Sahara occidental : les crimes de guerre du Maroc

Le président sahraoui Brahim Ghali a accusé le Maroc de crimes de guerre au Sahara occidental, dressant un tableau sombre sur la situation des droits de l’homme sur ce territoire occupé depuis 1975. Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la RASD et secrétaire général du Front […] The post Sahara occidental : les crimes de guerre du Maroc appeared first on Le Jeune Indépendant.

Août 22, 2025 - 22:18
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Sahara occidental : les crimes de guerre du Maroc

Le président sahraoui Brahim Ghali a accusé le Maroc de crimes de guerre au Sahara occidental, dressant un tableau sombre sur la situation des droits de l’homme sur ce territoire occupé depuis 1975.

Dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, a souligné que les forces d’occupation marocaines, depuis leur violation du cessez-le-feu le 13 novembre 2020, continuent d’utiliser tous types d’armes, y compris des drones, pour tuer des civils sahraouis.

« Le ciblage délibéré de civils et d’objets civils constitue un crime de guerre selon le Statut de la Cour pénale internationale (CPI) et une violation des règles du droit international humanitaire », a indiqué M. Ghali.

Dans son message pour informer le SG de l’ONU sur la situation au Sahara occidental, le président sahraoui a affirmé que l’occupation marocaine « continue d’imposer un siège militaire et un black-out médiatique complet sur le territoire, empêchant les organes des Nations unies et leurs rapporteurs, les organisations non gouvernementales, les médias internationaux et les observateurs d’y entrer, dans le but de dissimuler ses crimes odieux contre les civils sahraouis ».

Abordant la question des droits de l’homme, Brahim Ghali a souligné que « l’occupation militaire illégale et continue du Sahara occidental par le Maroc constitue toujours la violation la plus grave du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, qui a conduit à des violations systématiques et flagrantes des droits politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple sahraoui ».

Ces violations, a-t-il poursuivi, « ont été documentées et condamnées par de nombreuses organisations internationales et africaines, ainsi que par divers organismes des Nations unies ».

En outre, le président sahraoui a alerté sur le fait que les prisonniers politiques sahraouis, au premier rang desquels le groupe de Gdeim Izik, « continuent de vivre dans des conditions tragiques dans les prisons de l’occupant marocain, où ils sont quotidiennement soumis à des pratiques dégradantes et punitives, notamment la privation de soins et de traitements médicaux, l’isolement et l’interdiction de correspondance ».

Face à ce sinistre constat, le président sahraoui a appelé le secrétaire général de l’ONU à « prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis afin qu’ils puissent retourner dans leur pays et retrouver leurs familles ».

Il a ajouté que les autorités d’occupation marocaines « continuent de mener une politique de la terre brûlée avec l’objectif déclaré de déraciner les Sahraouis de leurs foyers et de leurs terres dans le cadre d’une politique systématique de colonialisme, en plus d’une politique d’appauvrissement, de privation, d’exclusion et de discrimination raciale contre les Sahraouis, et le pillage des richesses sahraouies en collusion avec des parties étrangères, en violation flagrante du droit du peuple sahraoui à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles ».

Revenant sur le processus de règlement politique, le président sahraoui a déclaré que le plan ONU-Union africaine « est le seul cadre convenu pour la décolonisation du Sahara occidental », rappelant le caractère international de la question sahraouie, qui constitue une question de décolonisation inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU et de ses organes subsidiaires.

Il a réaffirmé que le plan de règlement conjoint ONU-UA, accepté en 1988 par les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité onusien est « le seul accord mutuellement convenu qui soit pratique et raisonnable pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable mettant fin à la colonisation au Sahara occidental ».

Dans le même message, le président de la RASD, Brahim Ghali, a exigé que les Nations unies « assument leurs responsabilités morale et juridique envers le peuple sahraoui, ce qui nécessite la mise en place d’un mécanisme indépendant et permanent pour protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui et fournir des rapports de terrain réguliers sur la situation dans le territoire aux organes compétents des Nations unies, et l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour y inclure les droits de l’homme ».

Enfin, s’agissant du processus de paix, le président sahraoui a réitéré la pleine disponibilité du Front Polisario à entamer « des négociations directes, sérieuses, crédibles et de bonne foi, sans conditions préalables, avec le Maroc, dans le but de parvenir à une solution pacifique, juste et durable pour mettre fin à la colonisation du Sahara occidental, conformément aux décisions des Nations unies et de l’Union africaine et aux principes pertinents du droit international ».

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