Le malvoyant Driencourt tire la langue : «Oui, j’ai l’oreille de Le Pen et Bardella !»

Par Karim B. – Décidément, la pipelette Xavier Driencourt ne sait plus quoi faire de ses organes. Très remonté contre des journalistes français qui lui collent l’étiquette de conseiller du Rassemblement national, il dément en… confirmant. C’est une première dans les annales des mises au point et des droits de réponse. «Non, je ne suis pas ce que vous dites, mais j’éclaire la lanterne de Marine Le Pen et Jordan Bardella sur la conduite à suivre vis-à-vis de l’Algérie», répond-il, grosso modo, dans un long texte truffé de contradictions qui circule sous le manteau.

L’ancien ambassadeur de France à Alger, qui vient de révéler dans un livre souffrir d’une double dégénérescence maculaire liée à l’indigence diplomatique – son bilan oculaire s’intitule France-Algérie : le double aveuglement –, menace de porter plainte en cas de récidive. «Non, non, non et non, je ne suis pas de l’extrême-droite !» maugrée-t-il, en tapant du pied gauche avec lequel il s’est levé en découvrant que tout le monde a compris avec qui il fricote. D’ailleurs, il ne s’en cache pas. Parmi les clients qui fréquentent régulièrement la brasserie du coin dans laquelle il fournit ses prestations – là même où il briefait son agent Boualem Sansal –, il y a Bruno Retailleau, Julien Dray, Eric Ciotti et Nicolas Sarkozy. Tiens, que des «amis» de l’Algérie !

«J’ai pris contact avec ces journalistes et leurs rédactions pour obtenir la correction de ces erreurs factuelles et rétablir la vérité à mon propos», fait savoir celui qui se dit victime de désinformation, tout en avouant que les articles qu’il incrimine comme étant diffamatoires n’ont dit que la vérité, toute la vérité sur ses liaisons, qui font de lui effectivement le conseiller attitré du Rassemblement national et de tous les goujats qui gravitent autour de ce mouvement putride.

L’accro des plateaux des chaînes de télévision, des colonnes des journaux quotidiens, des manchettes des magazines hebdomadaires et des pages d’accueil des portails électroniques ne manque pas de manifester son agacement concernant les «grands médias» marqués par une «érosion de la confiance». Ce sont là les premiers signes de sénilité d’un diplomate qui refuse d’admettre que Jean-Noël Barrot, qu’il écorche au passage pour l’avoir qualifié de «porte-parole de l’extrême-droite», n’a plus besoin de ses services et qu’il le prie gentiment de rentrer chez lui, de la mettre en sourdine et de cesser de saboter ses efforts pour désamorcer la crise avec l’Algérie, provoquée par son collègue de l’Intérieur à l’ambition vorace.

K. B.

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