Obésité en Algérie : Une bombe à retardement
Devenue un problème de santé publique, l’obésité constitue l’un des défis de santé mondiale. En Algérie, elle est reconnue comme une vraie pathologie et considérée comme l’un des facteurs majeurs de l’augmentation du nombre de cas de maladies chroniques. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un Algérien sur trois est […] The post Obésité en Algérie : Une bombe à retardement appeared first on Le Jeune Indépendant.

Devenue un problème de santé publique, l’obésité constitue l’un des défis de santé mondiale. En Algérie, elle est reconnue comme une vraie pathologie et considérée comme l’un des facteurs majeurs de l’augmentation du nombre de cas de maladies chroniques. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un Algérien sur trois est aujourd’hui en surpoids, et la proportion des personnes obèses ne cesse de croître. Face à cette situation, l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger tire la sonnette d’alarme et appelle à une mobilisation nationale.
« L’obésité n’est plus un simple problème esthétique, mais une véritable pathologie aux conséquences graves », alerte l’association. Elle rappelle que l’excès de poids constitue un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle et certains cancers.
Les spécialistes observent également une progression inquiétante de l’obésité infantile. Les enfants et adolescents, de plus en plus exposés à la malbouffe, aux boissons sucrées et au manque d’activité physique, sont particulièrement vulnérables.
L’association explique que l’évolution des habitudes alimentaires en Algérie joue un rôle déterminant. La consommation de plats riches en graisses, de fast-foods et de boissons gazeuses sucrées s’est généralisée, au détriment d’une alimentation équilibrée.
À cela s’ajoute la sédentarité, accentuée par l’urbanisation, l’usage massif de la voiture et le temps passé devant les écrans. « Le mode de vie moderne a profondément bouleversé les comportements, et l’organisme en paie le prix », déplore l’association.
Selon l’association des diabétiques de la wilaya d’Alger, le diagnostic de l’obésité repose essentiellement sur le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), qui est calculé en fonction du poids et de la taille. Un IMC inférieur à 18,5 traduit une maigreur, tandis qu’une valeur comprise entre 18,5 et 24,9 est considérée comme normale. Au-delà, un IMC situé entre 25 et 29,9 correspond à un surpoids, et à partir de 30, il s’agit d’une obésité. En complément, l’association explique qu’on s’appuie aussi sur la mesure du tour de taille, un indicateur important du risque de complications métaboliques et cardiovasculaires : un tour de taille dépassant 102 cm chez l’homme et 89 cm chez la femme est jugé préoccupant.
Pour l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger, une perte de poids, même légère, peut améliorer la santé et réduire les risques. Mais elle insiste surtout sur l’importance de la prévention : campagnes de sensibilisation, éducation nutritionnelle dès l’école, promotion du sport et dépistage précoce. « Si nous n’agissons pas rapidement, l’Algérie devra faire face à une véritable épidémie d’obésité, avec un coût humain et économique énorme », avertit l’organisation.
Elle appelle les pouvoirs publics, les professionnels de santé et les familles à travailler ensemble pour inverser la tendance. Elle invite les Algériens à consulter un médecin dès les premiers signes d’alerte et adopter des habitudes plus saines : alimentation équilibrée, activité physique régulière et suivi médical adapté.
Il faut souligner, que les derniers chiffres avancés par le ministère de la Santé indiquent que 14% des hommes, 34% des femmes et 21% des jeunes souffrent d’obésité. Une situation préoccupante qui pousse les autorités à renforcer les campagnes de sensibilisation et la régulation des produits alimentaires.
Cependant, selon le ministère, un progrès notable a été enregistré cette année, celui de la consommation de sucres, de graisses et de sel qui a diminué de près de 50% par rapport à l’année précédente, signe d’une prise de conscience croissante des citoyens.
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