Investissement et commerce : l’Algérie veut renforcer ses partenariats économiques avec l’Afrique
À l’occasion du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC) tenu samedi à Alger, plusieurs responsables algériens ont appelé à renforcer les partenariats économiques entre l’Algérie et les pays africains. Ils ont mis en avant les opportunités offertes par le climat d’investissement en amélioration, le développement des infrastructures et la prochaine Foire commerciale intra-africaine prévue […] The post Investissement et commerce : l’Algérie veut renforcer ses partenariats économiques avec l’Afrique appeared first on Algerie Eco.

À l’occasion du Forum africain d’investissement et du commerce (AFIC) tenu samedi à Alger, plusieurs responsables algériens ont appelé à renforcer les partenariats économiques entre l’Algérie et les pays africains. Ils ont mis en avant les opportunités offertes par le climat d’investissement en amélioration, le développement des infrastructures et la prochaine Foire commerciale intra-africaine prévue à Alger.
Ont pris part à cet événement des membres du gouvernement, notamment le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, ainsi que plusieurs responsables liés aux affaires étrangères et aux énergies renouvelables. L’événement a réuni près de 1000 participants venus de 43 pays.
Le ministre Kamel Rezig a invité les investisseurs, les hommes d’affaires et les porteurs de projets d’Algérie et d’Afrique à tirer profit des conditions économiques et d’investissement en amélioration dans le pays. Il a mis en avant la possibilité de créer de « véritables » partenariats dans les domaines de l’investissement et du commerce, tout en affirmant que les dix prochaines années seront « celle de l’Algérie et de l’Afrique ».
M. Rezig a déclaré, selon l’APS, que « l’essor économique que connait l’Algérie lui ouvre des perspectives très prometteuses », tout en appelant à « l’exploitation de toutes les opportunités disponibles, et des ressources matérielles, humaines et naturelles importantes dont regorge l’Algérie, pour établir de véritables partenariats économiques et conclure d’importants contrats commerciaux ».
Il a insisté sur l’intérêt d’exploiter les possibilités existantes, aussi bien à court terme que sur les dix prochaines années, qualifiées de « la décennie du continent africain en général et de l’Algérie en particulier, qui est en train d’émerger comme puissance économique imposante sur la scène internationale ».
L’Algérie avance « à pas sûrs » dans son développement économique
Le ministre a également fait remarquer que l’Algérie avance « à pas sûrs » dans son développement économique. Il a mentionné « les grands projets et les réformes substantielles stratégiques orientées vers l’intégration, le partenariat et l’ouverture », notamment dans les transports. Il a cité des exemples comme les projets ferroviaires et routiers, dont la route transsaharienne entre Alger et Lagos, destinée à faciliter le commerce et les connexions entre pays africains.
Selon lui, les initiatives récentes s’inscrivent dans les orientations du président Abdelmadjid Tebboune, visant à rendre l’environnement des affaires plus stable et à attirer davantage d’investissements. Cette dynamique s’appuie sur « le développement des secteurs économiques et la promotion des échanges commerciaux entre partenaires sur le continent, dans le cadre de l’Accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ».
M. Rezig a également parlé de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), prévue début septembre en Algérie. Il a indiqué qu’elle représentera une occasion importante pour les entreprises locales « afin d’avoir un accès plus large au continent africain, d’autant que l’IATF est un sommet économique de haut-niveau par excellence auquel les hautes autorités du pays accordent un intérêt majeur ».
Il a appelé les entreprises nationales, publiques et privées, à « décrocher autant que possible » des accords de partenariat durant cet événement, qui pourrait se solder par des contrats d’un montant global de 44 milliards USD.
Importance des infrastructures de base pour favoriser l’intégration continentale
De son côté, le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, a rappelé l’importance des infrastructures de base comme les routes, ports, aéroports et chemins de fer pour favoriser l’intégration continentale. Il a expliqué que ce type de projets permet de stimuler l’économie, de connecter les populations africaines et de renforcer les échanges.
M. Rekhroukh a cité l’exemple de la route transsaharienne, qui traverse six pays africains sur environ 10.000 kilomètres, en soulignant l’ambition de la transformer en un corridor économique en coordination avec les autres pays concernés. Il a aussi mis en avant les compétences algériennes dans ce domaine, en affirmant qu’elles sont « aujourd’hui une référence technique pouvant être partagée avec les pays africains dans le cadre de partenariats fondés sur l’échange d’expériences ».
Il a affirmé l’engagement de l’Algérie en faveur de la coopération entre pays africains et sa volonté de participer à des projets visant à améliorer les liaisons continentales, dans une perspective « de développement équitable, solidaire et à impact tangible ».
Le commerce intra-africain ne représente que 15 % des échanges totaux du continent
Le directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, a, pour sa part, évoqué la faible part du commerce intra-africain, qui ne représente que 15 % des échanges totaux du continent. Il a aussi signalé que les investissements entre pays africains ne dépassaient pas 12 % des flux d’investissements directs, contre plus de 70 % venant de l’extérieur du continent.
D’après lui, ces chiffres montrent qu’il reste des obstacles à lever pour permettre une meilleure intégration économique. Il a cité notamment les lacunes en matière de transport et de logistique, les barrières tarifaires, et le manque d’industries capables de répondre aux besoins des marchés locaux.
Il a aussi précisé que l’amélioration du climat des affaires en Algérie est « au cœur des priorités stratégiques » des autorités. Il a rappelé que le cadre juridique garantit la liberté d’investir et des garanties aux porteurs de projets, tout en assurant davantage de transparence.
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