Retour progressif des réductions de production pétrolière : L’Opep+ ajuste sa stratégie pour stabiliser le marché
L’Algérie et sept autres pays membres de l’Opep+ ont décidé de procéder, à partir du 1er avril prochain, à un retour progressif de leurs réductions volontaires de production pétrolière, dans le but de garantir la stabilité du marché et répondre aux perspectives positives de la demande mondiale. Cette décision, prise après un examen approfondi de […]

L’Algérie et sept autres pays membres de l’Opep+ ont décidé de procéder, à partir du 1er avril prochain, à un retour progressif de leurs réductions volontaires de production pétrolière, dans le but de garantir la stabilité du marché et répondre aux perspectives positives de la demande mondiale. Cette décision, prise après un examen approfondi de la situation du marché, pourrait être ajustée en fonction de l’évolution des conditions économiques.
Par Meriem B.
Cette décision a été prise lors d’une réunion ministérielle par vidéoconférence entre les huit pays concernés, à savoir : l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak, le Kazakhstan, le Koweït, Oman et la Russie. L’objectif de cette mesure, selon le communiqué du ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, est de garantir la stabilité du marché pétrolier international et d’adopter une approche responsable pour soutenir l’équilibre de l’offre et de la demande sur le marché mondial. le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a précisé que cette décision reflète l’engagement des huit pays de l’Opep+ à adopter une approche responsable afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier international. «Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts continus de l’Opep+ pour assurer un équilibre durable du marché et préserver les intérêts des producteurs et des consommateurs», a souligné le ministre, cité dans le communiqué. Cette nouvelle orientation fait suite à une analyse approfondie de la situation actuelle du marché pétrolier, qui montre des fondamentaux sains et des prévisions positives pour les mois à venir. Lors de la réunion ministérielle de l’Opep+, les membres ont convenu d’une augmentation progressive de la production de 2,2 millions de barils par jour, qui se déploiera à compter du 1er avril. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a indiqué dans un communiqué publié sur son site web, que cette augmentation serait flexible et pourrait être ajustée en fonction des conditions du marché. En particulier, l’Algérie devrait voir sa production augmenter de manière progressive. En avril prochain, la production pétrolière algérienne atteindra 911 000 barils par jour, avec une prévision d’augmentation à 1,007 million de barils par jour d’ici fin 2026. Ce retour en hausse est une réponse aux évolutions récentes du marché et aux prévisions de demande pour le pétrole brut.
Une flexibilité essentielle face à un marché volatile
Malgré cette reprise de la production, les pays de l’Opep+ ont souligné l’importance de maintenir une flexibilité face aux conditions changeantes du marché. Selon l’Opep, l’augmentation progressive de la production pourrait être suspendue ou inversée en fonction de l’évolution des facteurs économiques mondiaux, notamment la demande en pétrole, les tensions géopolitiques et les prix du brut. Cette approche prudente témoigne de la volonté de l’Opep+ de jouer un rôle clé dans l’équilibre du marché tout en répondant aux besoins des producteurs et en maintenant les prix à un niveau stable et soutenable pour les consommateurs. Le retour progressif des réductions de production pourrait ainsi marquer un tournant dans la dynamique du marché mondial du pétrole, avec des implications potentielles pour les prix du brut, les stratégies des producteurs et les politiques énergétiques internationales. Depuis 2020, l’Opep+ a mis en place des réductions volontaires de production pour soutenir les prix du pétrole face à la chute de la demande provoquée par la pandémie de Covid-19. Avec le retour à une croissance économique mondiale progressive, cette décision de l’alliance semble indiquer un retour à des niveaux de production plus élevés, tout en restant vigilants face aux incertitudes géopolitiques et économiques qui peuvent affecter le marché mondial du pétrole.
M. B.