50% des victimes de noyade sont des mineurs : Un été sous haute vigilance

Alors que l’été bat son plein et que les plages du pays accueillent chaque jour des milliers d’estivants, les drames liés aux noyades continuent de se multiplier. Un phénomène inquiétant que la Direction générale de la Protection civile et le ministère de l’Intérieur prennent très au sérieux.

Dans son dernier bilan de ses interventions, durant les dernières 24 heures, la Direction générale de la Protection civile fait état de 3 934 opérations, soit une intervention toutes les 22 secondes en moyenne. Une cadence alarmante qui illustre l’intensité de l’activité estivale et les risques qui l’accompagnent.

Parmi ces interventions, 1 178 ont concerné des cas de noyade. Grâce à la mobilisation rapide des équipes de secours, 874 personnes ont pu être sauvées in extremis. Néanmoins, le bilan reste lourd avec quatre décès enregistrés sur les plages et dans les plans d’eau. En parallèle, les routes n’ont pas été épargnées. 188 accidents de la circulation ont été signalés, faisant 299 blessés et un mort.

Face à la recrudescence des cas de noyade, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a tiré la sonnette d’alarme, à travers une publication de sensibilisation diffusée sur sa page officielle, sous le slogan « Ne mettez pas votre vie en danger ». Selon le ministère, 50% des victimes de noyade sont des mineurs.

À cet effet, les autorités appellent les parents à assumer pleinement leur rôle de surveillance afin d’empêcher leurs enfants de fréquenter des zones de baignade interdites ou non surveillées.  Sous le mot-clé « Nos enfants, notre responsabilité », le ministère insiste sur la surveillance des enfants en période estivale n’est pas un choix, mais une obligation dictée par le devoir de protection. Une vigilance accrue et un effort collectif de sensibilisation sont essentiels pour éviter que ces tragédies ne se répètent.

Selon les autorités, la majorité des cas de noyade surviennent dans des plages non autorisées ou des retenues d’eau dangereuses, souvent situées à proximité des agglomérations rurales. Malgré les campagnes de sensibilisation répétées, de nombreux jeunes, livrés à eux-mêmes, bravent les interdictions et ignorent les dangers.

La banalisation des risques, combinée à l’insouciance estivale, contribue à ces drames à répétition. La Protection civile rappelle que la moindre inattention peut coûter la vie, et que le respect des consignes de sécurité est essentiel pour un été sans tragédie.

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour réclamer un encadrement plus strict, notamment à travers une augmentation du nombre de postes de surveillance sur les plages, ainsi que des patrouilles régulières près des points d’eau sensibles.

En attendant, les autorités en appellent à la responsabilité collective, car au-delà des chiffres, chaque noyade est un drame humain, une vie fauchée, une famille brisée. Prévenir vaut toujours mieux que secourir.

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