Souveraineté pharmaceutique : Cap sur le Full Process
La production en mode complet, Full Process, est l’un des défis majeurs que doit relever le secteur de la production pharmaceutique afin de garantir la souveraineté sanitaire. C’est ce qu’a affirmé, ce samedi, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, lors de la rencontre, avec les représentants des principaux opérateurs en […] The post Souveraineté pharmaceutique : Cap sur le Full Process appeared first on Le Jeune Indépendant.
La production en mode complet, Full Process, est l’un des défis majeurs que doit relever le secteur de la production pharmaceutique afin de garantir la souveraineté sanitaire. C’est ce qu’a affirmé, ce samedi, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, lors de la rencontre, avec les représentants des principaux opérateurs en présence de Fouad Hadji, ministre délégué à la production pharmaceutique.
Le ministre a expliqué que l’approche sur le Full Process, consistant à maîtriser l’ensemble de la chaîne de fabrication, depuis la matière première jusqu’au produit fini, permettra d’assurer un approvisionnement stable du marché, mais également de garantir une meilleure traçabilité et qualité des produits conformes aux standards internationaux.
Il a ajouté : « Notre objectif est d’encourager les industriels à investir dans l’ensemble du processus de production, en allant au-delà du simple conditionnement pour développer des capacités de fabrication de principes actifs et d’excipients ». Expliquant que cette démarche répond à l’enjeu stratégique de la souveraineté pharmaceutique, notamment pour les médicaments essentiels. Ainsi, l’ambition est de réduire la dépendance aux importations en développant une industrie pharmaceutique intégrée, capable de répondre aux besoins nationaux avec des médicaments fabriqués localement.
Pour accompagner cette transformation, le gouvernement entend faciliter les procédures administratives et lever les blocages réglementaires qui freinent l’investissement. Dans cette optique, le « bureau vert », nouvellement instauré au sein du ministère, aura pour mission de traiter en priorité les dossiers d’investissements stratégiques, notamment ceux visant à développer la production en mode Full Process. Le ministre a insisté sur la nécessité de simplifier les démarches d’enregistrement des médicaments et d’alléger les exigences administratives pour les dispositifs médicaux. Tout en soulignant que «nous devons garantir une mise sur le marché rapide des médicaments tout en maintenant des exigences strictes de qualité et de sécurité ».
Si la priorité reste l’autosuffisance, l’ambition du secteur est également de devenir un pôle régional de production pharmaceutique. Dès lors, la production en Full Process constitue un atout majeur pour accroître la compétitivité des laboratoires nationaux et leur permettre d’exporter des médicaments de qualité vers les marchés étrangers.
Le premier responsable du secteur a aussi mis en avant l’importance de la recherche et du développement (R&D) pour encourager la production de médicaments innovants et biotechnologiques, des segments à forte valeur ajoutée. Pour ce faire, les études de bioéquivalence seront également renforcées, un élément-clé pour garantir l’efficacité des médicaments génériques produits localement. Il a également souligné que «l’Algérie doit s’affirmer comme un acteur crédible sur le marché international. Pour cela, nous devons garantir des normes de qualité irréprochables et développer des médicaments compétitifs à l’export ».
Pour réussir ce pari, une réorganisation du cadre réglementaire est en cours, afin de mieux structurer les investissements et d’aligner l’offre industrielle sur les besoins réels du marché national et des perspectives d’exportation. Le ministre a insisté sur la nécessité de mieux planifier les projets pour éviter les redondances et optimiser l’utilisation des capacités de production. Il a assurant : « Toutes les préoccupations des investisseurs seront prises en compte, et les portes du ministère restent ouvertes à tous les acteurs du secteur ».
L’UNOP salue les initiatives de la tutelle
Il convient de noter que l’UNOP, présente lors de cette rencontre, a tenu, dans un communiqué publié, hier, à « saluer ce retour tant attendu à la concertation et au dialogue constructif autour de l’environnement économique et réglementaire du secteur pharmaceutique national ».
Elle a également assuré « son adhésion pleine et entière » aux orientations du premier responsable du secteur affirmant que « leur traduction concrète sur le terrain est le meilleur gage de succès pour le développement futur de notre filière industrielle ».
L’UNOP a également fait savoir que cette rencontre a permis de passer en revue, dans le détail, l’état actuel du développement de cette filière industrielle, les difficultés auxquelles elle fait face, tout autant que les perspectives de croissance qui s’affichent clairement devant elle, à la lumière des appuis dont elle bénéficie dans le cadre de la politique pharmaceutique promue par les pouvoirs publics au cours des dernières années.
L’accent a notamment été mis sur la nécessaire accélération des procédures d’enregistrement, de sorte à répondre aux besoins de croissance des entreprises pharmaceutiques nationales et aux impératifs d’une réduction de la facture en devises des importations de produits destinés au marché interne. Elle a ajouté que la discussion a également abordé la question sensible des leviers multiformes à actionner afin d’impulser une dynamique nouvelle aux programmes d’exportation des entreprises pharmaceutiques.
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