Colloque sur les crimes de la France coloniale en Afrique: appel à la reconnaissance des massacres du 8 mai 45

Les travaux du Colloque international sur les crimes de la France coloniale en Afrique, organisé à l’université de Bejaia, ont pris fin, lundi , par un appel à la reconnaissance des massacres de masse commis par la colonisation française à Sétif, Guelma, Kherrata et dans toute la région du Nord constantinois le 8 mai 1945. […]

Mai 13, 2025 - 17:18
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Colloque sur les crimes de la France coloniale en Afrique: appel à la reconnaissance des massacres du 8 mai 45

Les travaux du Colloque international sur les crimes de la France coloniale en Afrique, organisé à l’université de Bejaia, ont pris fin, lundi , par un appel à la reconnaissance des massacres de masse commis par la colonisation française à Sétif, Guelma, Kherrata et dans toute la région du Nord constantinois le 8 mai 1945.

L’appel est motivé par « le sentiment d’horreur qu’inspirent ces faits et leur reconnaissance insuffisante par l’Etat français qui en a eu la responsabilité », est-il précisé.

Les signataires de l’appel (Algériens, Français, Sénégalais, Camerounais, Malgaches, Britanniques et Américains) ont évoqué le contexte de ces massacres, coïncidant avec « une tentative française de reconstituer son empire colonial en contradiction avec le mouvement des peuples à affirmer leur droit à disposer d’eux même ».

Cependant, et en dépit des tentatives des autorités françaises qui font explicitement référence à cette page de l’histoire coloniale, « il reste beaucoup de chemin à faire », est-il écrit dans l’appel qui met le doigt sur le silence entretenu autour de la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans ces massacres.

Les rédacteurs de l’appel ont mis en exergue la déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a réaffirmé que « l’Algérie ne saurait, en aucun cas, accepter à ce que le dossier de la mémoire soit relégué à l’oubli et au déni », appelant à la reconnaissance officielle de la responsabilité française dans ce crime, d’en prévoir la réparation et l’ouverture totale des archives y afférentes.

« Nous sommes convaincus que la reconnaissance des faits est un impératif moral », est-il ajouté.

Parmi les signataires de l’appel, figurent d’éminentes personnalités académiques dont Gilles Manceron et Alain Ruscio (France), Benjamin Claude Brower (USA), Cheikh Sakho (Sénégal), Ferdinand Marcial Nna (Cameroun), William Galois(grande Bretagne) et une pléiade d’universitaires et de chercheur nationaux.