Ecole supérieure de guerre : L’ANP muscle sa vision stratégique

Le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé, ce jeudi, les travaux de la 18e session du Conseil d’orientation de l’Ecole supérieure de guerre, où il a relevé l’importance de l’anticipation stratégique, de l’adaptabilité opérationnelle et du développement doctrinal face aux défis contemporains. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

Lors de son allocution d’orientation, le chef d’état-major a affirmé que « le haut commandement de l’Armée nationale populaire accorde une grande importance à la préparation au combat, à travers l’intensification des exercices reposant sur des scénarios proches de la réalité, et à ancrer chez le personnel la capacité de réaction rapide face aux mutations et aux situations émergentes ». Il a souligné ainsi la centralité de l’entraînement militaire dans la stratégie de défense nationale à travers la volonté du haut commandement de l’ANP de consolider la capacité de réaction des forces grâce à une instruction fondée sur des exercices réalistes et exigeants.

Abordant la relation entre maîtrise technologique et compétence pratique, il a rappelé que la performance militaire dépend d’abord d’un savoir-faire opérationnel bien ancré. Le chef d’état-major a ainsi expliqué : « Nous avons de tous temps considéré que la préparation au combat et l’instruction continue du personnel militaire est la clé indispensable pour la maîtrise des armements et des systèmes d’armes et pour la réussite d’une exploitation optimale de ces derniers. Car le soldat qui dispose des équipements les plus modernes mais qui manque d’expérience pratique dans leur utilisation est susceptible de se retrouver dans l’incapacité de gérer les défis du terrain. »

Il a aussi expliqué l’approche actuelle adoptée par l’ANP. « C’est dans cette optique que nous veillons à accorder à la préparation au combat l’intérêt requis, à travers l’organisation d’entraînements intensifs qui englobent des scénarios proches de la réalité, et à ancrer chez nos personnels les mécanismes permettant une réaction rapide face aux changements qui surviennent et face aux situations émergentes, à même de consolider l’exploitation de leurs capacités avec compétence et précision », a-t-il indiqué.

Insistant sur le rôle stratégique de l’institution qu’il venait visiter, le général d’armée a mis en avant la responsabilité de l’Ecole supérieure de guerre dans la formulation de réponses innovantes aux nouveaux défis sécuritaires. Il a souligné que « nous comptons fortement sur l’Ecole supérieure de guerre pour contribuer à cet effort de préparation des Forces armées, à travers l’élaboration de nouvelles approches théoriques et la conception de visions pratiques novatrices autour des méthodes permettant une adaptation permanente aux évolutions, de manière à garantir une réponse efficace à l’ensemble des défis actuels et à venir ». Cela dans l’objectif de « préserver la place de notre pays en tant que puissance régionale, prête en permanence à faire face à toute menace contre sa souveraineté, sa stabilité et ses intérêts vitaux », a-t-il assuré.

A l’issue de cette allocution, le directeur de l’Ecole a présenté un exposé détaillé sur le bilan de la période écoulée depuis la précédente session du conseil d’orientation, mettant en lumière les réalisations concrétisées ainsi que les objectifs arrêtés pour l’année de formation 2025/2026. Les membres du conseil d’orientation ont ensuite pris la parole pour débattre des différentes questions inscrites à l’ordre du jour.

Il convient de noter qu’à son arrivée, accueilli en compagnie du commandant de la 1ʳᵉ région militaire et du directeur de l’Ecole supérieure de guerre, le général d’armée a d’abord observé un moment de recueillement à la mémoire du président défunt Ali Kafi, dont l’établissement porte le nom.

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