Alger continue d’accueillir ses artistes plasticiens à travers des expositions traitant divers thèmes.
Le nombre de galeries d’art se multiplient de plus en plus ces dernières années, créant
une dynamique culturelle remarquable.
Par Abla Selles
Parmi ces espaces d’art, il y a la galerie Mohammed-Racim qui accueille des artistes de renommée. Depuis le quinze du mois de février courant, cet espace d’art abrite une belle exposition intitulée «Trésor de la nation», mettant la lumière sur les dernières œuvres des plasticiennes Alia El Addai et Saida Bouskine, et en valeur le patrimoine culturel algérien dans sa dimension immatérielle.
Cette exposition, qui se poursuit jusqu’au 25 du mois de février courant, propose une trentaine d’œuvres, réalisées individuellement ou collectivement. Elle donne à voir une galerie d’éléments du patrimoine algérien, décliné à travers des tenues vestimentaires authentiques, des bijoux ou encore des instruments et des objets d’art de grande valeur.
Optant pour le figuratif, la plasticienne Saida Bouskine a dévoilé de nouvelles toiles, dédiées notamment au patrimoine vestimentaire traditionnel, comme le haik, le caftan, le karakou, le burnous, les costumes féminins notamment de Tlemcen, d’Oran, de Kabylie et des Aurès ou encore l’Imzad, instrument de musique réservé exclusivement à la femme targuie et le chèche, une sorte de voile, souvent de couleur bleue, porté par les Touareg.
Avec des couleurs chaudes, notamment ocres, ses toiles mettent en exergue également des monuments et sites de valeur historique et patrimoniale, comme Timgad (Batna) et La Qalâa des Beni Hamad (M’sila), sites archéologiques classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
L’artiste explique que l’utilisation de modelages et reliefs est «une démarche artistique et esthétique qui a pour but de donner un certain réalisme à ses œuvres», à travers une représentation d’objets, de tissus et autres matériaux, pour leur donner une expansion dans l’espace du visiteur.
Dans d’autres œuvres réalisées conjointement avec Alia El Addai, le patrimoine algérien est également exploré à travers des représentations d’habits traditionnels, des bijoux ou encore le patrimoine architectural.
Cette collaboration a été illustrée à travers une dizaine de toiles mettant en avant les «talents singuliers» des deux artistes dans une «combinaison» de traits et de formes, soutenue par une «consonance de couleurs maîtrisée».
Individuellement, l’artiste Alia Addai revient également sur le thème du patrimoine vestimentaire à travers des portraits de femmes, habillées en tenues traditionnelles de différentes régions d’Algérie.
Ses toiles font ressortir, d’autre part, des éléments du patrimoine africain à travers une collection de portraits de femmes (en médaillon) portant des vêtements et des bijoux des plus typiques de l’Afrique. L’exposition «Trésor de la nation» se poursuit jusqu’au 25 février prochain.
A. S.