Ben Sulayem relance le débat sur l’expansion de la grille en F1

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, revient sur les controverses entourant l’ajout d’une onzième équipe en Formule 1 et réaffirme son engagement à élargir la grille si les conditions le permettent. Lors d’une intervention en Espagne, il a mis en avant l’adhésion prochaine de Cadillac à la compétition en 2026 comme preuve que l’expansion est non seulement possible, mais aussi bénéfique pour le sport.

Une opposition qui interroge

Ben Sulayem a rappelé les critiques qu’il avait essuyées lorsqu’il avait plaidé en faveur d’une onzième équipe. « Nous sommes conscients que l’année dernière, il y a eu une grosse attaque contre moi à cause de l’ouverture d’une onzième équipe. Maintenant, nous avons une 11e équipe. Était-il nécessaire de faire tout ce gâchis pour en arriver là ? Je ne pense pas », a-t-il déclaré. Cette remarque soulève une question essentielle : pourquoi une telle opposition de la part des écuries en place alors que l’arrivée d’un nouvel acteur est désormais une réalité acceptée ?

Une 12e équipe à l’horizon ?

Le président de la FIA ne s’arrête pas là et laisse entrevoir la possibilité d’une douzième équipe. « Il y a une réglementation claire : nous pouvons avoir jusqu’à 12 équipes. Est-ce qu’on en aura 12 ? Si la bonne équipe arrive, la FIA ouvrira la manifestation d’intérêt. On n’a peur de personne », a-t-il affirmé. Cette déclaration envoie un message fort aux équipes existantes et aux investisseurs potentiels : la FIA est prête à accueillir de nouvelles structures si elles remplissent les critères nécessaires.

Quels enjeux pour la F1 ?

L’élargissement de la grille représente un défi majeur pour les équipes en place, qui redoutent une dilution des revenus et une redistribution des ressources. Pourtant, l’arrivée de Cadillac illustre que l’expansion peut aussi être une opportunité, apportant de nouveaux sponsors, de nouvelles technologies et un intérêt renouvelé pour le championnat. La question d’une douzième équipe reste donc en suspens, mais une chose est sûre : sous la présidence de Ben Sulayem, la FIA ne reculera pas face aux résistances internes et poursuivra son objectif d’ouverture et de croissance pour la Formule 1.

Djaffar KHODJA