Victoire éclatante de l’Algérie à Addis Abeba: Cuisant échec du Maroc à Addis-Abeba
Dans la soirée du 15 février 2025, le ballon de baudruche marocain s’est dégonflé et les espoirs de l’Égypte se sont effondrés suite à la victoire éclatante de la candidate algérienne, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, à l’élection au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine par la 38ᵉ session ordinaire de la Conférence […] The post Victoire éclatante de l’Algérie à Addis Abeba: Cuisant échec du Maroc à Addis-Abeba appeared first on Le Jeune Indépendant.
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Dans la soirée du 15 février 2025, le ballon de baudruche marocain s’est dégonflé et les espoirs de l’Égypte se sont effondrés suite à la victoire éclatante de la candidate algérienne, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, à l’élection au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine par la 38ᵉ session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation continentale, réunie à Addis-Abeba jusqu’au 16 février.
Le Maroc pensait pouvoir battre l’Algérie, tandis que l’Égypte se voyait comme un candidat de compromis, misant sur un blocage entre l’Algérie et le Maroc.
En fait, après l’exclusion de la compétition de l’Égypte en raison de son maigre score de 6 voix sur les 33 requises pour être élue, la compétition s’est limitée aux deux autres pays concurrents : l’Algérie et le Maroc. Après avoir éliminé le Maroc de la compétition lors du 2ᵉ tour, notre pays est resté seul dans la course et est parvenu à recueillir la majorité des ⅔ des voix requises pour remporter le scrutin, déjouant ainsi la stratégie de blocage du Maroc et le pronostic de l’Égypte.
La victoire de la candidate algérienne, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, a immédiatement été saluée par un tonnerre d’applaudissements dans la salle, accompagnés de youyous et de chants “One, two, three, viva l’Algérie” exécutés par les membres de la délégation algérienne. Une ambiance de liesse s’est imposée dans la salle, provoquée par la victoire algérienne, largement partagée par de nombreuses délégations qui se sont précipitées pour féliciter la délégation et la candidate algériennes.
Cette victoire fulgurante de l’Algérie a été reçue par la délégation marocaine comme un coup de tonnerre s’abattant soudain sur un arbre calciné. Le ministre Bourita, d’habitude si prompt à dégainer son venin contre notre pays, était sans voix.
Lors d’un vote précédent, organisé le 13 février à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres préparatoire au Sommet, portant sur le renouvellement des membres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA au titre de l’Afrique du Nord, le Maroc avait réussi à mobiliser une minorité de délégations d’États membres acquis à sa cause pour bloquer l’élection de l’Algérie. Bien que l’Algérie ait obtenu 30 voix sur les 33 requises pour l’emporter, contre seulement 17 pour le Maroc, elle a ainsi été privée de sa victoire. L’élection du membre du CPS au titre de l’Afrique du Nord a ainsi été reportée à la prochaine session extraordinaire du Conseil des ministres, prévue pour se tenir dans un mois et à laquelle notre pays entend se présenter avec confiance et détermination.
Pourtant, selon la pratique en vigueur à l’UA, la victoire est généralement accordée au troisième tour lorsque seuls deux candidats restent en lice à l’issue du second tour, après l’élimination des autres concurrents. Cette règle devait d’autant plus s’appliquer en faveur de l’Algérie, à qui il ne manquait qu’une seule voix pour atteindre la majorité absolue des votes. Cependant, en mauvais perdant, le Maroc a mobilisé une quinzaine de pays qui lui sont favorables afin de bloquer la victoire de l’Algérie. Cette manœuvre a suscité une réaction d’incompréhension au sein des délégations. Même certains représentants de ces pays, conscients des usages électoraux de l’UA, ont exprimé leur perplexité face à l’attitude de leurs propres gouvernements. En effet, si le Maroc peut légitimement faire campagne et solliciter l’appui d’autres États en faveur de sa candidature, voire même les mobiliser contre le pays concurrent, ces voix ne lui appartiennent pas. Heureusement, ce scénario ne s’est pas reproduit lors de l’élection au poste de vice-président de la Commission, nous confortant dans le principe que les États membres sont souverains et disposent librement de leur vote.
Dans les couloirs du siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, il se murmurait que, depuis son adhésion à l’organisation, le Maroc a adopté une stratégie de destruction et de paralysie de l’UA. Il est de notoriété publique en Afrique que, pour parvenir à ses fins, le Maroc a recours à des méthodes répréhensibles telles que la corruption, le mensonge, la désinformation et même l’intimidation et la menace. Des montants d’argent auraient ainsi été distribués pour soudoyer des personnalités internationales et africaines, invitées à des séjours somptueux au Maroc, comme ce fut le cas avec certains membres du Parlement européen, provoquant un véritable séisme au sein des instances européennes. Cette affaire de corruption est encore entre les mains de la justice belge, qui s’en est saisie. Cette stratégie de division est d’autant plus agressive que le Maroc peine à accepter le fait que l’Algérie demeure un pays leader, respecté sur le continent, malgré une propagande intense et une diplomatie hostile à son encontre. L’argent de la corruption n’a pas gagné cette fois-ci et la raison a triomphé.
===== L’engagement panafricain de l’Algérie
Le Maroc, qui n’aime pas l’Union africaine (UA), l’a une nouvelle fois démontré à l’occasion de ces élections. En effet, depuis son adhésion à l’UA en janvier 2017, il mène une campagne punitive contre cette institution, dont la République arabe sahraouie démocratique (RASD) est un membre fondateur. Il nourrit une rancune envers l’UA depuis que l’Organisation de l’unité africaine (OUA), à laquelle elle a succédé, a admis la RASD en son sein en 1984. Il faut se rappeler que, par dépit, le Maroc avait alors décidé de quitter l’Organisation de l’unité africaine (OUA). À cette occasion, le roi Hassan II avait ironiquement qualifié le sommet de l’OUA de « conférence tam-tam ».
En ce qui concerne l’Algérie, elle est reconnue pour son engagement panafricain sincère depuis sa lutte pour l’indépendance, ainsi que pour son soutien actif au processus de décolonisation et au démantèlement de l’apartheid en Afrique. Elle a toujours inscrit son action dans le cadre des principes et objectifs de l’organisation continentale, veillant à défendre les intérêts communs de ses États membres.
Chaque fois que l’Algérie a reçu un mandat de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) ou de l’Union africaine (UA), elle en a fait un usage conforme aux principes et objectifs de l’organisation. Depuis la création de l’OUA et sa transformation en Union africaine, elle n’a pas hésité à proposer des candidats parmi ses meilleurs cadres pour servir l’organisation continentale. Leur contribution positive au sein des instances africaines est largement reconnue et saluée, et leur réputation résonne toujours en Afrique.
C’est dans cet esprit que l’Algérie a proposé, au poste de vice-présidente de la Commission, l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, unanimement reconnue pour sa compétence, son engagement panafricain, sa rigueur dans le travail, son dynamisme et son intégrité. De même, l’Algérie a initié ou participé à des actions en faveur de l’intérêt général africain, en respectant et appliquant les décisions prises collectivement au sein de l’Union africaine.
Durant les deux dernières décennies, la diplomatie algérienne a hélas perdu en termes de rayonnement, en raison de la maladie de son ancien Président et d’une présence insuffisante sur le terrain. Mais la diplomatie algérienne est restée profondément enracinée dans ses principes fondateurs notamment le respect de la souveraineté des États et la non-ingérence dans les affaires intérieures, le soutien aux mouvements de libération et au droit des peuples à l’autodétermination et le respect du droit international et des principes des Nations Unies. Elle est restée fidèle à son engagement africain tel qu’il a été si bien exprimé par le président Ben Bella lorsqu’il a déclaré lors du sommet inaugural de l’OUA en mai 1963 que « nous devons tous accepter de mourir un peu pour que l’Afrique vive ».
Durant les dernières années, l’Algérie a amorcé un processus de redressement sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune. Au niveau diplomatique, ce redressement s’est traduit par un engagement africain et international plus marqué et une concertation renforcée dans un esprit de respect mutuel. Ce retour en force s’est très nettement illustré lors des élections des membres du Conseil de paix et de sécurité, où l’Algérie a obtenu le soutien de la majorité des États membres, tandis que le Maroc n’a pu mobiliser qu’une minorité de blocage. Il a été confirmé à l’occasion de l’élection de notre pays au poste de vice-président de la Commission où notre pays a fait coup double en terrassant le Maroc et l’Egypte à la fois.
Après les progrès initiaux engrangés par la diplomatie algérienne, la victoire remportée à Addis-Abeba marque le retour puissant de notre pays sur la scène africaine. L’Algérie reprend ainsi la place qui a toujours été la sienne, celle d’un État fidèle aux serments pris dans la Charte de l’OUA et l’Acte constitutif de l’UA, coopérant sincèrement et dans le respect mutuel avec les autres États membres de notre organisation continentale, en vue de la réalisation d’une Afrique prospère, intégrée et en paix.
Les individus qui, sans relâche, aboient et déversent leur venin contre leur propre pays, même lorsque celui-ci progresse et accumule des victoires, se placent du mauvais côté de l’histoire, qui les jugera sévèrement. Leur soumission à l’argent, au service d’officines étrangères, les aveugle et les met au ban de la société algérienne. Tandis qu’ils s’égosillent à suivre les directives de leurs maîtres et autres tireurs de ficelles, la caravane Algérie poursuit sa marche vers le progrès dans la paix, l’unité et la concorde.
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