Les entreprises africaines à l’IATF : En quête de bonnes affaires
De nombreuses entreprises africaines rencontrées au palais des Expositions des Pins-Maritimes, à l’occasion de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), ont fait part de leur satisfaction de participer à cet événement continental, tout en souhaitant conclure de bonnes affaires à cette occasion. Dans les allées de l’exposition, la SIPAM S.A., entreprise […] The post Les entreprises africaines à l’IATF : En quête de bonnes affaires appeared first on Le Jeune Indépendant.

De nombreuses entreprises africaines rencontrées au palais des Expositions des Pins-Maritimes, à l’occasion de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), ont fait part de leur satisfaction de participer à cet événement continental, tout en souhaitant conclure de bonnes affaires à cette occasion.
Dans les allées de l’exposition, la SIPAM S.A., entreprise mauritanienne spécialisée dans les pâtes alimentaires et filiale du Groupe WAFA Holding, a présenté son savoir-faire. « Notre objectif est clair, c’est de nouer des partenariats, notamment avec des investisseurs algériens, mais aussi ceux des autres pays africains. L’Algérie est pour nous un marché très important, du fait de sa proximité géographique et son poids économique », a déclaré un représentant du Groupe WAFA Holding, interrogé par Le Jeune indépendant.
Fondé en 1980, ce conglomérat familial, a-t-il expliqué, est devenu un acteur incontournable de l’économie mauritanienne, avec des filiales actives dans l’agroalimentaire, les mines, l’énergie, la banque ou encore le BTP. « Nous voulons attirer des capitaux, mais aussi des compétences, surtout dans l’agroalimentaire », a précisé le même responsable.
L’Etat d’Ogun, au Nigeria, a également marqué sa présence à Alger à travers son Agence de promotion des investissements OgunInvest. « A travers cette édition, nous nous attendons à rencontrer plus d’investisseurs internationaux qui souhaitent collaborer avec notre Etat. Nous voulons mettre en avant les opportunités, notamment l’abondance de matières premières disponibles dans l’Etat d’Ogun, pour les entreprises », a expliqué un responsable au Jeune Indépendant. Avec son slogan « La porte d’entrée vers l’excellence et la prospérité du Nigeria », Ogun cherche à se positionner comme un hub attractif pour le commerce et l’investissement.
L’investissement au cœur de la dynamique
Dans ce cadre, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) a profité de cette Foire intra-africaine pour lancer un appel aux opérateurs économiques, celui de saisir cette occasion unique afin de multiplier les contrats et accords stratégiques. Présente sur place, elle s’est engagée à assurer un accompagnement rapproché, aux côtés de ses partenaires, pour fluidifier les démarches. La participation de grandes entreprises économiques ouvre de larges perspectives de coopérations structurantes pour l’Algérie comme pour ses partenaires africains.
Le succès du commerce intra-africain repose aussi sur la solidité de ses mécanismes financiers et de protection. AfrexInsure, filiale de l’Afreximbank lancée en 2023, aspire à concrétiser cette dimension. Spécialisée dans les assurances pour le commerce et l’investissement, elle propose des solutions couvrant le fret, la construction, les opérations et l’énergie. Son rôle est de réduire les risques qui freinent encore les échanges sur le continent, tout en comblant le déficit d’accès à des produits d’assurance de qualité.
Dans le même esprit, Ecobank met en avant sa solution Omni Plus, intégrée au PAPSS (système de paiement et de règlement panafricain). Grâce à ce dispositif, les entreprises peuvent effectuer des transferts instantanés en monnaies locales, sans passer par des devises fortes, ce qui réduit considérablement les coûts, selon l’entreprise.
L’essor de l’industrie et des zones économiques spéciales
L’Afrique ne se limite pas au commerce de biens, elle veut aussi construire son avenir industriel. La Dangote Packaging Limited (DPL), filiale du géant nigérian, expose son expertise dans la production de sacs en polypropylène, avec comme ambition d’élargir sa présence au-delà du Nigeria et de contribuer à l’industrialisation régionale.
Le Kenya, pour sa part, mise sur la Zone économique spéciale de Vipingo (VSEZ), née d’un partenariat entre Centum Investment Company et ARISE IIP. Etendue sur 800 hectares et pensée comme un parc industriel durable, elle se distingue, selon sa représentante, par ses infrastructures de premier plan et ses solutions énergétiques vertes. Située sur la côte kényane, la VSEZ vise à offrir un cadre stratégique aux entreprises énergivores et innovantes qui cherchent à s’ancrer en Afrique de l’Est.
Pour sa part, la Namibie se projette à travers son Conseil de promotion et de développement des investissements (NIPDB).
Créé en 2020, cet organisme fonctionne comme un guichet unique destiné à faciliter les démarches des investisseurs et à soutenir les micro, petites et moyennes entreprises (MPME). Ses priorités consistent à réduire la bureaucratie, améliorer la compétitivité et promouvoir la diversification économique, notamment dans les énergies renouvelables, le pétrole, le gaz et le tourisme. Le NIPDB veut également faire de la création d’emplois et du développement des compétences une réalité tangible, et ce en attirant des investissements porteurs.
Un panafricanisme économique en action
A travers la richesse des initiatives présentées lors de cette édition, l’IATF 2025 désire illustrer plus que jamais la vitalité d’un continent déterminé à franchir les obstacles du passé. En accueillant cet événement, Alger entend se positionner comme un catalyseur du panafricanisme économique, une métaphore vivante des aspirations d’un continent qui veut bâtir un espace économique éclectique, compétitif et inclusif.
Les stands, les rencontres et les accords en gestation traduisent une même conviction, selon laquelle l’avenir de l’Afrique se joue d’abord en Afrique.
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