Passeports diplomatiques et DGSI: l’Algérie déjoue le jeu trouble de Paris
Les relations entre l’Algérie et la France continuent de se détériorer. Après l’expulsion réciproque de 12 agents consulaires en avril, Alger a récemment déclaré persona non grata plusieurs agents français supplémentaires, soupçonnés d’appartenir à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), rattachée au ministère de l’Intérieur dirigé par Bruno Retailleau. Selon des informations rapportées […]

Les relations entre l’Algérie et la France continuent de se détériorer. Après l’expulsion réciproque de 12 agents consulaires en avril, Alger a récemment déclaré persona non grata plusieurs agents français supplémentaires, soupçonnés d’appartenir à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), rattachée au ministère de l’Intérieur dirigé par Bruno Retailleau.
Selon des informations rapportées par la chaîne publique AL24 News, ces agents ont été envoyés en Algérie sous couvert de passeports diplomatiques, sans respecter les procédures prévues par la Convention de Vienne et les accords bilatéraux. Le journaliste Fayçal Métaoui, également chargé de mission à la présidence de la République, a qualifié cette initiative de « nouvelle manœuvre » du ministre français de l’Intérieur.
Alger a réagi en déclarant ces agents indésirables sur notre sol et a immédiatement procédé à leur expulsion, soulignant que l’entrée sur le territoire avec un passeport diplomatique nécessite une notification préalable conforme aux conventions internationales.
«Paris n’a pas respecté la procédure en la matière, l’Algérie a tout de suite déclaré les agents en question persona non grata et a procédé à leur expulsion», a affirmé Fayçal Métaoui. « C’est une procédure tout à fait légale, parce que lorsqu’on entre dans un territoire avec un passeport diplomatique, il faut informer toutes les parties en respectant la convention de Vienne et les accords consulaires existant entre les deux pays », a expliqué le journaliste.
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«C’est une manœuvre encore une fois de ce ministre de l’Intérieur qui mène une croisade contre l’Algérie depuis plusieurs mois et qui utilise tous les moyens pour essayer de faire pression sur l’Algérie qui continue à défendre sa souveraineté », a-t-il commenté.
Cette décision s’inscrit, faut-il le rappelé, dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays. Le ministère algérien des Affaires étrangères a récemment accusé Bruno Retailleau de « barbouzeries à des fins purement personnelles », l’estimant responsable de la dégradation des relations bilatérales.
La crise actuelle a été exacerbée par l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien, accusé d’enlèvement, ce qui a conduit à l’expulsion de 12 agents français par l’Algérie, suivie d’une mesure réciproque de la part de Paris.
Alger a également rejeté une liste de ressortissants algériens à expulser, transmise par le gouvernement français, dénonçant une « démarche de la partie française » et réaffirmant son refus des « menaces et des velléités d’intimidation ».
Cette nouvelle escalade diplomatique illustre les tensions toujours vives entre l’Algérie et une France qui peine manifestement à accepter la pleine souveraineté de notre pays, ainsi que son intransigeance sur le respect strict des usages et procédures diplomatiques