Résultat
En 2022 au lendemain du début de la guerre en Ukraine, l’on se souvient encore de Bruno Le Maire, assurant sur tous les plateaux de télévisions que les sanctions françaises et européennes visant le Kremlin allait mettre Moscou sur les genoux. Trois ans plus tard, non seulement, la Russie se porte bien financièrement, mais ce […]

En 2022 au lendemain du début de la guerre en Ukraine, l’on se souvient encore de Bruno Le Maire, assurant sur tous les plateaux de télévisions que les sanctions françaises et européennes visant le Kremlin allait mettre Moscou sur les genoux. Trois ans plus tard, non seulement, la Russie se porte bien financièrement, mais ce sont surtout les économies de l’Union Européenne qui souffrent le plus d’une inflation qui ne cesse d’augmenter. Pourtant, aujourd’hui encore, le président français continu à prétendre être capable de heurter les finances russes. En effet, Emmanuel Macron a déclaré ce vendredi vouloir aboutir « dans les prochaines heures et les prochains jours » à un plan commun américano-européen de cessez-le-feu en Ukraine, d’une durée de 30 jours, assorti de « sanctions économiques massives » en cas de non-respect. « Il faut que les Russes disent oui. Pas trois jours pour amuser la galerie, si je puis dire, pour entourer le 9 mai et faire la parade. Non, 30 jours », a-t-il dit à la chaîne polonaise Telewizja Polska. « Mon souhait (..) c’est que dans les prochaines heures et les prochains jours, on arrive tous ensemble à porter un engagement de cessez-le-feu en disant, s’il est trahi par l’une des parties, sanctions économiques massives », a-t-il ajouté. Les dirigeants des pays européens soutenant militairement Kiev et prêts à lui apporter des garanties de sécurité une fois la paix conclue se sont réuni samedi, en partie en présentiel en Ukraine. Le Royaume-Uni, la France et les pays du nord de l’Europe ont annoncé vendredi soutenir la proposition d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine avancée par le président américain Donald Trump. Sans surprise cette rencontre n’a abouti à aucun résultat probant. Le premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, a aussi évoqué une « approche concertée » des États-Unis, des Européens et de l’Ukraine en ce sens, avec « sanctions » si la Russie ne se rallie pas à cette proposition. Emmanuel Macron a fait état par ailleurs de possibles concessions territoriales une fois qu’un cessez-le-feu sera consolidé, dans le cadre de négociations pour une « paix robuste et durable ». « Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est-à-dire que ce cessez-le-feu serve à discuter entre les Russes et les Ukrainiens des questions de territoire, des questions les plus sensibles sur telle et telle ville, sur les centrales nucléaires, mais aussi les garanties de sécurité », a-t-il relevé. La Russie revendique l’annexion de quatre régions du sud et de l’est de l’Ukraine qu’elle contrôle partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia) et de la péninsule de Crimée, annexée en 2014. Volodymyr Zelensky exhorte de son côté à ne faire « cadeau » d’aucun territoire au président Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, alors que la reconnaissance de régions occupées par Moscou semble être envisagée par Washington. Toutefois, même la Maison-Blanche commence à perdre patience, une résolution rapide ayant été un beau coup d’éclat pour Donald Trump. Lui qui avait promis de régler la guerre en 24h après son arrivé au pouvoir, semble de plus en plus frustré face au jeu d’influences mené par le Kremlin. Mais ce qui est sûr est que les petites rodomontades des dirigeants européens n’ont aucun poids dans le processus de négociation actuel.