Plainte des putschistes contre l’Algérie : le dernier soupire d’un régime expirant
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Par Kamel M. – Le recours par le régime putschiste de Bamako aux instances judiciaires internationales pour porter plainte contre l’Algérie à la suite de la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne constitue une aberration à plusieurs niveaux. Cette démarche, engagée plusieurs mois après les faits, ne relève pas d’un souci de justice ou de respect du droit international, mais plutôt d’une manœuvre politique destinée à détourner l’attention de la situation intérieure dramatique du Mali. Le régime militaire issu d’un coup d’Etat, qui gouverne sans légitimité constitutionnelle, tente par tous les moyens de prolonger un état de non-droit, ignorant les revendications populaires en faveur d’un retour à l’ordre constitutionnel.
La décision de porter plainte apparaît d’autant plus incohérente que ce régime, qui a pris le pouvoir par la force en 2021, refuse de se soumettre aux règles du droit interne et international lorsqu’elles ne servent pas ses intérêts. Le pouvoir en place à Bamako, au lieu de chercher à préparer un retour à la légitimité démocratique, s’emploie à consolider son autorité par la répression, la censure et la propagande. Dans ce contexte, l’initiative judiciaire contre l’Algérie apparaît comme un écran de fumée, une diversion destinée à masquer les difficultés croissantes auxquelles il est confronté, tant sur le plan intérieur qu’extérieur.
D’un point de vue juridique, la plainte déposée contre l’Algérie a très peu de chances d’aboutir. D’abord, parce que le régime de Bamako, issu d’un putsch, ne dispose pas de la légitimité politique et diplomatique nécessaire pour porter une telle affaire devant les instances internationales. Ensuite, et surtout, parce que l’armée algérienne détient les preuves irréfutables que le drone malien a bien été abattu dans l’espace aérien algérien, ce qui constitue une violation flagrante de la souveraineté de l’Algérie, et non l’inverse.
L’Algérie, pays souverain, a parfaitement le droit de protéger son territoire contre toute incursion étrangère, en particulier dans un contexte régional marqué par l’instabilité, la prolifération des groupes armés et l’ingérence d’acteurs extérieurs. Si le régime malien a envoyé un drone survoler l’Algérie sans autorisation, il s’expose à des représailles légitimes. Il ne peut donc se poser en victime d’une prétendue agression, alors même qu’il est l’auteur de la provocation.
Enfin, cette tentative de judiciarisation des relations entre les deux pays ne fait qu’aggraver les tensions régionales à un moment où la coopération entre Etats du Sahel est plus nécessaire que jamais pour faire face aux défis sécuritaires et humanitaires. Plutôt que de s’enfermer dans une posture victimaire et belliqueuse, le régime malien ferait mieux de répondre aux aspirations légitimes de son peuple et de s’engager résolument sur la voie de la normalisation institutionnelle.
En somme, la plainte du régime putschiste de Bamako contre l’Algérie est non seulement infondée sur le plan juridique, mais elle s’inscrit dans une stratégie politique visant à maintenir un pouvoir illégitime par tous les moyens. Elle ne convaincra ni les instances internationales, ni les peuples du Sahel.
K. M.
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