Algérie – Sultanat d’Oman : Volonté commune pour renforcer le partenariat économique

C’est un partenariat solide est diversifié qui s’annonce entre l’Algérie et Oman. Présent en Algérie avec plusieurs projets d’investissement, dont la société mixte algéro-omanaise AOA pour la production d’engrais, le Sultanat d’Oman ambitionne de renforcer sa présence en Algérie. L’industrie alimentaire, l’agriculture et la pêche ainsi que l’industrie pharmaceutique sont identifiés comme étant des secteurs promoteurs qui peuvent faire objet de partenariat.

La coopération algéro-omanaise, dont le nouvel élan a été donné lors de la visite du président Tebboune à Mascate en octobre 2024, se renforce davantage. Une volonté commune de consolider le partenariat est exprimée par les deux parties et s’illustre surtout par la visite qu’effectue une importante délégation omanaise en Algérie, conduite par le président de l’Autorité d’investissement d’Oman (OIA), Abdulsalam bin Mohammad Al Murshidi. Une visite qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des résultats de la visite d’Etat du président de la République, au Sultanat d’Oman, fin octobre dernier. Le président de l’OIA a été reçu, avec la délégation qu’il l’accompagnait, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune.

L’audience s’est déroulée en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Boualem Boualem, du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Cherfa, du ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, et du directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, du côté algérien.

Du côté omanais, étaient présents à cette rencontre le ministre de l’Agriculture, des Richesses halieutiques et des Ressources en eau, Dr Saud bin Hamoud Al-Habsi, le ministre de la Santé, Dr Hilal bin Ali Alsabti, et l’ambassadeur du Sultanat d’Oman à Alger, M. Bin Nasser Al-Badai.

Les opportunités d’investissement passées en revue  

Les deux pays ambitionnent ainsi d’élargir la coopération bilatérale et le partenariat, compte tenu de larges potentialités et des opportunités disponibles qui ont été passées en revue par la délégation omanaise qui s’est entretenue avec des ministres et aussi dans le cadre des visites de terrain effectuées au niveau de plusieurs unités de production. Dans le secteur de l’agriculture, le premier responsable du secteur a présidé, avant-hier, une rencontre de travail avec une délégation omanaise de haut niveau, avec laquelle il a examiné les opportunités d’investissement dans les domaines de l’agriculture et de la pêche.

Les deux parties ont ainsi examiné plusieurs sujets relatifs à l’investissement agricole et à la pêche, ainsi que les opportunités d’investissement disponibles dans les deux pays, et les expériences et politiques agricoles de l’Algérie et du Sultanat d’Oman. Après la présentation par ministre de l’Agriculture des principaux axes de la stratégie de développement du gouvernement en vue de renforcer la sécurité alimentaire et de développer le domaine de la pêche, ainsi que des opportunités d’investissement qu’offre cette orientation des autorités algériennes qui ont mis en œuvre des avantages et les incitations à l’investissement, le ministre omanais de l’Agriculture, des Richesses halieutiques et des Ressources en eau a exprimé la disponibilité de son pays à développer les partenariats entre les opérateurs algériens et omanais.

Ces derniers sont susceptibles d’augmenter le volume des échanges et d’optimiser les capacités d’exportation vers des marchés extérieurs en Afrique et en Europe, en profitant de la position de l’Algérie en tant que principal portail vers ces marchés, a-t-il indiqué, affirmant que le marché algérien regorge d’opportunités d’investissement.

Les opportunités de partenariat dans le domaine de l’industrie alimentaire ont été également examinées, à l’occasion de la visite qu’a effectuée une délégation d’opérateurs économiques omanais au groupe  La Belle  spécialisé dans les industries alimentaires dans la wilaya de Boumerdès.

Un Fonds souverain pour donner un élan aux investissements

Une réunion de travail a en outre regroupé le président de l’OIA avec le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache. Ce dernier a affirmé que « le projet du Fonds souverain algéro-omanais commun, objet de négociations via les services du ministère des Affaires étrangères, constitue un jalon important pour le renforcement des relations économiques entre les deux pays ». Ce projet « pionnier » aura des résultats très satisfaisants en matière de renforcement des relations d’investissement entre les deux pays, a-t-il poursuivi, d’autant plus que les deux parties considèrent que ce projet sera « l’un des projets communs les plus réussis, compte tenu du nombre important d’opportunités disponibles en Algérie et des potentialités et avantages offerts ».

Rekkache a affiché la disposition de l’AAPI à réunir toutes les conditions aux investissements proposés par les opérateurs économiques désirant investir en Algérie.

Dans ce contexte, le directeur a indiqué que l’agence avait enregistré, la semaine dernière, un projet omanais dans le secteur de l’industrie automobile pour une marque sud-coréenne, ajoutant que le projet attend l’autorisation du ministère de l’Industrie.

Al Murshidi a, pour sa part, présenté l’expérience réussie de son pays dans la création de fonds de financement bilatéraux communs avec 13 pays, se disant confiant que le projet de fonds commun avec l’Algérie sera « parmi les plus réussis, en raison des énormes opportunités d’investissement offertes en Algérie et des avantages contenus dans la nouvelle loi sur l’investissement ». Il a également mis en avant le succès du partenariat algéro-omanais, citant le projet de la société algéro-omanaise des engrais.

Le président de l’OIA a en outre insisté sur l’importance d’élargir les investissements dans des secteurs stratégiques prioritaires, tels que la sécurité alimentaire et sanitaire, à travers le développement de partenariats dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie alimentaire et de l’industrie pharmaceutique, outre l’investissement dans les chaînes de valeur liées à ces industries, notamment les industries alimentaires.

La réunion a abouti à un certain nombre de propositions reflétant les centres d’intérêt communs des deux pays, outre la nécessité de concrétiser des projets concrets. Il a également été convenu de renforcer les partenariats avec des investisseurs privés dans le secteur des industries pharmaceutiques. La partie algérienne est appelée à préparer une liste des propositions pour des projets d’investissement prometteurs.

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