38e Sommet de l’UA: renouvellement des instances dirigeantes dans un contexte marqué par l’apparition de nouvelles crises
ADDIS-ABEBA - Les dirigeants africains dont le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, se réunissent samedi et dimanche à Addis-Abeba pour le sommet annuel de l’Union africaine (UE) qui sera marqué par le renouvellement des instances dirigeantes de sa commission dans le contexte de l’apparition de nouvelles crises. Trois candidats se disputent le poste de président de la Commission de l’UA, réservé cette fois à un représentant de l'Afrique de l'Est: l’ancien premier ministre kényan Raila Odinga, le ministre des Affaires étrangères djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, et l'ancien ministre des Affaires étrangères malgache, Richard Randriamandrato. Pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat, le candidat doit obtenir une majorité des deux tiers des 55 Etats membres de l'organisation, un exploit qui nécessite souvent des alliances régionales et stratégiques. L'Algérie, quant à elle, a présenté une candidature d'une envergure exceptionnelle pour la vice-présidence de cette institution stratégique, en la personne de son ambassadeure à Addis-Abeba et sa représentante permanente auprès de l'UA, Mme Selma Malika Haddadi. L'élection se fait à bulletin secret et à la majorité des deux tiers des Etats membres ayant le droit de vote. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA devraient également confirmer les six commissaires élus par le Conseil exécutif de l’Union et qui sont appelés à assister le président dans la gestion de la Commission, alors que l'élection des cinq nouveaux membres du Conseil paix et sécurité (CPS) est suspendue en raison de l'absence de la majorité des deux tiers des Etats membres requise pour le candidat de la région Afrique du Nord. L'Algérie qui a obtenu 30 voix sur les 33 requises, est bien partie pour retrouver sa place de membre du CPS lors des élections prévues le prochain mois. Le sommet de l’UA se penchera, en outre, sur l’examen de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour dont des rapports sur les activités du CPS, la réforme institutionnelle de l’UA, ou encore le rapport d’étape sur la zone de libre-échange africaine (ZLECAF). Les dirigeants africains discuteront également du paiement des réparations aux Africains, étape concrète vers la réparation des torts historiques et la promotion de l’apaisement chez les peuples africains et les personnes d’ascendance africaine. Le thème retenu cette année : "La justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations", a été choisi par les chefs d’Etat et de gouvernement lors de la 37e session ordinaire de l’Assemblée de l’Union qui s’est tenue en février 2023 à Addis-Abeba. L’objectif visé et de contribuer à rassembler les citoyens africains et la diaspora africaine pour construire un front commun et uni, pour la cause de la justice et du paiement de réparations aux Africains pour les crimes historiques et les atrocités de masse commises contre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, notamment la colonisation, l’apartheid et le génocide. Il s’agit d’élaborer une position africaine commune sur les réparations et l’apaisement, ainsi que pour mettre en place un programme d’action UA. Cette position devrait porter sur une série d’initiatives visant à remédier aux injustices historiques découlant de la colonisation, de l’esclavage et de la discrimination systémique, notamment : la reconnaissance historique, les réparations financières, la restitution des terres, la préservation culturelle, les réformes politiques, la responsabilité internationale, et l’autonomisation des communautés. Les conflits prolongés (Somalie, Soudan du Sud, région du Sahel et des Grands Lacs) et les nouvelles crises (Cameroun, Ethiopie, Soudan et RDC) sont, par ailleurs, au menu de la réunion des chefs d’Etat prévue vendredi avant le sommet formel samedi et dimanche. Lors de cette réunion, les dirigeants africains discuteront également de la création d'une agence africaine de notation de crédit, témoin de l'engagement de l'Afrique à renforcer la souveraineté financière du continent et à relever les défis de longue date associés aux trois agences internationales de notation de crédit.
![38e Sommet de l’UA: renouvellement des instances dirigeantes dans un contexte marqué par l’apparition de nouvelles crises](https://www.aps.dz/media/k2/items/cache/b488e27cc2957c258b9e229f92ab0593_S.jpg?#)
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ADDIS-ABEBA - Les dirigeants africains dont le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, se réunissent samedi et dimanche à Addis-Abeba pour le sommet annuel de l’Union africaine (UE) qui sera marqué par le renouvellement des instances dirigeantes de sa commission dans le contexte de l’apparition de nouvelles crises.
Trois candidats se disputent le poste de président de la Commission de l’UA, réservé cette fois à un représentant de l'Afrique de l'Est: l’ancien premier ministre kényan Raila Odinga, le ministre des Affaires étrangères djiboutien Mahmoud Ali Youssouf, et l'ancien ministre des Affaires étrangères malgache, Richard Randriamandrato.
Pour succéder au Tchadien Moussa Faki Mahamat, le candidat doit obtenir une majorité des deux tiers des 55 Etats membres de l'organisation, un exploit qui nécessite souvent des alliances régionales et stratégiques.
L'Algérie, quant à elle, a présenté une candidature d'une envergure exceptionnelle pour la vice-présidence de cette institution stratégique, en la personne de son ambassadeure à Addis-Abeba et sa représentante permanente auprès de l'UA, Mme Selma Malika Haddadi.
L'élection se fait à bulletin secret et à la majorité des deux tiers des Etats membres ayant le droit de vote.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA devraient également confirmer les six commissaires élus par le Conseil exécutif de l’Union et qui sont appelés à assister le président dans la gestion de la Commission, alors que l'élection des cinq nouveaux membres du Conseil paix et sécurité (CPS) est suspendue en raison de l'absence de la majorité des deux tiers des Etats membres requise pour le candidat de la région Afrique du Nord.
L'Algérie qui a obtenu 30 voix sur les 33 requises, est bien partie pour retrouver sa place de membre du CPS lors des élections prévues le prochain mois.
Le sommet de l’UA se penchera, en outre, sur l’examen de plusieurs points inscrits à l’ordre du jour dont des rapports sur les activités du CPS, la réforme institutionnelle de l’UA, ou encore le rapport d’étape sur la zone de libre-échange africaine (ZLECAF).
Les dirigeants africains discuteront également du paiement des réparations aux Africains, étape concrète vers la réparation des torts historiques et la promotion de l’apaisement chez les peuples africains et les personnes d’ascendance africaine.
Le thème retenu cette année : "La justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine par les réparations", a été choisi par les chefs d’Etat et de gouvernement lors de la 37e session ordinaire de l’Assemblée de l’Union qui s’est tenue en février 2023 à Addis-Abeba.
L’objectif visé et de contribuer à rassembler les citoyens africains et la diaspora africaine pour construire un front commun et uni, pour la cause de la justice et du paiement de réparations aux Africains pour les crimes historiques et les atrocités de masse commises contre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, notamment la colonisation, l’apartheid et le génocide. Il s’agit d’élaborer une position africaine commune sur les réparations et l’apaisement, ainsi que pour mettre en place un programme d’action UA.
Cette position devrait porter sur une série d’initiatives visant à remédier aux injustices historiques découlant de la colonisation, de l’esclavage et de la discrimination systémique, notamment : la reconnaissance historique, les réparations financières, la restitution des terres, la préservation culturelle, les réformes politiques, la responsabilité internationale, et l’autonomisation des communautés.
Les conflits prolongés (Somalie, Soudan du Sud, région du Sahel et des Grands Lacs) et les nouvelles crises (Cameroun, Ethiopie, Soudan et RDC) sont, par ailleurs, au menu de la réunion des chefs d’Etat prévue vendredi avant le sommet formel samedi et dimanche.
Lors de cette réunion, les dirigeants africains discuteront également de la création d'une agence africaine de notation de crédit, témoin de l'engagement de l'Afrique à renforcer la souveraineté financière du continent et à relever les défis de longue date associés aux trois agences internationales de notation de crédit.