Entre prix excessifs et pénuries : Le marché des pneus otage de la spéculation
Il y a environ six mois, Tayeb Zitouni indiquait aux médias que la facture d’importation des pneus avait diminué de 500 millions à 264 millions de dollars. La déclaration du ministre du Commerce intérieur et de la régulation du marché sous-tendait que la production locale s’apprêtait à répondre aux besoins exprimés par le marché local, […] The post Entre prix excessifs et pénuries : Le marché des pneus otage de la spéculation first appeared on L'Est Républicain.

Il y a environ six mois, Tayeb Zitouni indiquait aux médias que la facture d’importation des pneus avait diminué de 500 millions à 264 millions de dollars. La déclaration du ministre du Commerce intérieur et de la régulation du marché sous-tendait que la production locale s’apprêtait à répondre aux besoins exprimés par le marché local, et que les problèmes de disponibilité de ce produit n’allaient plus se poser crûment comme par le passé. Ce qui n’était pas déjà l’avis de Mustapha Zebdi. Celui-ci en sa qualité de président de l’association de protection du consommateur avait soutenu lors d’une intervention ultérieure à celle du ministre que l’offre demeurait insuffisante, attribuant l’augmentation des prix des pneus à la spéculation, qui s’est emparée de ce créneau, sans se soucier des conséquences diverses que pouvait avoir cette recherche effrénée du profit sur la mobilité et surtout sur la sécurité routière dans un pays, qui enregistre annuellement des milliers de morts sur les routes. Une véritable hécatombe dans toutes les dimensions. Mais d’abord, qui sont ces réseaux de la spéculation, qui « osent » défier l’Etat, en imposant une implacable logique, devant laquelle les opérations de contrôle cycliques déclenchées par les services du commerce semblent futiles et sans effet majeur ? Ces « circuits opaques qui font grimper les prix et empêchent l’approvisionnement régulier du marché avec un produit, dont la disponibilité et surtout la qualité sont devenues des éléments plus que nécessaires à la sécurité routière, sont-ils vraiment non-identifiables ? La réponse se trouve dans le travail que vont accomplir les enquêteurs. Pourvu que leur mission ne soit pas entravée par des « imprévus ». Dans un article publié par le site d’information Algérie 360°, l’auteur du papier souligne que « les enquêteurs suivent à la trace le parcours des pneus, de l’usine ou du port jusqu’aux points de vente ». « Chaque maillon de la chaîne est scruté, marges appliquées, écoulement des stocks, pratiques tarifaires… », soutient-il. Le problème sera-t-il résolu ? Le ministère du Commerce intérieur et de la régulation du marché, qui refuse d’entendre parler de pénurie « organisée » et mise sur les contrôles pour contenir la spéculation, est-il en mesure d’en finir avec ce problème récurrent ? Et si la pénurie existait et qu’une coordination s’imposait entre ce ministère et celui du Commerce extérieur et de la promotion des exportations. Il faut bien admettre que les effets « secondaires » de la nouvelle réglementation encadrant les importations ont bel et bien impacté le marché des pneus ! Selon des responsables du groupe Iris, cités par Echourouk, la production de leurs usines dépasse les besoins du marché national. Alors, quelles sont les raisons de la spéculation sur un produit théoriquement classé comme disponible ? La question demeure posée. Les importateurs et les distributeurs, qui ont été sommés de mettre sur le marché l’ensemble de leurs réserves, sous peine de sanctions, vont-ils pouvoir stopper la spéculation en attendant l’entrée en production des usines en cours de construction à Oran, Touggourt et Aïn M’lila ?
Mohamed M
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