Promotion des exportations : Le rôle pivot du trader 

Le rôle pivot d’un trader dans la promotion des exportations et la nécessité de promouvoir cette activité ont été soulignés par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lequel a aussi mis en avant la dynamique qu’enregistrent les exportations hors hydrocarbures et les perspectives pour l’avenir.

Lors d’une journée d’étude consacrée au métier de l’export, « la base stratégique du commerce extérieur », organisée hier conjointement par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportateurs et la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX), et à laquelle ont pris part nombre d’experts, d’opérateurs économiques et d’institutions financières, le ministre a expliqué la mission du trader, le qualifiant de maillon central dans la chaîne de l’opération d’exportation.

En effet, parallèlement à l’augmentation des volumes des exportations, il est aussi question de valoriser le métier d’exportateur. C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le ministre, qui a indiqué que « le métier d’exportateur est un métier important ». « Nous voulons qu’il soit parmi les grands métiers connus et valorisés par la société algérienne car il constitue un lien entre le producteur industriel, agricole et le fournisseur de services vers les différentes régions du monde », a-t-il signalé, affirmant que le trading n’est pas uniquement une activité commerciale mais « une base essentielle pour bâtir une économie nationale diversifiée et durable ».

Selon le ministre, la stratégie « Trader » constitue « une opportunité prometteuse pour les exportateurs », les appelant à adhérer à cette dynamique et à bénéficier du soutien du gouvernement et des facilités accordées pour promouvoir le métier d’exportateur, et surtout promouvoir la place des produits algériens sur les marchés internationaux.

Rezig a, dans cette optique, signalé la nécessité d’augmenter les capacités de production des entreprises publiques et privées, soulignant l’importance de garantir la disponibilité des produits en termes de qualité et de quantité, mais aussi de respecter les délais de livraison, ce qui aidera, selon les explications du ministre, à préserver et à promouvoir l’image de l’Algérie comme partenaire économique et commercial sûr.

Le nombre d’exportateurs en hausse

Le ministre a, en outre, fait un état des lieux des exportations hors hydrocarbures et aussi de l’augmentation du nombre d’exportateurs. Ce dernier est, en effet, passé de 800 en 2020 à 2 400 en 2024, a fait savoir le ministre lors de son intervention à l’occasion de cette journée d’étude sur le métier d’exportateur. « 146 exportateurs ont exporté l’équivalent d’un million de dollars de marchandises et 80 autres ont exporté plus d’un million de dollars de services », a précisé M. Rezig, qui estime que cela est le résultat des réformes et des mesures prises à même d’encourager les opérateurs économiques de s’orienter vers les marchés internationaux. L’ambition est désormais, selon le ministre, de doubler ce chiffre et le porter à 5 000 exportateurs.

Les performances enregistrées s’agissant du volume des exportations hors hydrocarbures ont également été signalées par le ministre, affirmant que ces dernières ont enregistré une moyenne de 5 milliards de dollars. Il a aussi signalé l’enregistrement d’un niveau élevé du volume de ces exportations, lesquelles ont atteint, en 2022, 7 milliards de dollars, rappelant l’ambition d’augmenter significativement leur niveau en les portant à 10 milliards de dollars, un objectif fixé par le président de la République.

L’échange d’informations optimisé

La CAGEX a, de son côté, rappelé son rôle de soutien aux exportateurs, entre couverture des risques et appui financier. Dans ce sens, le P-DG de la caisse, Zohir Laiche, a fait savoir que la CAGEX a mobilisé durant l’année 2024 « plus de 43 milliards de dinars ».

« Le rôle de la CAGEX est de fournir aux opérateurs toutes les informations nécessaires sur les marchés mondiaux. Nous avons une banque de données sur ces questions », a précisé M Laiche, mettant en avant la mise à disposition de l’exportateur d’une assurance appropriée, en plus de la possibilité du rapatriement des fonds quand il y a problème.

Une convention a, par ailleurs, été signée entre le ministère du Commerce extérieur et la CAGEX, en vue de renforcer la coordination entre institutions, mutualiser l’information et former les traders. Selon le P-DG de la CAGEX, il est nécessaire de promouvoir l’activité de trader. « L’exportation est une affaire de spécialistes », a-t-il affirmé, soulignant la nécessité de mettre en place des sociétés spécialisées en mesure d’accompagner les producteurs qui dégagent un excédent de biens et marchandises destinés à l’export et les mettre entre les mains de ces intermédiaires, qui s’occuperaient de les acheminer partout dans le monde.

Selon M. Laiche, cette convention permettra d’avoir un cadre d’échange d’informations, sachant que la CAGEX dispose d’une banque de données sur les marchés internationaux.

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