Assemblées de la BID: les progrès de l'Algérie en matière de diversification des exportations salués 

ALGER - Des responsables d'institutions financières internationales ont salué, jeudi à Alger, les progrès réalisés par l'Algérie dans le domaine des exportations hors hydrocarbures dans le cadre de la diversification de son économie, affirmant que l'Algérie dispose des atouts nécessaires pour devenir "une passerelle entre les régions arabe et africaine", afin de renforcer les opportunités d'échanges commerciaux et d'investissement entre les deux parties. Lors d'une séance-débat organisée dans le cadre du Forum du secteur privé, sous le thème: "Libérer le potentiel commercial entre l'Afrique et les pays arabes : l'Algérie et le rôle des instruments d'atténuation des risques dans la promotion du commerce et de l'investissement", à l'occasion des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), organisées à Alger du 19 au 22 mai, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, les participants ont souligné l'importance de l'assurance contre les risques politiques et économiques dans le commerce extérieur, afin de faciliter et de promouvoir les  échanges commerciaux aussi bien entre les pays africains qu'entre l'Afrique et le monde arabe. A ce propos, le directeur des opérations de souscription à la Société islamique d'assurance des investissements et des crédits à l'exportation (SIACE), Mohamed Khalif, a souligné que la position stratégique de l'Algérie fait d'elle une passerelle idéale entre les deux régions, notamment au regard de la dynamique économique du pays. Il a précisé que les exportations algériennes hors hydrocarbures, qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2023, constituent un indicateur clair de l'évolution positive de son programme de commerce international, soulignant la nécessité de traiter les risques qui peuvent entraver le développement des échanges commerciaux afro-arabes. Il a noté que le développement des potentialités en matière de commerce extérieur et d'investissement entre les pays arabes et africains nécessite de relever les défis, notamment les risques politiques tels que la nationalisation, les changements législatifs et les problèmes sécuritaires, indiquant que le volume du commerce extérieur en Afrique pourrait atteindre un trillion de dollars d'ici 2030. La rencontre a également porté sur les moyens de renforcer les échanges économiques régionaux, ainsi que le rôle des institutions financières  et des organismes multilatéraux, en plus du soutien aux partenariats. Un accent particulier a été mis sur le rôle de la Compagnie algérienne d'assurances et de garantie des Exportations (CAGEX) dans l'accompagnement des exportateurs algériens vers les marchés internationaux, en cohérence avec la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures. Dans ce cadre, la directrice générale adjointe de la CAGEX, Mme Amel Bakir, a affirmé que la compagnie offre de nombreux produits d'assuranc qui permettent à l'exportateur algérien, à travers les contrats qui le lient à l'acheteur étranger, d'avoir des garanties contre les risques politiques et commerciaux, ainsi que la garantie du recouvrement de ses créances. Elle a précisé que la CAGEX, créée en 1995, a pour mission de soutenir les exportateurs dans leur accès aux marchés mondiaux, en fournissant une couverture d'assurance contre les risques de non-paiement des bailleurs de fonds. Selon elle, l'entreprise publique joue un rôle central dans la promotion du commerce extérieur, grâce aux garanties importantes qu'elle propose pour connecter exportateurs et importateurs. Parmi les outils utilisés par la société, figure une base de données complète sur la situation financière des opérateurs économiques dans divers pays du monde , établie en partenariat avec des institutions internationales, notamment "SIACE", spécialisée dans l'assurance du commerce extérieur. Selon la responsable, la "CAGEX" s'appuie également sur des analyses économiques et politiques pour évaluer l'environnement des affaires dans les pays cibles. En outre, Mme Bakir a souligné que la Compagnie ambitionne de jouer un rôle plus important à l'avenir dans le cadre de la stratégie nationale de diversification économique, d'autant plus que son capital a récemment passé de 3 à 10 milliards de DA, ce qui renforce sa capacité à accompagner les entreprises algériennes vers les marchés africains. Au terme de la rencontre, la responsable a appelé à "renforcer les partenariats entre les compagnies d'assurance à l'exportation et les banques dans les pays islamiques, arabes et africains", tout en proposant d'examiner la création d'agences de notation spécialisées dans l'évaluation des risques commerciaux et politiques liés au commerce extérieur. Elle a également souligné l'importance d'améliorer les infrastructures afin de renforcer les aspects logistiques du commerce entre l'Afrique et le monde arabe". Par ailleurs, lors d'une session consacrée au thème "La diversification économique comme levier de transformation structur

Mai 22, 2025 - 18:28
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Assemblées de la BID: les progrès de l'Algérie en matière de  diversification des exportations salués 

ALGER - Des responsables d'institutions financières internationales ont salué, jeudi à Alger, les progrès réalisés par l'Algérie dans le domaine des exportations hors hydrocarbures dans le cadre de la diversification de son économie, affirmant que l'Algérie dispose des atouts nécessaires pour devenir "une passerelle entre les régions arabe et africaine", afin de renforcer les opportunités d'échanges commerciaux et d'investissement entre les deux parties.

Lors d'une séance-débat organisée dans le cadre du Forum du secteur privé, sous le thème: "Libérer le potentiel commercial entre l'Afrique et les pays arabes : l'Algérie et le rôle des instruments d'atténuation des risques dans la promotion du commerce et de l'investissement", à l'occasion des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), organisées à Alger du 19 au 22 mai, sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, les participants ont souligné l'importance de l'assurance contre les risques politiques et économiques dans le commerce extérieur, afin de faciliter et de promouvoir les  échanges commerciaux aussi bien entre les pays africains qu'entre l'Afrique et le monde arabe.

A ce propos, le directeur des opérations de souscription à la Société islamique d'assurance des investissements et des crédits à l'exportation (SIACE), Mohamed Khalif, a souligné que la position stratégique de l'Algérie fait d'elle une passerelle idéale entre les deux régions, notamment au regard de la dynamique économique du pays.

Il a précisé que les exportations algériennes hors hydrocarbures, qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2023, constituent un indicateur clair de l'évolution positive de son programme de commerce international, soulignant la nécessité de traiter les risques qui peuvent entraver le développement des échanges commerciaux afro-arabes.

Il a noté que le développement des potentialités en matière de commerce extérieur et d'investissement entre les pays arabes et africains nécessite de relever les défis, notamment les risques politiques tels que la nationalisation, les changements législatifs et les problèmes sécuritaires, indiquant que le volume du commerce extérieur en Afrique pourrait atteindre un trillion de dollars d'ici 2030.

La rencontre a également porté sur les moyens de renforcer les échanges économiques régionaux, ainsi que le rôle des institutions financières  et des organismes multilatéraux, en plus du soutien aux partenariats. Un accent particulier a été mis sur le rôle de la Compagnie algérienne d'assurances et de garantie des Exportations (CAGEX) dans l'accompagnement des exportateurs algériens vers les marchés internationaux, en cohérence avec la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures.

Dans ce cadre, la directrice générale adjointe de la CAGEX, Mme Amel Bakir, a affirmé que la compagnie offre de nombreux produits d'assuranc qui permettent à l'exportateur algérien, à travers les contrats qui le lient à l'acheteur étranger, d'avoir des garanties contre les risques politiques et commerciaux, ainsi que la garantie du recouvrement de ses créances.

Elle a précisé que la CAGEX, créée en 1995, a pour mission de soutenir les exportateurs dans leur accès aux marchés mondiaux, en fournissant une couverture d'assurance contre les risques de non-paiement des bailleurs de fonds. Selon elle, l'entreprise publique joue un rôle central dans la promotion du commerce extérieur, grâce aux garanties importantes qu'elle propose pour connecter exportateurs et importateurs.

Parmi les outils utilisés par la société, figure une base de données complète sur la situation financière des opérateurs économiques dans divers pays du monde , établie en partenariat avec des institutions internationales, notamment "SIACE", spécialisée dans l'assurance du commerce extérieur. Selon la responsable, la "CAGEX" s'appuie également sur des analyses économiques et politiques pour évaluer l'environnement des affaires dans les pays cibles.

En outre, Mme Bakir a souligné que la Compagnie ambitionne de jouer un rôle plus important à l'avenir dans le cadre de la stratégie nationale de diversification économique, d'autant plus que son capital a récemment passé de 3 à 10 milliards de DA, ce qui renforce sa capacité à accompagner les entreprises algériennes vers les marchés africains.

Au terme de la rencontre, la responsable a appelé à "renforcer les partenariats entre les compagnies d'assurance à l'exportation et les banques dans les pays islamiques, arabes et africains", tout en proposant d'examiner la création d'agences de notation spécialisées dans l'évaluation des risques commerciaux et politiques liés au commerce extérieur. Elle a également souligné l'importance d'améliorer les infrastructures afin de renforcer les aspects logistiques du commerce entre l'Afrique et le monde arabe".

Par ailleurs, lors d'une session consacrée au thème "La diversification économique comme levier de transformation structurelle", le directeur régional de la Banque mondiale pour l'Afrique du Nord et Malte, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a souligné l'importance d'exploiter les ressources nationales pour diversifier l'économie et gravir les chaînes de valeur, saluant à cet égard l'expérience algérienne.

"L'Algérie a su mettre à profit ses ressources naturelles pour développerdes secteurs exportateurs clés, tels que les industries chimiques et le dessalement de l'eau", a-t-il affirmé, ajoutant qu'elle "déploie d'importants efforts pour améliorer son climat des affaires".

Il a enfin souligné qu'"il est désormais plus facile de créer une entreprise en Algérie", et que "les opérations commerciales y sont devenues plus rapides et plus flexibles".