Salon national de la photographie à Annaba : Une clôture en queue de poisson ?
Le Salon national de la photographie, initialement prévu sur deux jours – les samedi 5 et dimanche 6 juillet – au Palais de la culture Mohamed Boudiaf, a été brusquement clôturé le jour même de son inauguration par le wali. Cette interruption inattendue a suscité de nombreuses interrogations sur la pertinence de la communication événementielle […] The post Salon national de la photographie à Annaba : Une clôture en queue de poisson ? first appeared on L'Est Républicain.

Le Salon national de la photographie, initialement prévu sur deux jours – les samedi 5 et dimanche 6 juillet – au Palais de la culture Mohamed Boudiaf, a été brusquement clôturé le jour même de son inauguration par le wali. Cette interruption inattendue a suscité de nombreuses interrogations sur la pertinence de la communication événementielle entourant cette manifestation culturelle. Rendez-vous authentique bien ancré dans le paysage culturel national, fort de plusieurs éditions marquantes ayant accueilli de grands noms de la photographie, le Salon aurait-il raté sa communication cette fois-ci ? Le public, qui comptait se rendre sur les lieux le dimanche 6 juillet pour découvrir les œuvres des participants, admirer les avancées technologiques intégrées à cet art – notamment celles liées à l’Intelligence Artificielle (IA) – et assister à la proclamation des lauréats du concours, a été pris de court par une clôture prématurée, annoncée discrètement sur la page Facebook officielle du Palais de la culture. Dans cette publication, illustrée de photos de la cérémonie de clôture, on pouvait lire : « La Maison de la culture et des arts Mohamed Boudiaf a abrité, dans l’après-midi du 5 juillet 2025, la clôture du Salon national de la photographie, organisé par l’association Lumières de la Méditerranée en collaboration avec l’Union nationale des photographes algériens, à l’occasion du 63ème anniversaire de l’Indépendance (1962–2025) ». Face à cette situation pour le moins étonnante, nous avons contacté Ahmed Hamel, responsable par intérim de la Maison de la culture et organisateur du Salon depuis plusieurs années. Il a expliqué à L’Est Républicain : « Nous avons voulu faire de ce 5 juillet une date symbolique et marquer les esprits en annonçant les lauréats le jour-même de la fête de l’Indépendance. C’est la raison de ce choix d’organisation, d’autant que nous avons innové cette année en intégrant l’IA dans les travaux exposés. Le wali Abdelkader Djellaoui a particulièrement apprécié le travail réalisé autour de la photo des Six historiques, de celle du martyr Ghrissi, ainsi que la photo du chahid Boubaghla, générée par l’IA à partir de son crâne ». Et d’ajouter : « Il ne s’agit pas d’une clôture effective, puisque l’exposition est toujours en place pour permettre au public de découvrir les œuvres réalisées. Par ailleurs, nous ne disposions pas du budget nécessaire pour prolonger le séjour des invités, sachant que nous les avions déjà accueillis lors des ateliers du vendredi 4 juillet ». Il apparaît donc que cet événement, organisé avec le concours de la direction de la Culture, a mobilisé d’importants moyens humains pour être au diapason des évolutions technologiques, et a drainé comme à l’accoutumée des participants venus de tout le pays. Toutefois, le manque de communication et la fragilité du lien avec la presse ont constitué le maillon faible de cette édition. À l’heure où nous mettons sous presse, aucun communiqué explicatif n’a été diffusé ni aucune publication complémentaire n’a été faite sur les réseaux sociaux pour éclairer le public sur cette clôture anticipée. Et c’est bien le public qui en fait les frais
F. Z. B.
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