A la recherche cherche du « Je »: Je reviendrai en Algérie chaque année !
J’avais entendu dire que le mois sacré du Ramadan en Algérie était complètement différent des autres pays musulmans, avec un goût et une saveur uniques. C’est pourquoi j’étais donc particulièrement impatient de découvrir les particularités du jeûne du Ramadan en Algérie lors de ma première année ici. J’étais animé d’une curiosité vive de déceler tout […] The post A la recherche cherche du « Je »: Je reviendrai en Algérie chaque année ! appeared first on Le Jeune Indépendant.

J’avais entendu dire que le mois sacré du Ramadan en Algérie était complètement différent des autres pays musulmans, avec un goût et une saveur uniques. C’est pourquoi j’étais donc particulièrement impatient de découvrir les particularités du jeûne du Ramadan en Algérie lors de ma première année ici.
J’étais animé d’une curiosité vive de déceler tout phénomène social et tout changement dans les habitudes quotidiennes. Je lisais, je suivais et j’observais l’attente dans les regards et l’ardeur dans les cœurs, ainsi que la façon dont on se préparait à accueillir cet hôte vénérable pour l’âme et les sens.
Ici en Algérie, j’ai constaté que le mois béni du Ramadan est précédé de longs préparatifs, commençant dès le mois de chaabane , parfois même le mois de Rajab , et se poursuivant jusqu’à la mi-chawwal . Les gens commencent à se préparer en changeant les meubles de la maison et les ustensiles de cuisine, et en aménageant les mosquées (comme c’est le cas chez nous en Iran), d’autant plus que les jeunes et les enfants ont une sorte de désir d’être les hôtes de Dieu dans les mosquées durant ce mois béni.
Durant la journée, j’observais des rues quasi désertées et des commerces inactifs, ce qui rendait l’acquisition de quotidiens problématique, les points de vente de journaux étant généralement associés aux bureaux de tabac, eux aussi fermés.
Il me semblait que le jeûne était une pratique généralisée, touchant toutes les tranches d’âge, des enfants aux vieillards, et pour reprendre l’expression d’un de nos collègues qui disait : même les oiseaux dans le ciel jeûnent pendant le mois de Ramadan en Algérie.
Et plus encore, je sentais qu’une spiritualité étrange se répandait dans l’atmosphère générale, et que l’espace était empli du parfum des significations divines et d’un arôme sacré, comme si les anges du ciel entouraient constamment les citoyens.
L’expression « Ramadan Karim » (Ramadan généreux) résonnait constamment, même avant le mois sacré, et j’entendais quotidiennement l’expression « Sah ftorek » (Bonne rupture du jeûne). J’observais un net approfondissement des relations sociales et une bienveillance accrue, conformément à la parole du Messager d’Allah « que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui et sa famille » : « À l’arrivée de Ramadan, les portes du Paradis s’ouvrent, celles de l’Enfer se ferment et les diables sont enchaînés. »
À l’approche de l’iftar , les rues se vidaient alors que chacun se dépêchait de rejoindre sa famille, créant ainsi des moments de retrouvailles empreints d’un amour profond et d’une tendresse palpable.
Je me souviendrai toujours de mon premier iftar chez un confrère des médias qui a rompu son jeûne avec du lait froid et des dattes ! Alors que nous, en Iran, avons l’habitude de boire de l’eau chaude avec des dattes avant tout.
J’ai trouvé cette coutume agréable et nouvelle. Après les dattes et le lait, la « chorba » et le « bourek » ont été servis. Et là aussi, j’ai trouvé une petite différence, car en Iran, nous prenons le temps de prier avant de passer aux plats plus copieux.
Après l’iftar, la mosquée nous a accueillis dans une atmosphère de prière du Tarawih à la fois exubérante et solennelle. J’aurais voulu m’imprégner de cette atmosphère spirituelle pendant de longues heures, tant la dévotion pure envers Allah le Très-Haut transparaissait sur les visages et dans les attitudes.
Les douceurs sont un pilier de la vie communautaire pendant le Ramadan, mais je retiendrai surtout le « Kalb el Louz « , sublimé par le thé algérien à la menthe, a suffi à me séduire cette nuit-là.
En accord avec le noble hadith : « Le jeûneur a deux joies : celle de rompre son jeûne, et celle de rencontrer son Seigneur, » nous prions Allah « gloire et louange à Lui » d’emplir cette rencontre de beauté, de joie et de bonheur, embaumée de la douceur et du parfum du Paradis, tout comme mon expérience du jeûne en Algérie a été parsemée des plus beaux souvenirs, des moments les plus magnifiques et des saveurs les plus exquises.
Mon aspiration présente est de pouvoir, comme je l’ai confié à un ami algérien, revenir chaque année en Algérie pour vivre le Ramadan dans cette atmosphère sacrée, entouré de personnes bienveillantes que j’ai sincèrement aimées.
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