Ligue arabe et ONU : une alliance nécessaire pour préserver la stabilité régionale: Attaf plaide pour un partenariat qui valorise l’action diplomatique

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a plaidé à New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies présidée par l’Algérie, pour un partenariat qui valorise l’action diplomatique arabe et onusienne en faveur de la paix et de la sécurité dans la région arabe. Par Meriem B. Chargé par […]

Jan 24, 2025 - 19:50
 0
Ligue arabe et ONU : une alliance nécessaire pour préserver la stabilité régionale: Attaf plaide pour un partenariat  qui valorise l’action diplomatique

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a plaidé à New York, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies présidée par l’Algérie, pour un partenariat qui valorise l’action diplomatique arabe et onusienne en faveur de la paix et de la sécurité dans la région arabe.

Par Meriem B.
Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’Etat, qui présidait une réunion sur le thème «La coopération entre le Conseil de sécurité et la Ligue arabe», a dit que face aux évolutions rapides et graves que connaît l’espace arabe, «nous avons plus que jamais besoin d’un partenariat qui valorise l’action diplomatique arabe et onusienne en faveur de la paix, de la sécurité et de la prospérité dans la région arabe, un partenariat où les efforts se conjuguent et les démarches se renforcent». Le partenariat que «nous appelons de nos vœux, doit permettre de réaffirmer que la clé du rétablissement de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient réside dans le règlement de la question palestinienne sur les bases fixées par la légalité internationale», a-t-il expliqué, soulignant que «l’histoire de cette région, ancienne et récente, prouve de manière indubitable que la marginalisation ou l’exclusion de cette question de l’équation de la paix régionale ne fera qu’aggraver les tensions et les crises». «Nous sommes aujourd’hui face à une opportunité historique charnière pour éviter les erreurs et les dépassements du passé, en mettant à profit l’accord de cessez-le-feu à Ghaza pour relancer un processus politique visant à réactiver la solution durable, juste et définitive, soutenue par l’ensemble de la communauté internationale, à savoir la solution à deux Etats», a-t-il poursuivi.  Selon lui, le renforcement des relations de coopération, de la coordination et de la complémentarité entre les Nations unies et la Ligue arabe est aujourd’hui «une nécessité impérieuse dictée par un ensemble de considérations qu’on ne peut ignorer ni négliger». «Les situations de crise dans pas moins d’un tiers des Etats membres de la Ligue arabe sont hélas devenues des points fixes et récurrents à l’ordre du jour du Conseil de sécurité», a-t-il fait observer à cet égard. Et d’affirmer que «l’Algérie soutient tout ce qui contribue au renforcement des relations entre la Ligue arabe et l’Organisation des Nations unies», rappelant qu’elle a œuvré, depuis son accession au Conseil de sécurité, à «être la voix de la communauté arabe, plaidant en faveur de ses causes et défendant ses orientations et ses positions avec honnêteté, sincérité et loyauté». Il a expliqué que ce partenariat doit «placer en tête de ses priorités la fin du phénomène des ingérences étrangères sous toutes leurs formes et manifestations», faisant remarquer que ces ingérences «sont le dénominateur commun de toutes les crises dans le monde arabe, de la Libye à la Syrie, et du Soudan au Yémen». Ce partenariat doit également permettre de «relancer les processus politiques visant à régler différentes crises dans le monde arabe», a-t-il insisté, considérant qu’il n’est plus acceptable, ni raisonnable et encore moins normal que tous ces processus demeurent en suspens pendant toutes ces années, sans qu’une organisation comme l’ONU et la Ligue arabe ne puissent jouer un rôle commun et contribuer de manière notable à faire pression pour faire prévaloir la voie du dialogue sur celle de la confrontation. Dans cette optique, le ministre d’Etat a souligné que «l’évolution prometteuse de la situation au Liban doit être un sujet central dans la synergie des efforts entre la Ligue arabe et l’ONU, afin de contribuer à mettre ce pays frère à l’abri des troubles coûteux et dramatiques dont il a souffert ces dernières années». Il en est de même pour la Syrie, pays frère, «qui a subi d’indicibles, d’innommables et d’incommensurables tragédies», a-t-il dit, ajoutant qu’«il est de la responsabilité de nos deux organisations de l’accompagner aujourd’hui sur la voie du rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de son territoire, du recouvrement de sa pleine souveraineté, du respect de l’intégrité de son territoire et du rassemblement de tous ses enfants autour d’un projet national fédérateur qui soit à la hauteur de l’authenticité de l’histoire de la Syrie et en accord avec les aspirations légitimes de ce pays frère à des lendemains meilleurs». Alors que cette année marque le 80e anniversaire de la création de la Ligue arabe et des Nations unies, «il nous appartient d’œuvrer à établir une relation complémentaire entre les deux organisations, basée sur l’interaction permanente et le dialogue constructif», a soutenu le ministre d’Etat.
Abou El-Gheit salue  l’initiative de l’Algérie  
Le Secrétaire général (de la Ligue arabe, Ahmed Abou El-Gheit, a salué depuis New York l’initiative de l’Algérie pour la tenue d’une séance «importante» du Conseil de sécurité de l’ONU, afin de renforcer les relations entre la Ligue arabe et le Conseil de sécurité, et ce, dans le cadre de la présidence mensuelle de l’Algérie de cet organe. S’exprimant lors d’un briefing au Conseil de sécurité sur la «coopération entre le Conseil de sécurité et la Ligue arabe» inscrit dans le cadre du point : «Coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales», Abou El-Gheit a salué «l’initiative de l’Algérie pour la tenue de cette séance importante sous sa présidence afin de renforcer les liens entre la Ligue arabe et le Conseil de sécurité».
M. B.