France: des milliers de manifestants contre l'islamophobie et l'extrême droite défilent à Paris
PARIS - Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l'appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer la progression de l'islamophobie et du racisme en France, après le meurtre du jeune musulman Aboubakar Cissé dans une mosquée du sud de la France. "Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar", clame une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants du parti La France Insoumise (LFI), dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon et les députés Louis Boyard ou Eric Coquerel. Au milieu de drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé "Non, non à l'islamophobie", avec plusieurs slogans et pancartes ciblant le ministre de l'Intérieur : "Même si Retailleau ne veut pas, nous on est là". Des organisations antiracistes ont appelé à défiler dans la capitale et ailleurs en France pour dénoncer la progression de l'islamophobie, contre l'extrême droite et saluer la mémoire d'Aboubakar Cissé. Eric Coquerel a déploré une "augmentation de l'islamophobie de manière incontestable, jusqu'à la mort d'Aboubakar Cissé dans une mosquée". "Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite", a-t-il lancé. A Avignon (sud-est), des centaines de manifestants se sont rassemblés contre l'islamophobie devant la mairie. "On en a marre que l'islamophobie tue, je ne veux plus entendre ces histoires", affirme Sabah Boutahar, présidente du collectif antiraciste des Résilientes, qui a lancé l'appel à manifester avec le bureau local de LFI et le député Raphaël Arnault.Dans son quotidien, Nora, adhérente des Résilientes, dit ressentir "la montée d'une islamophobie permanente, structurelle et institutionnelle". "C'est comme un puits sans fond, on a l'impression qu'il n'y a plus de limite, ça touche tous les domaines : l'éducation, la santé, le sport", dit-elle. La manifestation est aussi une réponse à la procédure lancée par le ministre de l'Intérieur pour dissoudre la Jeune Garde, groupe antifasciste de Raphaël Arnault. Le député l'affirme : "Ils veulent dissoudre des groupes qui luttent contre le racisme, car c'est la continuité d'un agenda et d'une politique raciste. Après l'assassinat d'Aboubakar Cissé, on doit montrer que même s'ils le veulent, ils ne pourront pas nous faire taire". Les trois premiers mois de l'année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l'Intérieur. Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau continue de faire l'objet de nombreuses critiques pour son comportement "arrogant" et "irresponsable" à propos de sa réaction face au meurtre du jeune Cissé. Selon le sénateur français Ian Brossat, le ministre de l'Intérieur a contribué ces derniers mois à répandre la haine anti-musulmans en France, dénonçant son obsession envers la question de l'Islam. Certains députés ont également exigé la démission de Bruno Retailleau.

PARIS - Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche à Paris à l'appel de plusieurs organisations et de personnalités pour dénoncer la progression de l'islamophobie et du racisme en France, après le meurtre du jeune musulman Aboubakar Cissé dans une mosquée du sud de la France.
"Le racisme, ça commence avec des mots et ça finit comme Aboubakar", clame une pancarte visible dans le cortège où ont pris place de nombreux représentants du parti La France Insoumise (LFI), dont son chef de file Jean-Luc Mélenchon et les députés Louis Boyard ou Eric Coquerel.
Au milieu de drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé "Non, non à l'islamophobie", avec plusieurs slogans et pancartes ciblant le ministre de l'Intérieur : "Même si Retailleau ne veut pas, nous on est là". Des organisations antiracistes ont appelé à défiler dans la capitale et ailleurs en France pour dénoncer la progression de l'islamophobie, contre l'extrême droite et saluer la mémoire d'Aboubakar Cissé.
Eric Coquerel a déploré une "augmentation de l'islamophobie de manière incontestable, jusqu'à la mort d'Aboubakar Cissé dans une mosquée". "Jamais on ne dira assez la responsabilité du ministre Retailleau qui fusionne droite et extrême droite", a-t-il lancé. A Avignon (sud-est), des centaines de manifestants se sont rassemblés contre l'islamophobie devant la mairie.
"On en a marre que l'islamophobie tue, je ne veux plus entendre ces histoires", affirme Sabah Boutahar, présidente du collectif antiraciste des Résilientes, qui a lancé l'appel à manifester avec le bureau local de LFI et le député Raphaël Arnault.Dans son quotidien, Nora, adhérente des Résilientes, dit ressentir "la montée d'une islamophobie permanente, structurelle et institutionnelle". "C'est comme un puits sans fond, on a l'impression qu'il n'y a plus de limite, ça touche tous les domaines : l'éducation, la santé, le sport", dit-elle.
La manifestation est aussi une réponse à la procédure lancée par le ministre de l'Intérieur pour dissoudre la Jeune Garde, groupe antifasciste de Raphaël Arnault. Le député l'affirme : "Ils veulent dissoudre des groupes qui luttent contre le racisme, car c'est la continuité d'un agenda et d'une politique raciste. Après l'assassinat d'Aboubakar Cissé, on doit montrer que même s'ils le veulent, ils ne pourront pas nous faire taire".
Les trois premiers mois de l'année ont enregistré une augmentation des actes antimusulmans de 72% par rapport à la période en 2024 avec 79 cas recensés, selon le décompte du ministère de l'Intérieur. Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau continue de faire l'objet de nombreuses critiques pour son comportement "arrogant" et "irresponsable" à propos de sa réaction face au meurtre du jeune Cissé. Selon le sénateur français Ian Brossat, le ministre de l'Intérieur a contribué ces derniers mois à répandre la haine anti-musulmans en France, dénonçant son obsession envers la question de l'Islam. Certains députés ont également exigé la démission de Bruno Retailleau.