Mis en cause dans l’affaire de l’accident de Oued El Harrach : Le parquet dément la mort du chauffeur

Le parquet général près la Cour d’Alger a démenti, dans un communiqué diffusé ce dimanche soir, les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux faisant état du décès du chauffeur impliqué dans le tragique accident de bus survenu le 15 août dernier à Oued El Harrach.

Le parquet a qualifié ces informations de « totalement infondées » et a affirmé que le chauffeur est toujours en vie, précisant qu’il fait actuellement l’objet d’une information judiciaire devant le juge d’instruction du tribunal de Dar El Beïda.

Pour rappel, ce drame, survenu au cœur de la capitale, a coûté la vie à 18 personnes et causé des blessures à 24 autres. Le bus de transport en commun avait quitté la route avant de tomber dans l’oued El Harrach, suscitant une vive émotion au sein de l’opinion publique nationale.

À la suite de l’enquête préliminaire, quatre personnes ont été placées en détention provisoire. Il s’agit du chauffeur du bus, du receveur de billets, du propriétaire du véhicule ainsi que d’un contrôleur technique. Le chauffeur (H. D.) est poursuivi pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie d’autrui. Le receveur, présent au moment de l’accident, fait l’objet des mêmes poursuites.

Le contrôleur technique (D. B.) est quant à lui accusé d’avoir délivré un certificat falsifié attestant la conformité du véhicule, alors que le propriétaire du bus est poursuivi pour avoir utilisé ce document contenant des informations matériellement fausses. Tous deux sont également poursuivis pour mise en danger de la vie d’autrui.

Ce drame est considéré comme l’un des accidents de la route les plus tragiques enregistrés ces dernières années en Algérie. Il a mis en lumière de graves dysfonctionnements dans la chaîne de contrôle technique et administrative du transport en commun. La justice entend faire toute la lumière sur les circonstances ayant conduit à cette catastrophe et établir clairement les responsabilités.

Par ailleurs, le parquet général a rappelé que la diffusion de fausses informations, notamment sur des sujets sensibles, constitue une infraction punie par la loi. Il a appelé les citoyens et les utilisateurs des réseaux sociaux à se référer exclusivement aux sources officielles pour éviter toute confusion ou manipulation de l’opinion publique.

L’enquête judiciaire se poursuit sous la supervision du juge d’instruction. De nouveaux éléments pourraient émerger dans les prochains jours, alors que les investigations se poursuivent pour déterminer toutes les responsabilités liées à cet accident tragique.

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