Attaf et Albares se sont parlé en marge du G20 : le sujet qui fâche occulté ?

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Fév 22, 2025 - 06:56
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Attaf et Albares se sont parlé en marge du G20 : le sujet qui fâche occulté ?

Par Kamel M. – Un communiqué du ministère des Affaires étrangères indique que le chef de la diplomatie, Ahmed Attaf, s’est entretenu, ce vendredi à Johannesburg, avec son homologue espagnol, José Manuel Albares, en marge de la réunion ministérielle du G20. Le communiqué fait savoir, entre autres, que l’Espagne a remercié l’Algérie pour sa contribution à la libération du ressortissant espagnol Navaro Canada Joaquim, janvier dernier.

Le ministère des Affaires étrangères, qui poursuit en reprenant les formules protocolaires d’usage, ne précise pas si l’épineux dossier sahraoui a été abordé, d’autant que la crise entre les deux pays a été provoquée par la reconnaissance par le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, dans une missive aussi personnelle que confidentielle qu’il avait adressée au roi Mohammed VI. Un changement brusque qui avait poussé l’Algérie à rappeler son ambassadeur à Madrid.

Les relations entre l’Algérie et l’Espagne ont connu une désescalade, bien que le gouvernement espagnol ne soit pas revenu sur sa décision de s’allier au régime du Makhzen. L’Algérie avait pris une série de mesures de rétorsion, mais n’a pas arrêté la fourniture du gaz à la partie espagnole, pour ne pas pénaliser le peuple espagnol à cause d’une décision irréfléchie d’un responsable politique, dont l’attitude a suscité une ferme opposition, y compris dans son propre camp. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, avait, par ailleurs, assuré que l’Algérie respecterait le contrat qui lie le groupe pétrolier national Sonatrach à son client espagnol. La livraison de gaz naturel liquéfié à l’Espagne se fait par voie maritime depuis la fermeture, côté algérien, du gazoduc traversant le Maroc.

Le changement de cap du gouvernement espagnol sur la question sahraouie, sous la conduite du Parti socialiste, n’a eu aucun impact sur cette dernière, les autorités espagnoles continuant de s’en tenir aux strictes résolutions des Nations unis, lesquelles exigent la tenue d’un référendum d’autodétermination et n’accorde aucun intérêt au plan d’autonomie, dont le président français, Emmanuel Macron, fait la promotion pour des raisons liées à la prédation des richesses minières et halieutiques sahraouies par les firmes françaises.

Le revirement inattendu de Pedro Sanchez a été expliqué par un possible chantage du Makhzen, dont on a appris qu’il avait inclus le Premier ministre espagnol dans sa liste des personnalités qu’il espionnait sans vergogne via le programme israélien Pegasus, avec la complicité du Mossad.

Il est très peu probable que la question du Sahara Occidental n’ait pas été inscrite à l’ordre du jour de la réunion entre les deux hommes, même si le cadre ne se prête pas à une discussion approfondie sur un sujet aussi complexe, en marge d’une rencontre multilatérale. On ne sait pas ce qu’Attaf et Albares se sont dits, ni si Madrid a rétropédalé pour corriger une erreur stratégique qui a failli détruire une vieille amitié solide entre les deux pays, fondée sur le respect mutuel et une coopération bénéfique pour les deux parties.

En dépit de la crise diplomatique, les mesures de rétorsion commerciales ont été levées côté algérien, tandis que l’Espagne ne s’est jamais servie de l’octroi des visas, dont le nombre n’a jamais été réduit, comme moyen de pression sur notre pays.

K. M.

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