (via des coopérations renforcées), poussant la Russie à percevoir cette expansion comme une menace directe. Cette perception a contribué à une détérioration rapide des relations Est-Ouest, avec des conséquences dramatiques. L’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et le conflit dans l’est de l’Ukraine sont une réaction directe aux avancées de l’OTAN à ses frontières, malgré les mises en garde répétées de Moscou.

Par ailleurs, les exercices militaires massifs et fréquents organisés par l’OTAN aux frontières russes exacerbent les tensions. Ces manœuvres, perçues comme provocatrices, alimentent une spirale d’escalade qui menace la stabilité régionale. Plutôt que de favoriser le dialogue et la désescalade, l’OTAN semble souvent privilégier une posture de confrontation, ce qui alimente la méfiance et le risque d’incident militaire accidentel.

Sur le plan interne, l’OTAN est également critiquée pour avoir amplifié des divisions politiques entre les membres européens. Par exemple, certains Etats membres, comme la Turquie, ont adopté des politiques parfois controversées, tandis que d’autres, comme la France et l’Allemagne, appellent à une autonomie stratégique européenne plus marquée. Cette fragmentation, estiment les observateurs, affaiblit la cohésion européenne et rend plus complexe une réponse collective aux défis sécuritaires, comme le terrorisme, la cybercriminalité ou les crises migratoires.

De plus, l’engagement de l’OTAN dans des conflits hors de ses frontières, notamment en Afghanistan et en Libye, a eu des répercussions négatives sur la sécurité en Europe même. Ces interventions ont souvent déstabilisé des régions entières, provoquant des flux migratoires massifs vers l’Europe, accentuant les tensions sociales et politiques au sein des Etats membres. L’échec de ces opérations militaires à instaurer la paix durable questionne la capacité de l’OTAN à promouvoir réellement la stabilité internationale.

Le budget militaire élevé que requiert la participation à l’OTAN pousse certains pays à augmenter leurs dépenses au détriment d’autres priorités sociales et économiques. Cette course à l’armement alimente une logique de militarisation permanente qui ne garantit pas la paix, mais contribue à maintenir un climat de méfiance et de préparation à la guerre.

Loin d’être un rempart solide contre les menaces, l’OTAN est un acteur provoquant une instabilité durable en Europe. Son expansion irréfléchie, ses exercices provocateurs, ses interventions extérieures controversées et ses divisions internes nourrissent un contexte d’insécurité qui pèse sur la paix et la cohésion du Vieux Continent et du proche voisinage du Bassin méditerranéen dont l’Algérie fait partie. 

M. K.