Mansouri au Conseil de sécurité : Nécessité impérieuse de réformer le système multipartite
La secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, a affirmé que la réforme globale, juste et équilibrée du système multipartite est désormais une nécessité impérieuse qui ne saurait être ajournée. Dans une allocution lors d’une séance de briefing du Conseil de sécurité sur l’amélioration de la […] The post Mansouri au Conseil de sécurité : Nécessité impérieuse de réformer le système multipartite appeared first on Le Jeune Indépendant.
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La secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, a affirmé que la réforme globale, juste et équilibrée du système multipartite est désormais une nécessité impérieuse qui ne saurait être ajournée.
Dans une allocution lors d’une séance de briefing du Conseil de sécurité sur l’amélioration de la gouvernance mondiale, elle a souligné, mardi à New York, le contexte international extrêmement complexe, citant « une escalade préoccupante des tensions géopolitiques et des crises politiques et sécuritaires, dont les conflits armés, les catastrophes humanitaires, les défis économiques, le fléau du terrorisme et la criminalité transfrontalière, menaçant ainsi la sécurité et la paix internationales et portant atteinte à l’efficacité de notre système multipartite ».
Ces défis s’accompagnent de violations croissantes des règles du droit international et de la charte de l’ONU, de la marginalisation du rôle des organisations continentales, notamment l’Union africaine (UA), ainsi que des tentatives d’imposer des doubles standards dans la gestion des conflits actuels », a ajouté la secrétaire d’Etat lors du débat de haut-niveau. « L’Algérie est profondément convaincu que l’attachement au système multipartite est la meilleure voie à même de faire face à ces défis communs. Cependant, ce système traverse une phase de turbulences sans précédent, en raison de l’accentuation de la polarisation internationale et de l’érosion de la confiance dans les institutions onusiennes », a affirmé Mm Mansouri, pour qui, la réforme du système multipartite est désormais « une nécessité impérieuse qui ne saurait être ajournée, pour que cette réforme soit globale, juste et équilibrée ».
Elle a souligné que l’Algérie souhaite insister sur cinq points fondamentaux et indispensables pour l’orientation du processus de réforme du système de l’ONU et le renforcement de l’efficacité du système multipartite, citant en premier lieu « la nécessité de préserver le rôle central des Nations unies, en insistant sur le renforcement d’une représentation équitable et équilibrée au sein de ses principaux organes, en tête desquels le Conseil de sécurité ».
« Il est inadmissible que l’injustice historique infligée à l’Afrique persiste, le continent représentant plus que le quart des pays membres de l’ONU, alors qu’il demeure privé de toute représentation permanente au sein du Conseil et même sa représentation non permanente reste limitée », a-t-elle dit, mettant en avant l’impératif d’activer le rôle de l’AG de l’ONU en tant qu’organe le plus représentatif et inclusif. Ceci en lui accordant de « plus larges prérogatives » dans le traitement des grandes questions internationales, de manière à renforcer la démocratie au sein de l’organisation onusienne. Même Mansouri a salué le « rôle clé de la Cour internationale de justice (CIJ), en tant que principal organe judiciaire de l’ONU (…), notamment dans la garantie de la justice et le renforcement de la souveraineté du droit, en veillant à rendre justice au peuple palestinien, notamment en ce qui concerne les menaces persistantes d’exode forcé auxquelles est sujette la population de Gaza.
Pour ce qui est des réformes globales, elle a mis en avant la nécessité « de mettre en relief le système financier et économique international, dont les institutions de Bretton Woods, afin de garantir une plus large participation des pays en développement, notamment africains, à la prise des décisions économiques impactant leur avenir ». L’adhésion de l’UA au G20 dont la présidence est assurée cette année par l’Afrique du Sud, constitue « une autre opportunité pour les pays du sud en général, et l’Afrique en particulier, de jouer un rôle important dans la gouvernance politique et économique multipartite ».
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