Abdellaoui pourrait évoquer un vice de forme pour annuler ou réduire sa suspension
Depuis la propagation de cette vidéo montrant Ayoub Abdellaoui proférer des insultes à l’endroit de la mère de l’arbitre assistant Houari Daoud, l’affaire est devenue un débat public. Tout le monde y va de son propre avis même si beaucoup sont loin d’être irréprochables pour s’ériger comme des êtres exemplaires. Mais une chose est sûre, …
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Depuis la propagation de cette vidéo montrant Ayoub Abdellaoui proférer des insultes à l’endroit de la mère de l’arbitre assistant Houari Daoud, l’affaire est devenue un débat public. Tout le monde y va de son propre avis même si beaucoup sont loin d’être irréprochables pour s’ériger comme des êtres exemplaires. Mais une chose est sûre, depuis l’annonce du verdict, Ayoub Abdellaoui est très affecté par la tournure des événements. Suspendu pour six matchs pour propos injurieux envers un officiel, Ayoub avait nié lors de son audition avoir proféré des insultes à l’endroit de la mère de l’arbitre assistant Houari Daoud. Le joueur affirmera que ses insultes étaient proférées envers un ramasseur de balle qui lui avait manqué de respect. Une ligne de défense qui sera fatale à Ayoub qui s’est enfoncé encore plus. Cela étant, il y a un vice de forme qui pourrait permettre à Abdellaoui d’annuler la sanction tout simplement. En effet, le règlement est clair avec l’article 58 du code disciplinaire qui stipule noir sur blanc que tout comportement grossier, injurieux et diffamatoire reste anti-sportif sans jamais faire mention à l’atteinte à dignité et l’honneur. Un comportement qui est accompagné d’une suspension de quatre matchs plus une amende de 40 000 dinars. Mais voilà, la commission de discipline vient de commettre un vice de forme en appliquant l’article 74 qui stipule que tout geste obscène envers toute personne est considéré comme un acte qui touche à la dignité et à l’honneur. L’article est accompagné d’une suspension de 6 matchs et 50 000 dinars d’amende. Or, cet article ne s’applique nullement à Abdellaoui qui n’a jamais commis de geste obscène.
Il est donc évident que l’instance de football a commis un vice de forme dont pourrait en profiter la direction mouloudéenne pour tout simplement annuler cette suspension. Voulant faire du cas Abdellaoui un exemple pour les autres joueurs de la Ligue 1 Mobilis, cette décision, considérée par beaucoup de disproportionnée, risque de se retourner contre la Ligue nationale qui a plus voulu répondre à la pression de la rue. D’ailleurs, c’est aussi pour cette raison que le club entend faire appel pendant qu’Abdellaoui fait face à un tourbillon médiatique au point de devenir un débat public. Pour tous les supporters du Doyen, cette suspension tombe au plus mauvais moment car le Mouloudia d’Alger affrontera le 2 avril au 5-Juillet Orlando Pirates en quarts de finale de la Ligue des champions. Et le fait de manquer toutes les affiches de championnat met Khaled Benyahia dans l’embarras car il lui sera très difficile de faire jouer Abdellaoui contre les Sud-Africains alors qu’il sera en manque de compétition. Tout le contraire d’Abdelkader Menezla qui sera lui bien en jambes avec au minimum quatre rencontres disputées avant le jour j. Il est utile de préciser qu’en plus du match face au Paradou, le capitaine mouloudéen devra faire l’impasse sur les rencontres de championnat contre le CSC, le MCO, l’USMK, l’OA et l’USMA. C’est aussi pour cette raison que les responsables mouloudéens œuvrent afin que cette suspension soit revue à la baisse, ce qui permettrait à Ayoub de retrouver la compétition avant le rendez-vous continental.
N.L