Quel remède pour le handball algérien ?
Comme nous l’avons déjà fait savoir, l’État algérien, à travers son ministre des Sports, Walid Sadi, a pris la décision de mettre en place un plan d’action pour redresser la situation du handball algérien. Dans un premier temps, les pouvoirs publics ont exigé un rapport détaillé suite à la prestation catastrophique de notre sélection nationale …
Comme nous l’avons déjà fait savoir, l’État algérien, à travers son ministre des Sports, Walid Sadi, a pris la décision de mettre en place un plan d’action pour redresser la situation du handball algérien.
Dans un premier temps, les pouvoirs publics ont exigé un rapport détaillé suite à la prestation catastrophique de notre sélection nationale messieurs de handball au dernier Championnat du monde, qui s’est déroulé au Danemark, en Norvège et en Croatie. Comme tout le monde le sait, l’Algérie a essuyé six défaites contre une seule victoire, face à la Guinée. Du coup, notre sélection n’a pas pu faire mieux que cette 30e place lors de ce Championnat du monde, soit juste avant la Guinée (31e) et Cuba (32e). Une prestation inacceptable aux yeux des pouvoirs publics qui ont injecté beaucoup d’argent pour avoir de bien meilleurs résultats. D’ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait donné des directives qui n’ont pas été respectées depuis le mois de janvier 2024 où l’Algérie avait terminé vice-championne d’Afrique, en s’inclinant en finale face à l’Égypte. Le président de la République avait félicité le Sept national, tout en donnant des consignes pour que ce groupe soit préservé en prévision des prochaines échéances. Ce qui n’a pas été fait malheureusement, suite à une gestion chaotique de la Fédération algérienne de handball. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont décidé, cette fois-ci, d’agir dans les plus brefs délais. À travers le communiqué du ministère des Sports, il est clair que l’État veut absolument sauver le handball dans l’espoir de stopper l’hémorragie. Le ministère a fait savoir que les pouvoirs publics ont exigé la tenue de l’Assemblée générale ordinaire, suivie de l’Assemblée générale élective, et ce après la démission de la présidente de la Fédération algérienne de handball, Karima Taleb.
La composante de l’Assemblée générale, l’autre grand chantier
Pour certains, le point de départ pour tenter de redresser le niveau du handball algérien passe inévitablement par la composante de l’Assemblée générale. Il faut savoir que l’assemblée est principalement composée de présidents des clubs de l’élite, ainsi que de présidents de ligues régionales, mais aussi de représentants de joueurs et de joueuses du Championnat Excellence. Toutefois, aux yeux de nombreux observateurs, il est impératif de changer la composante de l’assemblée générale en intégrant les anciennes figures emblématiques du handball algérien. Les anciens ont été marginalisés durant ces 20 dernières années, ce qui n’est pas normal pour une fédération qui aspire à retrouver les années d’or, comme ça a été le cas lors des années 90 et dans le début des années 2000. Et ce n’est pas les noms qui manquent, à l’image de Belmeghsoula, Belhocine ou encore Aziz Derouaz qui peut jouer le rôle de conseiller sur les grands axes de cette réforme. Beaucoup se posent la question de comment se fait-il que des anciens joueurs et sélectionneurs ainsi que d’anciens dirigeants ne figurent même plus sur la liste des membres de l’assemblée générale, surtout que c’est cette composante qui a le pouvoir d’élire le président de la Fédération algérienne de handball.
Faire appel aux compétences étrangères
Après cet énorme fossé qui s’est créé durant ces 20 dernières années, il n’y a pas de honte à faire appel à des experts étrangers pour espérer rebondir dans les plus brefs délais. Il serait intéressant de copier le modèle égyptien, qui est parvenu à dominer le handball africain et mondial. En effet, l’Égypte a fait appel à l’école espagnole, depuis plus de 15 ans, en ramenant des sélectionneurs espagnols, que ce soit chez les seniors ou au niveau des jeunes catégories, voire au niveau de la DTN. L’Algérie, à travers une volonté politique, peut faire de même en faisant appel à des techniciens étrangers et en optant pour l’une des écoles européennes qui dominent le handball actuellement, à l’image des écoles danoise ou croate, ou même norvégienne ou espagnole. À titre d’exemple, l’Italie est parvenue en moins de 10 ans à redresser cette discipline et à revenir petit à petit sur la scène internationale, preuve en est sa dernière participation au Championnat du monde où elle a fini à la 16e position, pour sa deuxième participation au Mondial. L’Italie a créé, il y a moins de 10 ans, la Maison de handball avec un pôle, en faisant appel à des anciens joueurs, mais aussi aux compétences étrangères, ce qui lui a permis d’avoir une équipe compétitive au niveau des différentes catégories. C’est pour cela que devraient opter les futurs responsables de la Fédération algérienne de handball pour faire une vraie révolution dans notre discipline.
A. A.