Démolition des constructions illicites : Six familles jetées à la rue à Bir Zaaboub (Biskra)

L’opération de démolition des aménagements urbains illégaux et d’éradication des abris précaires se poursuit à Biskra, en application d’un arrêté communal. Une vidéo diffusée lundi dernier 18 août sur les réseaux sociaux, montrant six familles jetées à la rue après la destruction de leurs abris de fortune à Bir Zaaboub, a suscité une vague de consternation pour ces pauvres gens, dont des femmes seules ayant des enfants à charge et des pères de famille en pleurs, sans travail ni revenu régulier. Dénonçant cette « expropriation », le président du comité de quartier de Bir Zaaboub a alerté les autorités locales sur la situation déplorable de ces familles. « Nous avions eu la promesse que les taudis occupés par ces familles ne seraient pas détruits. Toutes les familles de ce bidonville ont quitté les lieux sauf ces six-là, n’ayant pas la capacité de se reloger ailleurs. Certes, on leur a proposé d’habiter l’ancien abattoir communal ou le siège désaffecté des gardes communaux de Sidi Ghezzal, mais ces endroits sont inhabitables même pour des animaux », a-t-il expliqué. Interrogé sur cette affaire, Tarek Djoudi, président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Biskra, est intransigeant quant à la justesse de cette opération « menée de manière douce et conforme à la réglementation », selon ses dires. « Les habitants de Bir Zaaboub ont été avertis depuis des mois du lancement de cette opération. Ils ont eu tout le temps nécessaire pour prendre leurs dispositions. Comme les autres familles concernées, elles ont bénéficié d’un lot de terrain in-situ assorti d’un million de dinars pour construire une maison. Nous allons néanmoins réfléchir à leur trouver une solution pour leur dénicher un abri décent », a-t-il ajouté. 

H. Moussaoui

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