Numérisation des projets d’infrastructure : Pour une meilleure gestion des dépenses publiques

Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a souligné ce samedi l’importance stratégique de la numérisation dans la modernisation de la gestion publique, lors d’une journée d’étude intitulée : «La contribution de la numérisation à l’efficacité des dépenses publiques dans les projets d’infrastructure». 

Dans son allocution d’ouverture, le ministre a indiqué que la numérisation s’impose comme « un levier incontournable pour répondre aux défis du terrain, tels que la hausse des coûts, les retards d’exécution ou encore le manque de contrôle ». L’intégration de solutions numériques, selon lui, permet en effet un suivi en temps réel des projets, une meilleure analyse des données, et une prise de décision plus éclairée à tous les niveaux.

Dans ce cadre, Rekhroukh a déclaré œuvrer à la généralisation des outils numériques dans la gestion des opérations en cours, notamment à travers la mise en place d’un portail numérique et d’un système d’information. « Ces dispositifs permettront un suivi rigoureux des projets en matière de travaux publics et d’infrastructures, aussi bien au niveau central que local », a-t-il ajouté, lors de cette journée qui a eu lieu en présence de Meriem Benmouloud, Haut-commissaire à la numérisation au rang de ministre, et de nombreux cadres représentant du ministère des Finances.

A travers cette initiative a poursuivi Rekhroukh, le gouvernement entend renforcer la coordination entre les secteurs des Travaux publics, des Finances et du Numérique, en vue d’instaurer une transition numérique « efficace et durable » au service d’une meilleure gestion des ressources publiques et des grands projets d’infrastructures à l’échelle nationale.

Face aux mutations économiques et technologiques rapides qui marquent l’environnement mondial, le ministre a plaidé pour une refonte des modes de gestion dans les institutions publiques. Il a insisté sur la nécessité d’adopter des approches modernes, fondées sur la rigueur, la transparence et l’exploitation intelligente des données.

Le ministre a également indiqué que ce système fera office de véritable tableau de bord pour les décideurs, permettant d’anticiper les retards, de maîtriser les coûts, et de garantir une utilisation optimale du budget alloué au secteur. Une telle démarche, a-t-il souligné, s’inscrit dans une vision plus large visant à exploiter pleinement les potentialités offertes par la numérisation à chaque étape de réalisation des projets, de la planification à l’évaluation finale.

Cette journée d’étude s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par les pouvoirs publics pour moderniser la gestion des projets d’infrastructure. 

Pour rappel, le 9 juillet, une commission mixte a été installée entre les ministères des Travaux publics et de l’Economie de la connaissance, afin d’intégrer les start-ups et les micro-entreprises dans la réalisation des projets.

Cette initiative vise à promouvoir l’innovation et l’usage des technologies intelligentes, en misant sur la recherche scientifique, les outils numériques et le knowledge management pour améliorer la performance des projets, en particulier dans les domaines ferroviaires et des transports guidés.

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