Transporteurs de Tizi Ouzou : La circulation devient un casse-tête

Les transporteurs de voyageurs en fourgonnettes, assurant la liaison entre la Nouvelle-Ville et le centre-ville de Tizi Ouzou, notamment la place de l’Artisanat, expriment leur mécontentement. Ce mal-être a conduit ces derniers à observer ce lundi une demi-journée de débrayage .

Plusieurs facteurs sont à l’origine de leur insatisfaction, parmi lesquels figurent les points d’arrêt inadéquats pour la montée des passagers, une concurrence jugée « déloyale » et les difficultés rencontrées pour circuler sur leur itinéraire légal.

Tizi Ouzou fait face depuis de nombreuses années à d’importants embouteillages qui rendent la circulation de plus en plus difficile. Bien que les autorités locales aient tenté de mettre en place un nouveau plan de circulation, les résultats demeurent insuffisants.

Le nombre de véhicules en circulation a presque doublé en quelques années, tandis que les infrastructures routières, pour la plupart, restent pratiquement inchangées depuis les années 1970-1980. Pis encore, certaines constructions récentes ont été érigées à la limite de la voie publique, voire sur le trottoir, qui a été en partie accaparé par des commerçants. En conséquence, la circulation devient de plus en plus chaotique, et les piétons se retrouvent souvent contraints de marcher sur la voie réservée aux véhicules.

Cette situation complique particulièrement la tâche des transporteurs de voyageurs. Leurs difficultés sont surtout perceptibles au niveau du quartier La Tour à la Nouvelle-Ville, où la montée des passagers devient un véritable casse-tête quotidien.

Ce carrefour est en effet très fréquenté par les bus en provenance de la gare multimodale de Bouhinoun, ainsi que par ceux qui y circulent. Les fourgonnettes, qui assurent différentes destinations, telles que la station de Béni Douala, la place de l’Artisanat, le Croissant-Rouge et l’ex-Galerie, doivent également marquer l’arrêt à cet endroit, ce qui aggrave la congestion.

Si les bus qui desservent uniquement la gare de Boukhalfa ont un itinéraire bien défini, les fourgonnettes doivent, elles, desservir plusieurs stations à la fois, ce qui complique encore davantage la fluidité du trafic.

Face à ce « casse-tête » quotidien, la solution reste difficile à envisager. Même les experts en infrastructures routières peinent à trouver une réponse adaptée à ce problème.

Une solution pourrait nécessiter des investissements colossaux, tels que la construction de routes superposées comme celles que l’on trouve dans certaines grandes villes à travers le monde, mais une telle option reste encore loin d’être envisageable pour la ville de Tizi-Ouzou.

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