Rabehi poussé à la démission par Madar
Dans notre édition d’hier, nous indiquions que le président du Chabab n’avait pas l’intention de démissionner, et cela s’est confirmé. Malgré ses déclarations sur sa « démission », ce n’était ni sa décision ni sa volonté : c’est l’actionnaire majoritaire qui ne lui a laissé aucune option. La défaite en Coupe d’Algérie samedi face à …

Dans notre édition d’hier, nous indiquions que le président du Chabab n’avait pas l’intention de démissionner, et cela s’est confirmé. Malgré ses déclarations sur sa « démission », ce n’était ni sa décision ni sa volonté : c’est l’actionnaire majoritaire qui ne lui a laissé aucune option.
La défaite en Coupe d’Algérie samedi face à l’USMA n’a pas tardé à provoquer les premières décisions. Il faut dire que cet échec a été difficile à digérer pour tous, qu’ils soient supporters, certains dirigeants ou même au niveau de l’actionnaire majoritaire. Cependant, malgré cela, Mehdi Rabehi ne souhaitait pas démissionner, comme nous l’avions souligné hier. Il a même rencontré l’entraîneur en chef avant que ce dernier ne parte se reposer chez lui. Il était question d’une réunion pour planifier la préparation de la nouvelle saison et surtout le recrutement afin de renforcer l’équipe. Pourtant, les choses ne sont pas allées plus loin, car dans la nuit de dimanche, Mehdi Rabehi a annoncé sa démission, affirmant avoir mûrement réfléchi à cette décision. Néanmoins, la réalité est plus complexe. En effet, selon une source proche du dossier, Rabehi n’a pas eu le choix et a été en quelque sorte contraint à démissionner. L’actionnaire majoritaire ne lui a laissé aucune marge de manœuvre, le poussant ainsi à quitter son poste de président du Chabab.
Charaf Eddine Amara a tranché dans le vif
La pression sur Charaf Eddine Amara était énorme ces dernières heures, les supporters ayant fait le nécessaire pour que la situation évolue favorablement. Le plus important est que le patron de Madar a tranché dans le vif et a décidé de procéder à ce changement au sein de l’administration. Il a simplement mis Rabehi devant le fait accompli, lui faisant clairement comprendre que c’était soit la démission, soit le limogeage. Finalement, Rabehi n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission pour éviter d’être remercié.
Un règne très contesté
Mehdi Rabehi a été président du conseil d’administration durant deux ans et demi, ce qui fait de lui le président ayant le plus longtemps tenu son poste depuis l’arrivée de Madar. Cependant, son règne n’a pas été un long fleuve tranquille, souvent semé d’embûches et surtout marqué par de nombreuses déceptions. Rabehi termine son mandat avec un titre de champion d’Algérie en 2023 et une Coupe d’Algérie en 2024. Mais il y a eu plus d’échecs que de réussites : une finale de Coupe d’Algérie perdue en 2023, la perte du titre de champion d’Algérie en 2024, deux éliminations en phase de poules de la Ligue des champions, un échec dans la qualification à la LDC cette saison, et cette nouvelle défaite en Coupe d’Algérie. Sans oublier une gestion de l’effectif très critiquée, avec un recrutement loin des attentes et à des coûts exorbitants. Tout cela a précipité le départ du désormais ancien président. L’actionnaire majoritaire ne veut pas perdre de temps et souhaite mettre tout en œuvre pour que la transition se fasse dans les meilleures conditions, afin que le club trouve rapidement son nouveau président pour la saison prochaine.
Akram B.