Oscars 2025: «From Ground Zero» sélectionné pour représenter la Palestine

Le film «From Ground Zero», sélectionné pour représenter la Palestine à la cérémonie des Oscars 2025, sortira en salles aujourd’hui en France.

Composé de 22 court-métrages réalisés à Ghaza pendant les premiers mois du génocide perpétré par l’entité sioniste, le film concourra dans les catégories «Meilleur film international» et «Meilleur documentaire», ont rapporté des médias palestiniens.
En juillet dernier, Rashid Masharawi présentait «From Ground Zero» dans une tente installée juste à l’extérieur de l’enceinte du Festival de Cannes. Son film y avait en effet été refusé, après divers allers-retours de l’équipe de programmation, sous prétexte de garantir un «festival sans polémique». En protestation, le réalisateur avait donc organisé sa propre projection et recueilli beaucoup de soutiens.
Le projet «Ground Zero» a été lancé par Rashid Masharawi, réalisateur palestinien originaire de Ghaza, dès le début de la campagne génocidaire de l’entité sioniste à Ghaza, après le 7 octobre 2023.
Le réalisateur déplorait le manque d’espace laissé aux voix ghazaouies et souhaitait encourager la documentation de leur quotidien. Les images rassemblées présentent ce que ce quotidien a ou comporte, pendant ces mois de génocide de la part de l’entité sioniste, comme dangers, horreurs mais aussi espoir, solidarité et résilience.
Après le 7 octobre 2023, Rashid Masharawi a créé le «Masharawi Fund for Ghaza Films and Filmmakers», afin de collecter des fonds pour permettre la réalisation des projets de 22 cinéastes de Ghaza, en vue de réaliser un film composé de 22 courts métrages.
Ce projet a laissé libre court à la multiplicité des points de vue, garantit autant que possible la faisabilité des tournages, forcément courts et dispersés dans l’espace de la bande de Ghaza, et illustre la fertilité créative en empruntant à différents genres : fiction, documentaire, docu-fiction, animation voire expérimental. «Ground Zero» prend racine dans la conscience de Rashid Masharawi sur la nécessité d’avoir des traces de ces vécus, pour que la mémoire soit conservée et que l’histoire de l’occupation de la Palestine ne puisse être réécrite sans prendre en compte celle des Palestiniens et particulièrement ceux de Ghaza.
Gilles F.