Successeur

En 2011, avant le début des primaires du parti Républicain américaines, des proches de Donald Trump laissaient entendre que le promoteur milliardaire pourrait être intéressé par une participation à la course à la présidentielle. Mais l’accueil du public et des médias à cette possibilité avait rapidement détourné l’actuel président américain de cette idée. En 2015, […]

Mai 21, 2025 - 22:33
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Successeur

En 2011, avant le début des primaires du parti Républicain américaines, des proches de Donald Trump laissaient entendre que le promoteur milliardaire pourrait être intéressé par une participation à la course à la présidentielle. Mais l’accueil du public et des médias à cette possibilité avait rapidement détourné l’actuel président américain de cette idée. En 2015, alors qu’il décidait de se lancer dans la bataille pour la Maison-Blanche, c’est avec moquerie et condescendance que la presse, le reste de la classe politique et le monde du divertissement avait traité sa candidature. Personne ne croyait d’abord qu’il avait la moindre chance de remporter l’investiture Républicaine, puis une fois cela fait, personne ne pensait qu’il avait la possibilité de s’imposer face à la favorite absolue, la Démocrate Hillary Clinton. Encore aujourd’hui circulent sur les réseaux sociaux des compilations vidéos d’intervenants politiques et de journalistes déclarant avec la plus grande assurance que Donald Trump ne serait jamais élu et que sa défaite face à la candidate progressiste allait rester dans les annales. Dans cet esprit ceux qui seraient tentés de moquer les propos de Donald Trump Junior qui a cette semaine laissé entendre qu’il pourrait être séduit lui-même par la course à la Maison-Blanche, s’avanceraient trop vite. Le fils aîné du président américain, actuellement chargé des affaires commerciales de sa famille, n’a en effet pas exclu hier de se présenter « un jour » à la présidence des États-Unis. « Je ne sais pas, peut-être un jour cet appel retentira », a répondu Donald Trump Junior, 47 ans, lors d’un forum économique à Doha, à une modératrice lui demandant s’il envisageait de se porter candidat à la présidence, après le départ de son père. Mais à l’heure actuelle, a-t-il dit, son objectif est de décliner dans le monde des affaires la volonté de l’administration Trump de chasser « l’idéologie woke qui a pris le contrôle ». « Ce n’est pas seulement une question de gouvernement, il s’agit aussi du secteur des affaires », a-t-il affirmé. Le second mandat de l’administration Trump constitue « la plus grande opportunité de réinitialiser l’Amérique, de réinitialiser les relations dans le monde, de créer prospérité et croissance pour tout le monde. Et je suis complètement ici pour ça », a-t-il ajouté en clôture d’une session au cours de laquelle il a insisté sur le fait qu’il était avant tout un entrepreneur. Homme d’affaires avant que son père ne devienne président, il le restera « après », a affirmé ce vice-président exécutif de la « Trump Organization », l’entreprise familiale active dans l’immobilier, le tourisme, l’hôtellerie, ou encore les terrains de golf. Son père entretient régulièrement le doute sur l’éventualité de briguer un troisième mandat, proscrit par la Constitution américaine, ce qui suscite les critiques de ses opposants. « Je ne sais pas, il faut réfléchir », a-t-il ainsi déclaré la semaine dernière, là encore au Qatar, devant des militaires américains sur la base d’al-Udeid. La boutique en ligne de Donald Trump propose des casquettes rouges et des T-shirts portant l’inscription « Trump 2028 », date de la prochaine élection. « Vous avez vu la nouvelle casquette ? La casquette la plus en vogue dit +Trump 2028+, nous rendons la gauche folle », a-t-il lancé lors de son discours au Qatar. Le 22e amendement de la Constitution des États-Unis, adopté en 1947, prévoit que « personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président ». Reste à voir si Donald Trump Junior, assez populaire sur les réseaux sociaux et auprès des électeurs de son père se penchera dans les années à venir plus sérieusement sur la question ou s’il laissera la politique à plus expérimenté que lui, notamment au successeur attitré de Trump, son vice-président J.D. Vance, de plus en plus populaire parmi l’électorat de droite américaine.